S’il est aujourd’hui le secrétaire général de SFR, Olivier Henrard est surtout connu pour être l’architecte des lois Hadopi 1 et 2. Au travers d’un arrêté publié ce matin au Journal Officiel, l’intéressé vient d’être désigné membre du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique, organe conseillant le ministère de la Culture sur toutes les questions relatives au droit d’auteur.
Olivier Henrard et Eric Walter, secrétaire général de la Hadopi, en septembre 2011.
Successivement bras droit de Christine Albanel puis de Frédéric Mitterrand lorsqu’ils étaient Rue de Valois, devenu ensuite conseiller aux affaires culturelles de Nicolas Sarkozy à partir de janvier 2011, Olivier Henrard est l’homme qui a façonné la loi « Hadopi 1 ». C’est aussi lui qui a dû mettre au point la loi « Hadopi 2 » après que le Conseil constitutionnel a décidé d’en censurer de nombreuses dispositions.
Quelques mois avant l’arrivée au pouvoir des socialistes, ce maître des requêtes au Conseil d’État fut cependant remercié, avant d’être embauché en tant que secrétaire général de SFR, la filiale de Vivendi - actuellement convoitée par Bouygues et Numericable. Olivier Henrard suivait alors un chemin semblable à celui de Christine Albanel, qui avait quant à elle poursuivi sa carrière chez Orange.
Le secrétaire général de SFR siège au CSPLA en tant que représentant des FAI
C’est justement en raison de son poste au sein de SFR, l’un des principaux fournisseurs d’accès à Internet français, qu’Olivier Henrard a été nommé par Aurélie Filippetti afin de siéger au sein du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA). Il remplace Jean-Marie Le Guen, de la Fédération française des télécoms.
Pour mémoire, cette instance consultative a pour mission de conseiller le (ou la) ministre de la Culture sur tous les sujets ayant trait à la propriété littéraire et artistique. L’institution se penche par exemple sur la question du data mining, sur la législation relative aux œuvres orphelines, ou bien encore sur les « mash-up » (ou œuvres transformatives), comme nous l’avons révélé ces derniers mois.
Olivier Henrard, 48 ans, siègera aux côtés de dizaines d’autres membres, représentant des auteurs, des artistes, des producteurs, mais aussi des éditeurs de services en ligne ou des consommateurs.