[MàJ] Philippe Risoli victime d’usurpation d’identité : ouverture d’une enquête

Le juste cri ?
Mise à jour :

Info PC INpact : Le Parquet de Paris nous a appris qu’une enquête préliminaire a été ouverte « très récemment » suite à la plainte déposée il y a deux semaines par l’avocat de Philippe Risoli, qui se dit victime d'usurpation d’identité numérique (voir ci-dessous). 

Philippe Risoli, célèbre présentateur du Juste Prix de TF1, n’en pouvait plus de voir certains internautes se faire passer pour lui sur Twitter et Facebook. Celui qui est également connu pour être l’interprète de la chanson « Cuitas les bananas » s’est en effet aperçu il y a plusieurs mois que différents comptes avaient été ouverts en son nom, lesquels diffusaient des messages tendancieux pouvant prêter à confusion. À tel point que l’intéressé a fini par demander à son avocat de déposer plainte pour « usurpation d’identité numérique ».

justice palais tgi paris

 

« La plainte a effectivement été déposée en début de semaine dernière auprès du procureur de la République de Paris » nous a confirmé hier Maître Alexandre Albin, l’avocat de Philippe Risoli. En l’occurrence, ce dernier a signalé au Parquet « une page Facebook et trois comptes Twitter ouverts au nom de Philippe Risoli, mais dont il n'est pas l'auteur et sur lesquels il n'a absolument aucun contrôle ». Alors que les comptes parodiques de personnalités sont légion sur les réseaux sociaux, le conseil juridique de l’ex-animateur de TF1 estime que les utilisateurs se cachant derrière ces quatre comptes sont allés au-delà de ce que permettait le droit de parodie.

L'usurpation d'identité, un délit passible d'un an de prison et 15 000 euros d'amende

« Sur plusieurs de ces comptes, notamment le compte Twitter qui semble associé à la page Facebook, il y a des messages extrêmement violents à l'égards d'autres animateurs du PAF, fait ainsi valoir Maître Albin. D'autres messages vulgaires ont été postés et dont on a également attribué la paternité à Philippe Risoli, sans aucune forme de prudence ou d'avertissement sur le compte, qui aurait pu indiquer qu'il s'agissait d'un compte parodique ». De fait, plusieurs messages peuvent être plus que tendancieux : des photos du public de salles de théâtre dans lesquelles le présentateur est censé jouer, affublées d’un commentaire indiquant que l’ambiance était par exemple très bonne, des commentaires sur Facebook pour donner des informations relatives à sa dernière tournée, des propos et photos laissant penser que l'intéressé a un sérieux penchant pour l'alcool, etc. Voici un exemple de tweet « parodique » fustigé par l’animateur :

 

 

Rappelons au passage que les comptes parodiques sont par ailleurs strictement encadrés par Twitter. Le site de micro-blogging ne les tolère en effet qu’à condition que le nom du compte ne soit pas le même que celui de la personne parodiée, et qu’une mention soit intégrée à la description du compte afin qu’il n’y ait pas d’ambiguïté (de type « compte parodique » ou « fan page »). Aujourd’hui encore, le compte @RisoliPhilippe se borne à indiquer « Amateur de jus fruités ». Sur Facebook, il est même interdit de créer de compte pour une autre personne sans son autorisation.

 

« Il y a une certaine confusion qui a pu se créer aussi bien dans l'esprit du public que dans la profession » résume ainsi l’avocat de Philippe Risoli. « À partir du moment où la plaisanterie n'en est plus une, et que cette confusion était intolérable, nuisait à son image et éventuellement à sa carrière », des poursuites à l’encontre du ou des internautes se cachant derrière ces comptes semblent dès lors justifiées selon Maître Albin. Ce dernier s’appuie sur l’article 226-4-1 du Code pénal, selon lequel le fait d'usurper l'identité d'un tiers « ou de faire usage d'une ou plusieurs données de toute nature permettant de l'identifier », et ce « en vue de troubler sa tranquillité ou celle d'autrui, ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération », est puni d'une peine maximale d’un an de prison et de 15 000 euros d'amende, y compris lorsque les faits se déroulent sur Internet.

Les limites de la parodie en question

Sauf qu’à l’annonce du dépôt de cette plainte, la personne se cachant derrière le compte Facebook litigieux s’est manifestée. Dans un message publié le 23 février, elle s’adresse à Philippe Risoli, se revendiquant alors comme l’ « auteure de [ses] profils parodiques Facebook et Twitter ». Avant de s’expliquer : « Je reconnais avoir utilisé votre nom ainsi que votre image à des fins humoristiques. Je vous dévoile mon nom afin de faciliter la direction de votre plainte. Je n'ai pas fermé ladite page que je considère comme une fresque participative ayant pour thème central une projection d'un "vous fantasmé" vue au travers d'un prisme virtuel » fait-elle alors valoir.

 

Cette « sortie » n’a cependant guère convaincu l’ex-présentateur de TF1, qui campe sur ses positions. « Monsieur Risoli en fait une question de principe. Ce n'est absolument pas une manière de faire le buzz, mais uniquement parce que c'est préjudiciable à son image et éventuellement à la poursuite de sa carrière » affirme ainsi Maître Albin. Ce sera donc au Parquet de décider d’enclencher (ou non) une enquête voire des poursuites à l'encontre de la ou des utilisateurs de ses comptes Twitter et Facebook.

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