Municipales : les clips « We are happy from » des candidats à la trappe

« Quand il pête il troue son clip » reste disponible

Plusieurs candidats aux élections municipales viennent de retirer des vidéos qu’ils avaient réalisées, et dans lesquels ils reprenaient le clip d’Happy, le tube de Pharrell Williams. Et pour cause. Cette récupération politique a déplu aux réalisateurs du film original, qui demandent depuis plusieurs jours aux équipes de campagne de bien vouloir faire un peu de ménage, faute de quoi ils pourraient engager des poursuites judiciaires. 

 

À l’origine de cette polémique, se trouve le clip de la chanson « Happy » de Pharrell Williams, réalisé l’année dernière par le collectif d’artistes français « We are from L.A ». Suite à la parution de cette vidéo, dans laquelle se trémoussent différentes personnes, notamment dans la rue, une multitude de reprises ont été réalisées puis partagées sur la Toile (voir un exemple ci-dessus). Un peu comme à l’époque des lipdubs, une foule de villes de par le monde ont en effet imité le clip, gardant la musique mais changeant les images... Les habitants de Tahiti, Sydney, Lyon, Dubaï, Londres ou encore Saint-Brieuc se sont par exemple prêtés au jeu, participant d’ailleurs à la popularité du titre de Pharrell Williams.

Un air de « propagande » qui n'est pas au goût des réalisateurs du clip original

Mais alors que la campagne pour les élections municipales bat son plein depuis plusieurs semaines, il s’avère que certains candidats ont profité de la popularité du phénomène pour reprendre eux aussi le fameux clip. Une récupération politique qui n’est pas au goût des réalisateurs du clip original. Le Figaro raconte ainsi que l’avocat du collectif We are from L.A s’évertue depuis plusieurs jours à joindre les équipes des candidats, afin qu’ils retirent leurs clips. « On ne peut pas utiliser le clip de Pharrel Williams à des fins de propagande » tonne ainsi maître Robert Dupaquier.

 

L’intéressé brandit son Code de la propriété intellectuelle, et explique qu’il est interdit d’adapter ou de transformer une œuvre sans l’accord de son auteur. Car s’il existe une exception de parodie, le droit prévoit aussi que l’auteur dispose d’un droit moral au respect de son œuvre, en vertu duquel il peut s’opposer à ce que celle-ci soit dénaturée. Maître Dupaquier voit aussi dans le nom des clips autant de reprises non autorisées de la marque « We are from LA » (We are from Angers, Valence, etc.).

Les plaignants menacent de poursuites judiciaires

Résultat, de nombreux candidats ont d’ores et déjà préféré éviter les problèmes, en retirant d’eux-mêmes les clips litigieux. C’est notamment le cas à Valence ou à Saint-Georges-de-Didonne par exemple. Mais face à ceux qui font encore de la résistance, l’avocat de We are from LA met en garde : « S'ils ne sont pas rapidement retirés [les clips, ndlr], nous n'aurons pas d'autre choix que de porter l'affaire en justice. »

 

La fin imminente de la campagne - dès ce dimanche pour certains candidats - devrait très probablement inciter à davantage de retraits de la part des équipes militantes. Outre ce précédent à l'UMP, on rappellera au passage que la semaine dernière, les partisans de Patrick Balkany, député-maire de Levallois-Perret, ont eux aussi été invités à retirer un clip musical reprenant cette fois une chanson de Jean-Jacques Goldman (pour en savoir plus, voir notre article).

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