Sony a fait hier une entrée remarquée dans le domaine de la réalité virtuelle en dévoilant Project Morpheus, son premier casque de réalité virtuelle lors de la Game Developers Conference à San Francisco. Plutôt bon joueur, Nate Mitchell, le cofondateur d'Oculus VR, félicite le mouvement du géant japonais.
Avec l'entrée de Sony dans le cercle très fermé des fabricants de casques de réalité virtuelle, la technologie devrait devenir de plus en plus populaire. En effet, le géant nippon de l'électronique a dévoilé hier son Project Morpheus, un casque semblable à l'Oculus Rift DK2, mais prévu pour fonctionner sur la PlayStation 4. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Oculus VR est ravi de voir un nouvel acteur aussi grand sur son marché, tout simplement parce que cela pourrait donner un grand coup d'élan à l'adoption de cette technologie.
« Il y a des développeurs qui veulent faire des jeux avec de la réalité virtuelle, mais c'est difficile pour eux de faire valider cela par leurs responsables, parce qu'il est impossible d'avoir le moindre retour sur investissement maintenant. Franchement, qu'est-ce que vous allez pouvoir vendre à 50 000 développeurs sur l'Oculus Rift ? Donc, avec Sony qui entre dans la danse, cela veut dire que le marché va grandir, et plus de gens iront acheter ces jeux », explique Nate Mitchell, le cofondateur d'Oculus VR, à nos confrères de Develop.
Effectivement, la taille du marché des dispositifs de réalité virtuelle est un facteur important pour que les éditeurs prennent en compte cette technologie. Pas plus tard qu'hier, un responsable d'Ubisoft assurait qu'il lui fallait un parc comptant au minimum un million d'appareils pour que ses studios envisagent d'adapter leurs jeux à ces dispositifs. Pour l'heure, les 50 000 exemplaires vendus de l'Oculus Rift DK1 sont loin du compte, mais si Sony parvient à en écouler quelques millions avec ses consoles, les jeux ne tarderont pas à sortir, ce qui profitera également au Rift.
Cela dit, ce chiffre de 50 000 appareils vendus dans le monde ne devrait pas augmenter de manière drastique dans les prochains mois. Chez Oculus VR, le Rift DK2 dont les précommandes sont ouvertes depuis peu, reste un prototype, qui par définition n'est donc pas destiné à une production en masse, tandis que chez Sony il n'est même pas encore question de commercialiser le moindre kit de développement. La patience reste donc de mise, et les lignes ne devraient pas bouger d'ici l'an prochain, à moins qu'un nouvel acteur ne crée la surprise.