Hier, les géants Facebook et Netflix ont particulièrement souffert en bourse. L'action du premier a ainsi chuté jusqu'à plus de 5 %, tandis que le second a même perdu un temps quasi 10 % de sa valeur. Des reculs inhabituels, d'autant qu'aucun bilan financier n'a été publié. La faute en réalité à des prises de bénéfices suite aux très bonnes dernières semaines, mais aussi à des nouvelles plutôt mauvaises pour ces sociétés.
Apple, une possible future concurrence problématique
Depuis le début de l'année, avant la chute d'hier, Netflix avait vu son action progresser de plus de 15 %. Et si l'on revient au 1er janvier 2013, la société affiche une hausse impressionnante de plus de 350 %. Hier, certains actionnaires, voyant la machine s'enrayer, ont donc décidé de céder leurs parts. Il faut dire que d'après le Wall Street Journal, Apple aurait entamé des discussions avec l'opérateur américain Comcast, ceci dans le but de lancer un nouveau service TV. Une nouvelle bien accueillie du côté des actionnaires de la pomme, beaucoup moins pour ceux de Netflix, qui mise désormais l'essentiel de ses affaires sur ses services de streaming. Un concurrent de poids tel qu'Apple fait toujours trembler, d'autant plus quand la presse américaine commence à rédiger des articles tels que « Comment Apple peut battre Netflix dans le streaming ».
Résultat, l'action de Netflix a souffert hier, perdant près de 10 % de sa valeur un moment, avant de remonter quelque peu. Une partie non négligeable des gains depuis le début de l'année a toutefois disparu en quelques heures, et si la rumeur Apple venait à se vérifier, la chute pourrait être bien plus conséquente. D'autant plus si Amazon venait à s'activer, et si d'autres sociétés comme Google entraient dans la danse.
Facebook, entre audience faussée et rachat de WhatsApp compliqué
Du côté de Facebook, deux nouvelles importantes ont porté un coup dur à l'action de la société. La première vient de nouveau d'un article du Wall Street Journal. Le quotidien économique a ainsi indiqué dimanche que plus d'un tiers du trafic internet serait faussé du fait de logiciels malicieux et de virus. Un problème pour les sociétés basant la quasi-totalité de leurs revenus sur les visiteurs et les publicités qui s'y affichent. Google et Facebook sont ici particulièrement visés, et si le premier a lui aussi reculé hier (-2 %), le second a perdu un temps entre 5 et 6 % de sa valeur, même si l'action est remontée au cours de l'après-midi.
Une autre mauvaise nouvelle est toutefois arrivée sur la toile concernant le réseau social de Mark Zuckerberg. Nous avons ainsi appris que des organisations venaient de conforter leur plainte déposée au début du mois au niveau de la FTC (l'autorité de la concurrence aux États-Unis), ceci vis-à-vis de l'acquisition gigantesque de WhatsApp. L'échange de données entre WhatsApp et Facebook fait ainsi craindre le pire à bien des mobinautes et organisations. Rappelons que ce rachat à 19 milliards de dollars, le plus important de l'histoire de Facebook, n'a toujours pas été validé.
Notez que depuis le début de l'année, avant la chute d'hier, l'action de Facebook a crû de 23 %, et depuis le 1er janvier 2013, elle a même augmenté de 160 %. De très belles progressions, légèrement entachées par la journée d'hier, mais cela n'empêche pas le réseau social d'être toujours l'une des sociétés du web les plus importantes en bourse derrière Google.