Boot Camp, la solution d’Apple pour installer Windows nativement sur les Mac, est disponible depuis que la firme utilise des processeurs Intel. En temps normal, les dernières versions du système de Microsoft sont supportées, mais le Mac Pro fait une notable exception : seul Windows 8.1 est supporté.
Boot Camp est une solution clé en main pour permettre à l’utilisateur d’un Mac d’installer facilement Windows. L’outil est conçu pour être simple : dès lors que l’utilisateur possède le DVD ou la clé USB du système, il crée la partition et récupère automatiquement un pack de pilotes qui s’installera ensuite automatiquement sur le Windows fraichement en place. L’assistant peut même utiliser une image ISO de Windows pour préparer une clé USB ou graver un DVD.
Sur l’ensemble des Mac actuels, Boot Camp prend en charge les éditions 64 bits de Windows 7 et 8/8.1. Pourtant, une évolution assez notable est présente sur les récents Mac Pro : l’assistant n’y supporte que Windows 8.1. Il s’agit d’une décision relativement radicale de la part d’Apple et qui oblige les intéressés à se tourner vers la plus récente mouture du système.
Pour autant, il n’est pas certain que cela représente un problème réel. Le Mac Pro est en effet une machine très particulière dont les volumes de vente sont limités. En outre, Windows est régulièrement installé par ceux qui souhaitent jouer, pour profiter de la bibliothèque beaucoup plus importante de titres disponibles. Or, le jeu n’est pas vraiment l’activité principale de ceux qui se tournent vers le Mac Pro en général, machine résolument professionnelle. Quand des besoins sous Windows se font sentir, les solutions de virtualisation telles que Fusion de VMware ou Parallels Desktop peuvent se montrer plus efficaces, d’autant qu’elles n’obligent pas à redémarrer complètement la machine pour basculer sur l’autre système. D’autant que dans ces applications, Windows 7 et les versions plus anciennes sont parfaitement supportées.
Pour autant, une partie des utilisateurs sera forcément mécontente d’être obligée de se tourner vers un produit qui continue de provoquer des réactions mitigées en regard de son ergonomie particulière. Mais Apple a visiblement jugé que sa machine professionnelle pouvait très bien s’accommoder du dernier des Windows, d’autant qu’il existe un argument aussi simple que financier : Boot Camp bénéficie d’un support, et la restriction à un seul Windows représente d’autant moins de travail et donc de ressources dédiées.