Virgin Mobile chercherait à fusionner, à se vendre ou à rentrer en bourse

Ça dépend ça dépasse

En plein feuilleton Numericable-SFR-Bouygues, le Full MVNO Virgin Mobile, cinquième opérateur en France, pourrait-il être cédé au meilleur offrant ? C'est une possibilité selon les sources du Figaro, même si d'autres scénarios sont aussi étudiés, comme l'entrée en bourse.

Virgin Mobile 26 février

Des consolidations entre MVNO et des rachats par les grands opérateurs

Le marché du mobile est décidément très mouvementé en France depuis quelques années. Entre la montée en puissance des opérateurs virtuels et des Full MVNO, l'arrivée de Free Mobile, le succès des offres à bas prix des géants (Sosh, B&You, RED) et désormais la possible fusion entre SFR et Numericable ou Bouygues Telecom, le marché a bien changé. Les abonnés sans engagement ont d'ailleurs explosé, pour le plus grand bonheur des associations de consommateurs qui ne goûtaient guère les engagements de 12 mois et plus encore ceux de 24 mois. Les clients gardant leur téléphone plus longtemps ou en achetant un nu sont aussi bien plus nombreux, transformant le secteur pour le bien de certains constructeurs.

 

Si l'on revient aux MVNO, il faut aussi rappeler que depuis trois à quatre ans, les mouvements ont été importants. Bouygues Telecom a ainsi croqué les 180 000 clients de Simyo fin 2011 et l'opérateur a aussi mis la main l'année suivante sur Darty Télécom, qui détenait à la fois des clients dans le fixe et le mobile. Rajoutons que l'opérateur Simplicime, ex-Debitel et ex-Simpleo, est devenu La Poste Mobile en 2011. Or cet opérateur est détenu à 51 % par le groupe La Poste, et à 49 % par SFR, qui avait croqué Debitel en 2007/2008. Enfin, plus récemment, le groupe EI Telecom, connu pour détenir le Full MVNO NRJ Mobile, a mis la main sur Auchan Telecom et ses différents clients.

Des parts de marché qui stagnent

Aujourd'hui, selon les dernières données de l'ARCEP, les opérateurs virtuels, c'est-à-dire n'utilisant par leur propre réseau, captent 10,9 % du marché en métropole. Ce taux stagne depuis plusieurs trimestres, ce qui prouve que ces opérateurs résistent, mais sans percer. Leur record de 11,4 % réalisé fin 2011 n'est cependant pas prêt d'être atteint de nouveau à ce rythme.

 

Au 31 décembre 2013, ils cumulaient tout de même 8,1 millions de cartes SIM. Or nous savons qu'une poignée d'opérateurs virtuels représente la majorité de ces clients. Virgin Mobile, avec environ 1,7 million de clients, capte d'ailleurs à lui tout seul 20 % des clients de tous les MVNO. Ceci sans compter les abonnés des autres opérateurs du groupe Omea Telecom, même si la plupart de ces opérateurs (Tele2 Mobile, Breizh Mobile, etc.) se sont en réalité rapprochés de Virgin.

Une vente, une fusion, ou une entrée en bourse

Fondée en 2004, Omea Telecom est en réalité une filiale des groupes britanniques Virgin et de The Phone House. La branche française du premier a fermé, tandis que la seconde est en difficulté. Cela ne signifie pas qu'Omea et donc Virgin Mobile sont en danger, mais pour ses propriétaires d'outre-Manche, au regard de la concurrence importante imposée par les grands opérateurs en France, un changement important pourrait être apporté. Selon Le Figaro, trois grands scénarios sont d'ailleurs étudiés. Le premier est donc une vente sèche à un autre opérateur. Avec autant de clients, la valeur de Virgin Mobile est réelle et pourrait rapporter beaucoup de cash en peu de temps à ses actionnaires.

 

L'autre plan possible est la fusion avec un autre MVNO (NRJ Mobile ?) ceci afin de grossir plus rapidement et ainsi réduire ses frais par client et donc augmenter des marges qui se sont divisées par deux depuis l'arrivée de Free Mobile. Enfin, une entrée en bourse est aussi étudiée au cas où les deux autres scénarios ne pourraient être appliqués. Quelques millions d'euros pourraient ainsi être levés, là encore assez rapidement, mais encore faut-il que le marché lui soit favorable.

Tout dépendra du sort de SFR

D'après le quotidien, toutes ces possibilités sont mises à l'arrêt du fait du feuilleton SFR-Bouygues-Numericable. Sachant que Virgin dispose d'accords avec SFR (3G et 4G) et Bouygues (4G), il est évident que le MVNO devra s'adapter à chacune des situations possibles. En cas de victoire de Bouygues, le fait que ce dernier cède une partie non négligeable de son réseau à Free Mobile pourrait aussi avoir de lourdes conséquences. Aujourd'hui, Free n'ayant pas un réseau national ni en 3G ni en 4G, tout en ayant aucune fréquence 2G, aucun MVNO n'a réellement d'intérêt à s'allier avec le quatrième opérateur. Mais en cas d'accord avec Bouygues, tout pourrait changer. Free devra alors négocier avec les MVNO. De quoi chambouler un peu plus encore le marché déjà si compliqué des opérateurs virtuels.

 

Rappelons que Virgin Mobile a perdu près de 110 000 clients l'an passé, voyant son chiffre d'affaires régresser de 13 %, la faute à un début d'année 2013 catastrophique. L'arrivée de la 4G dans ses offres en 2014 pourrait inverser la tendance, c'est tout du moins ce qu'espère l'opérateur, qui a tout de même pour particularité d'être toujours profitable.

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