Si l’on parle beaucoup de la fin de support de Windows XP, prévue pour le 8 avril, il ne s’agit pas du seul produit de Microsoft qui arrivera en fin de vie à cette date. C’est aussi le cas de la suite Office dans sa version 2003, même si le problème sera moins épineux d’un point de vue sécurité.
Windows XP, Internet Explorer 8 et Office 2003
Le 8 avril marquera l’arrêt du support de plusieurs produits chez Microsoft. Le plus important est Windows XP et la firme a d’ailleurs fort à faire pour gérer la passation de pouvoirs entre le vieux système et Windows 8. Les avertissements fleurissent sur les écrans mais les utilisateurs n’ont réellement que deux semaines pour réagir et être prêts. On a également pu voir hier qu’une promotion permet aux clients américains du Microsoft Store d’obtenir une réduction immédiate de 100 dollars sur une sélection de machines.
Mais Windows XP n’est pas le seul produit dont le support s’arrêtera le 8 avril. Bien que nous l’ayons déjà indiqué, il est important de rappeler qu’Internet Explorer 8 ne verra plus non plus ses failles corrigées. Pour ceux qui ont encore un poste sous Windows XP avec le vieux navigateur, la solution la plus simple est d’installer un produit tiers tels que Chrome ou Firefox. La manœuvre est d’autant plus que importante que le navigateur sert souvent de porte d’entrée à l’exploitation des failles : visiter une page web suffit parfois à déclencher l’installation d’un logiciel malveillant.
Mais changer de navigateur ne sera pas la seule transition à effectuer pour se prémunir contre les attaques. Office 2003 ne sera plus non plus supporté au-delà du 8 avril, et le problème ne touche cette fois pas que Windows XP : la suite, âgée de plus d’une décennie, peut se retrouver aussi bien sur Vista, Windows 7 ou même Windows 8.
Un danger moins important mais présent
Quel est le vrai danger concernant un produit comme Office ? Techniquement, il est moins « grave » que dans le cas d’un Windows ou d’Internet Explorer. Cependant, les failles dans Word, Excel, PowerPoint ou encore Outlook existent et elles sont exploitables via des documents spécialement conçus pour ce genre d’occasion. De fait, la liste des failles non corrigées va s’allonger avec le temps et les utilisateurs auront d’autant plus de raisons de se méfier de tout document Office qui leur parviendrait par email par exemple.
Évidemment, Microsoft oriente les utilisateurs vers les abonnements Office 365. L’argumentation est d’ailleurs simple et efficace : puisque l’abonnement donne toujours accès à la dernière version disponible de la suite bureautique, l’utilisateur n’a jamais à s’inquiéter de la date de support. Certes, même si cela se paye puisque l’abonnement classique est de 99 euros par an, ou 10 euros par mois, pour cinq machines. Notez qu’une offre moins onéreuse, 69,90 dollars par an ou 6,99 dollars par mois, arrivera dans quelques semaines en Europe (les tarifs en euros ne sont pas connus).
LibreOffice s'impose comme solution de remplacement sur les vieux postes
Mais si effectivement les utilisateurs peuvent se tourner vers ces formules pour des systèmes plus récents, ils ne pourront pas le faire pour Windows XP, où Office 2013 ne peut pas être installé. La solution la plus simple, comme pour le cas d’Internet Explorer 8, est de se tourner vers un produit tiers. Ici, c’est LibreOffice qui semble le mieux positionné : la suite est toujours compatible avec Windows XP et les versions actuelles montrent des avancées importantes dans les fonctionnalités et la modernisation du code.
On ne sait pas cependant dans quelle mesure Office 2003 pourrait représenter un problème. Contrairement au navigateur ou au système d’exploitation, aisément détectables, la suite bureautique ne peut pas être analysée par un site web. Difficile donc de savoir combien d’utilisateurs, et surtout d’entreprises, sont concernés par cette transition.