La vie privée est-elle déjà morte ? Depuis la montée en puissance de Google et de Facebook, mais aussi d'acteurs plus proches de nous au quotidien et qui font de chacune de nos actions une information à vendre à coups de « Big data », on pourrait le penser. Mais dans la pratique, tout n'est pas si simple.
Tout ce qui touche au numérique et à internet en particulier est souvent l'objet d'idées préconçues. Parfois, celles-ci se vérifient, parfois non. C'était d'ailleurs le sujet du dernier opus de Place de la toile, ce dimanche sur France Culture. L'une d'entre elle concerne notre vie privée, mise à mal ces dernières années par les réseaux sociaux, et la tendance qu'ont les sites internet à nous traquer de manière plus ou moins constante, souvent à des fins publicitaires ou mercantiles.
Celle-ci serait en effet déjà morte, sacrifiée au partage de chaque instant, à la pression sociale de nos amis qui veulent constamment savoir la composition de notre dernier repas ou la dernière sortie familliale à la mode, lorsque ce ne sont pas plus simplement les grandes surfaces qui décortiquent nos habitudes à coups de cartes de fidélité. Nous n'aurions donc plus qu'à faire avec et accepter que le partage public soit le nouveau comportement à adopter par défaut.
Mais est-ce si simple ? Ne sommes nous pas plutôt rentrés dans une nouvelle ère qui va petit à petit nous forcer à changer nos habitudes vis-à-vis de tous ces outils et à considérer autrement la question de la vie privée, qui serait devenue une « négociation collective » ? C'est le point de vue défendu par Antonio Casilli, enseignant en sociologie à Télécom Paris-Tech, qui a récemment co-écrit un ouvrage sur la question : Against the Hypothesis of the end of Privacy (voir cet article en français). Nous avons donc décidé d'en savoir plus et de discuter de ce sujet avec lui à l'occasion de la nouvelle édition de 14h42, notre émission conjointe avec Arrêt sur images et présentée par Jean-Marc Manach.
Comme toujours, l'émission intégrale est réservée à nos abonnés pendant une semaine. Elle sera ensuite accessible à tous via notre compte YouTube auquel vous pouvez vous abonner :
Bonne émission !