Appel au meurtre sur la radio, la TV ou sur Internet, même combat ?

Choisissez votre camp

Le CSA a mis en demeure une radio et une chaîne de télévision pour des propos quelques peu sulfureux à l’encontre de Dieudonné. Fait notable, ces mêmes propos génèrent habituellement une marée de contestation lorsqu’ils sont projetés sur les réseaux. Là, les deux stations ont écopé d’une mise en garde feutrée.

dieudonné

 

Il faut scruter les archives juridiques du CSA pour découvrir que celui-ci vient de mettre en garde une radio et une chaine de télévision pour des (presque) appels au meurtre. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a ainsi fustigé les propos tenus sur LCI le 10 janvier dernier. Dans l’émission « Choisissez votre camp »,  Philippe Tesson, un chroniqueur, a regretté « l’absence d’exception à l’interdiction de la peine de mort » à l’égard de Dieudonné.

 

Même traitement à l’égard de Radio Classique. Le 9 janvier 2014, précise le CSA, « en réponse à une question de l’animateur sur l’action du ministre de l’Intérieur à l’encontre du spectacle de M. Dieudonné M’bala M’bala, un chroniqueur (Tesson, encore, NDLR) a tenu des propos appelant de ses vœux l’exécution physique de celui-ci » (l'extrait audio).

 

Dans l’un et l’autre cas, le CSA considère que « de tels propos à l’égard d’une personne nommément désignée sont de nature à méconnaître l’article 1er et le premier alinéa de l’article 15 de la loi du 30 septembre 1986 » outre les conventions signées par les radios respectives. Chez Radio Classique, par exemple, il est fait état des dispositions relatives « au respect de la dignité de la personne humaine et à la sauvegarde de l’ordre public ». L’article 15 de la loi de 1986 indique lui aussi que « le Conseil supérieur de l'audiovisuel veille (…) au respect de la dignité de la personne dans les programmes mis à disposition du public par un service de communication audiovisuelle. »

 

Dans ces deux cas, les médias ont écopé d’une mise en garde, soit un petit grondement juridique entre un régulateur et deux radios. Question : pourquoi, lorsque ces mêmes propos sont tenus sur Internet, celui-ci est vu comme l’antre du mal, le média de tous les dangers, générant de nouvelles infractions via des circonstances aggravantes ? Certes, on pourra toujours souligner que les propos sur le net ne s’oublient pas facilement, mais dans le même temps, il reste possible de répondre en ligne ou de les laisser pourrir dans la masse des coups de griffe...

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