Cela peut paraître étrange, mais Internet Explorer 11 se place désormais comme le deuxième navigateur le plus utilisé au monde. Les chiffres donnés par Net Applications parlent d’eux-mêmes et fournissent à Microsoft une raison de se réjouir.
Internet Explorer 11 en mode Modern UI sous Windows 8.1
Internet Explorer raconte pour beaucoup aujourd’hui l’histoire d’un navigateur qui a eu dans le passé une part de marché assez insolente. Mais la firme s’était largement reposé sur ses lauriers à l’époque de la version 6, et l’arrivée de Firefox en 2004 a largement bousculé les habitudes, le navigateur de Mozilla étant même devenu le plus utilisé en Europe à la fin de l’année 2010. La firme de Redmond a dû sérieusement repenser sa stratégie et s’est focalisée sur deux domaines en particuliers, les performances et le respect des standards, bien que les résultats les plus concrets n’aient vraiment démarré qu’avec la version 9.
Internet Explorer 11 fait une percée rapide
Internet Explorer 11 est la version la plus récente du navigateur. Elle est arrivée en septembre dernier avec la mise à jour Windows 8.1 et est apparue un mois plus tard pour Windows 7. N’étant disponible ni sur Vista, ni sur Windows XP, elle ne peut donc être utilisée que par une partie seulement du parc Windows. Et pourtant, en à peine quelque mois, elle est devenue le deuxième navigateur le plus utilisé au monde.
C’est ce qui ressort des chiffres de Net Applications, basés sur la surveillance de 40 000 sites par 160 millions d’utilisateurs uniques.
Comme le montre ce graphique, Internet Explorer 8 est toujours le navigateur le plus utilisé au monde avec plus d’une visite sur cinq (21,73 %). Internet Explorer 11 a de son côté volé la place de Chrome en récupérant 12,8 % des visites, un score impressionnant si l’on tient compte de son jeune âge et de sa disponibilité partielle. Chrome 32 n’est pas très loin derrière avec 9,86 % des visites alors que Chrome 33, disponible depuis la semaine derrière, ne réalise qu’un score de 3,7 %. Chrome se mettant à jour tout seul, cela signifie que la plupart des utilisateurs n’ont pas redémarré leur navigateur depuis la disponibilité.
Firefox commence à accuser un retard
Quant à Firefox, les deux dernières versions (27 et 26) représentent respectivement 7,9 et 5,78 %, pour un total cumulé de 13,68 %. Le score reste donc bon, mais Firefox est globalement en retrait vis-à-vis de sa situation il y a quelques années. Chrome est un navigateur qui monte, mais les chiffres publiés par Net Applications montrent que rien n’est jamais gagné.
On se souvient en effet que la part de marché d’Internet Explorer flirtait dangereusement avec la barre des 50 % à une époque. On pouvait alors penser que le monopole du navigateur était définitivement terminé et que l’effilochage démarré avec Firefox allait s’achever avec l’ascendance de Chrome. Seulement voilà, la part de marché cumulée d’Internet Explorer est en augmentation lente mais constante depuis deux ans et frôle à nouveau les 60 %.
Une part de marché qui devrait encore augmenter dans les prochains mois
Globalement, la part de marché d’Internet Explorer 11 pourrait encore augmenter cette année via certains choix de Microsoft. Il y a évidemment le renouvellement progressif des PC, les nouveaux étant systématiquement fournis avec Windows 8 ou 8.1. Les tablettes Windows intègrent également le navigateur quand elles sont à jour. Mais on sait également que Windows Phone 8.1 intègrera également Internet Explorer 11 et que la part de marché du système mobile augmente, là encore, doucement mais sûrement.
Le marché des navigateurs n’est en rien figé et la concurrence, qu’il s’agisse de Chrome, Firefox ou même d’Opera et de Safari, ne doit pas s’endormir. Chrome a pour lui l’intégration très forte des services Google et la facilité offerte par la synchronisation des informations et extensions. Aujourd’hui, le plus menacé est sans doute Firefox, et Mozilla va devoir redoubler d’efforts pour ne pas se faire emporter.