Hadopi : 70 000 euros pour estimer les échanges de manière plus effective

Une œuvre en combien de volumes ?

Alors que le président du CSA s’était inquiété d’une « extension massive du piratage » il y a de ça déjà plusieurs mois, la Hadopi souhaite commander une nouvelle étude visant à fournir à l’institution une évaluation du nombre de fichiers « consommés » légalement ou illégalement par les internautes français. Mais cette fois, l’autorité publique veut que le prestataire se base sur des « comportements effectifs ».

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En fin de semaine dernière, la Haute autorité a fait publier un avis de marché public. La Rue du Texel recherche en effet un prestataire capable de réaliser pour son compte une « enquête quantitative en ligne », laquelle aura pour finalité « de permettre à l'Hadopi d'obtenir une estimation des volumes d'œuvres consommés de manière licite et illicite ». Il est précisé que ces travaux devront nécessairement s’appuyer « sur les comportements effectifs des internautes ».

 

Autrement dit, plus question de se contenter des habituelles déclarations des sondés. L’institution aimerait bien détenir des estimations quantitatives, et non qualitatives. Car affirmer que l’on n’a pas téléchargé illégalement de contenus protégés au cours des X mois précédent une question à ce sujet ne signifie pas forcément que l’on dise la vérité...

 

Et afin de mesurer de manière plus effective combien de films, séries, musiques, etc. sont consommés légalement ou illégalement par les internautes français, la Rue du Texel est prête à mettre jusqu’à 70 000 euros d’argent public sur la table, hors taxes. Le prestataire désigné aura dix mois pour mener ses travaux, et ce à compter du mois de mai. De ce fait, les résultats de cette étude ne devraient pas être connus de l’Hadopi avant un an au plus tôt.

 

En attendant, rappelons que l’institution bute de longue date sur la délicate quantification des flux sur Internet. Dans son dernier rapport annuel, la Haute autorité plaidait ainsi pour que le législateur lui confie « un droit d’accès à des données essentielles, par exemple des données statistiques sur la taxonomie du trafic des fournisseurs d’accès à Internet ». Mais pour l’heure, Aurélie Filippetti a surtout promis de transférer toutes les missions de la Hadopi au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). 

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