Le projet de loi sur la géolocalisation définitivement adopté par le Parlement

Le projet de loi sur la géolocalisation définitivement adopté par le Parlement

Et bientôt géolocalisé Rue Montpensier ?

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

25/02/2014 7 minutes
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Le projet de loi sur la géolocalisation définitivement adopté par le Parlement

Comme on pouvait s’y attendre, l’Assemblée nationale et le Sénat ont définitivement adopté hier le projet de loi sur la géolocalisation, presque deux mois jour pour jour après sa présentation devant le Parlement. Mais avant d’être promulgué, le texte pourrait être déféré au Conseil constitutionnel. C'est en tout cas ce que souhaite la ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui a invité les présidents des deux assemblées à agir en ce sens. 

 

La semaine dernière, le projet de loi sur la géolocalisation de Christiane Taubira arrivait en fin de course au Parlement, suite à deux mois de discussions au pas de charge, l'exécutif ayant engagé une procédure d'urgence. Après une adoption par chacune des deux chambres, mais dans des termes relativement différents, la Commission mixte paritaire en charge d’arriver à un accord entre députés et sénateurs avait finalement réussi à trouver un compromis.

 

La version retenue par les sept députés et sept sénateurs siégeant au sein de cette « CMP » faisait la part belle aux desideratas de l’exécutif, prévoyant que le Parquet aurait le pouvoir d’ordonner des opérations de géolocalisation à l’encontre « d’une personne », « d’un véhicule ou de tout autre objet » pendant une durée maximale de « quinze jours consécutifs ». Passé ce délai, tout procureur devra obtenir l’autorisation d’un juge des libertés et de la détention, qui décidera du renouvellement des mesures en question. Rappelons que le Sénat, tout comme la CNIL, plaidait pour une période de huit jours maximum.

 

De plus, en cas « d’urgence résultant d’un risque imminent de dépérissement des preuves ou d’atteinte grave aux personnes ou aux biens », tout officier de police judiciaire pourra décider sans attendre de mettre en place des mesures de géolocalisation (via un téléphone portable, une balise posée sur un objet ou un véhicule,...). Cet agent sera néanmoins tenu d’en informer « immédiatement » et « par tout moyen » le procureur de la République, ce dernier ayant alors la possibilité de mettre éventuellement un terme aux opérations.

Le texte retenu en CMP validé par le Parlement (délai de 15 jours, double seuil)

Un des principaux points de friction entre députés et sénateurs concernait la liste des infractions justifiant la mise en place de mesures de géolocalisation sur ordre du Parquet. Finalement, c’est un compromis entre deux seuils qui a été trouvé, puisque le procureur pourra lancer de telles opérations :

  • Lors d’une enquête ou d'une instruction relative à tout crime ou délit puni d'une peine d'au moins cinq ans de prison.
  • Lors d’une enquête ou d'une instruction relative à un délit puni d'une peine d’au moins trois ans de prison et prévu au livre II du Code pénal (relatif aux atteintes contre les personnes) ou aux articles 434-6 (aide à l’auteur d’actes de terrorisme) et 434-27 (évasion d’un prisonnier) du Code pénal.

En somme, le législateur a mis la barre à cinq ans de prison, prévoyant néanmoins des exceptions assez nombreuses pour certaines infractions étant moins sévèrement punies. Deux cas de figure s’ajoutent en outre à cette liste : en cas d'enquête ou d'instruction « de recherche des causes de la mort ou de la disparition », ainsi que pour les procédures de recherche d'une personne en fuite.

 

sénat

Seuls les députés écologistes se sont abstenus

Examiné tout d’abord devant l’Assemblée nationale, le projet de loi adopté en CMP a été voté hier vers 17 heures par les députés, sous l’œil de Christiane Taubira, qui n'a pas manqué de saluer les « beaux compromis » trouvés la semaine dernière par les quatorze parlementaires. La ministre de la Justice avait toutefois soumis un amendement, qui concernait les douaniers. Au travers de ce texte, il est en effet permis aux agents habilités des douanes de décider de mettre en place des mesures de géolocalisation dans le cadre de certaines enquêtes, sur autorisation du Parquet. L’exécutif a cependant préféré à la dernière minute que des cas de figure correspondant à une « enquête douanière relative à la recherche et à la constatation d’un délit douanier puni d’une peine d’emprisonnement d’une durée égale ou supérieure à trois ans », l’on passe à des délits douaniers passibles de cinq ans de prison. Sans grande surprise, cet amendement de coordination a été adopté.

 

Les députés du groupe écologiste se sont abstenus sur ce texte, puisqu’ils jugeaient que certains points n’étaient pas suffisamment respectueux des libertés individuelles (délai de quinze jours, liste des objets « géolocalisables » non précisée,...). « Nous partons d’une position qui était beaucoup plus dure, je le rappelle, puisqu’au Sénat nous avions voté contre le texte » a souligné le député Sergio Coronado dans l’hémicycle. Les élus du groupe UDI, Front de gauche, UMP et bien entendu socialiste, ont apporté leur soutien au projet de loi.

Les présidents des assemblées invités à saisir le Conseil constitutionnel

Deux heures plus tard, le même texte se retrouvait devant le Sénat. La Garde des Sceaux a une seconde fois plaidée en faveur de l’amendement du gouvernement, qui a été sans grande surprise adopté par les élus du Palais du Luxembourg - de même que l’ensemble du projet de loi.

 

Fait important : Christiane Taubira a renouvelé son souhait de voir le Conseil constitutionnel saisi de ce projet de loi avant que ce dernier ne soit promulgué. « Au nom du principe du procès équitable et du respect des droits de la défense, je maintiens la suggestion que le président de l'Assemblée nationale ou celui du Sénat saisisse le Conseil constitutionnel » a ainsi soutenu la locataire de la Place Vendôme devant les sénateurs. Avec deux hypothèses à la clé : soit le juge « considère que la sécurité juridique est totale, [soit] il suggère une réécriture et nous aurons évité une éventuelle censure a posteriori via une question prioritaire de constitutionnalité ». L’objectif est en effet que le texte soit jugé dès le départ conforme aux dispositions de la Constitution, ce qui écarterait à l’avenir toute censure par les « Sages » de la Rue Montpensier.

 

En vertu de l’article 61 de la Constitution, plusieurs personnes sont autorisées à saisir le Conseil constitutionnel : le président de la République, le Premier ministre, le président de l'Assemblée nationale, le président du Sénat, soixante députés ou soixante sénateurs. Pourquoi le gouvernement ne saisit-il donc pas directement le juge ? « À ce stade et compte tenu du fait que la rédaction définitive du texte provient du Parlement, j’ai le sentiment que si le gouvernement en prenait l’initiative ce serait, d’une certaine façon, une mauvaise manière. Il me semble donc souhaitable que les présidents des chambres du Parlement défèrent le texte » a fait valoir hier Christiane Taubira devant l’Assemblée nationale.

 

taubira

Délai resserré de huit jours pour les cas d'urgence

Sauf surprise, Claude Bartolone ou Jean-Pierre Bel devraient donc saisir le Conseil constitutionnel. Tandis que ce dernier dispose habituellement d’un délai d’un mois pour se prononcer, le gouvernement pourrait lui demander de statuer d’urgence, c’est-à-dire sous huit jours. Ce n’est qu’une fois que le projet de loi sera sorti de la Rue Montpensier que le président de la République pourra le promulguer. La « rustine » visant à colmater la brèche ouverte en octobre dernier par la Cour de cassation sera dès lors en mesure d'être appliquée à notre édifice normatif.

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Le texte retenu en CMP validé par le Parlement (délai de 15 jours, double seuil)

Seuls les députés écologistes se sont abstenus

Les présidents des assemblées invités à saisir le Conseil constitutionnel

Délai resserré de huit jours pour les cas d'urgence

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Commentaires (23)


Traçage Données Délation remplacerons peut-être liberté égalité fraternité. <img data-src=" />


Et dans 3 ans au retour de la droite on étend ça à tous les délits. Ils nous ont déja fait le coup avec le fichier ADN.


démocratie mon oeil … Surveillance, Inégalité, Obeissance.



on a bien compris non pas où on va, mais où on est déja !


Si seul le flagrant déli est reconnu comme indégnable, sachant qu’aujourd’huis, les forces de l’ordre ont besoin de l’accord d’un juge pour tracer (et donc de preuves irréfutables, et d’un jugement probablement public) il y a deux solutions. Soit des agents en filature derrière chaque véhicule reporté ayant commis un casse, un cambriolage ou autre en attente d’un flagrant déli, soit du traçage, rapide afin de disculper ou inculper les personnes en jeu et d’être prêt à intervenir sur zone en cas de mouvement suspect.



Dans la mesure ou je tiens à la présomption d’innocence et que les policier sont aussi tenus au secret professionnel, cette solution est la plus abordable et permettra d’avoir de meilleurs résultat.



Après, c’est sur que ce genre de jouets entre les mains de CRS seraient vraiment une plaie ^^.



edit: Pour éviter tous malentendus, tout traçage doit être motivé, historisé, limité, réfléchi, et entre de mauvaises mains peut être dangereux. Une utilisation pour discrédit politique, calomnie ou autre ne doit évidement pas être possible mais je pense que le texte doit cadrer ça de manière assez claire et c’est sur qu’accepter ça engage a une vigilance sur le risque de dérives.


Géolocalisation &gt; On veut bien du CC

Loi PMM article 20 &gt; Pas besoin du CC



Vlà la logique….


La porte est déjà ouverte, il ne sera plus possible de la fermer en urgence quand quelqu’un y mettra le pied <img data-src=" />


Euh… Je vais me faire l’avocat du diable, mais vous avez bien vu qu’il s’agissait de combler un vide juridique ? Sans cette loi de nombreuses enquêtes auraient pu être déclarées nulles, c’est ça que vous voulez ? Ca vous embête qu’on piste un suspect dans une affaire de meurtre, viol, un parrain de la drogue,… ?



On n’est pas en train de parler de pistage géoloc par la NSA là. Il ne s’agit pas de pister M. et Mme Toutlemonde.








Jarodd a écrit :



Euh… Je vais me faire l’avocat du diable, mais vous avez bien vu qu’il s’agissait de combler un vide juridique ? Sans cette loi de nombreuses enquêtes auraient pu être déclarées nulles, c’est ça que vous voulez ? Ca vous embête qu’on piste un suspect dans une affaire de meurtre, viol, un parrain de la drogue,… ?



On n’est pas en train de parler de pistage géoloc par la NSA là. Il ne s’agit pas de pister M. et Mme Toutlemonde.







Evidemment on ne suit pas tout en détail, mais le reproche qui est souvent fait ici, c’est que l’administratif prend le pas sur le judiciaire (et des détails manquent quant aux articles de loi et les points annexes de ce qui est réellement voté sauf après coup)









Jarodd a écrit :



Euh… Je vais me faire l’avocat du diable, mais vous avez bien vu qu’il s’agissait de combler un vide juridique ? Sans cette loi de nombreuses enquêtes auraient pu être déclarées nulles, c’est ça que vous voulez ? Ca vous embête qu’on piste un suspect dans une affaire de meurtre, viol, un parrain de la drogue,… ?



On n’est pas en train de parler de pistage géoloc par la NSA là. Il ne s’agit pas de pister M. et Mme Toutlemonde.





Bah… dernier stratagème à la mode. On lance des process illégaux dans plusieurs affaires et on laisse planer la menace de les abandonner si on rend pas ces process légaux en urgence…









Jarodd a écrit :



Ca vous embête qu’on piste un suspect dans une affaire de meurtre, viol, un parrain de la drogue,… ?







Ce qui m’embête c’est qu’une force de police utilise des moyens potentiellement disproportionné par rapport aux suspicions de délits et qu’il n’y ait un juge dans la boucle que très tard, voire trop tard (2 semaines !)



Le parquet/procureur n’est pas indépendant du pouvoir politique.



Qu’on géolocalise un trafiquant de drogue ça ne me gêne pas. Qu’on géolocalise un journaliste ou un activiste pour de vagues délits de trouble à l’ordre public ou de violation du secret de l’instruction ça m’ennuierait beaucoup.



Dans le texte ça n’est pas le cas, je suis d’accord, mais ça ne serait pas le premier texte qui serait durci ultérieurement. Le fichage ADN initialement ça n’était quasiment que pour les crimes ou les délits les plus grave. Aujourd’hui si t’as participé à une manifestation contre les OGM ou contre la fermeture de l’école de ta commune et soupçonné d’acte violent ou destructeur tu es fichable ADN… et demain potentiellement géolocalisable.












Jarodd a écrit :



Euh… Je vais me faire l’avocat du diable, mais vous avez bien vu qu’il s’agissait de combler un vide juridique ?



Ca m’embête de dire ça mais +1. Les procédures judiciaires sont actuellement lourdes, longues, et donc inefficaces car pas assez réactives dans le cadre d’une enquête.

Comme le dit Crovax, soit on met des moyens humains, soit on met ça. Avec un zeste de réalisme on se rend compte qu’on a pas vraiment le choix.

Et le premier qui me cite Benjamin Franklin va passer un sale quart d’heure.<img data-src=" />









CUlater a écrit :



Comme le dit Crovax, soit on met des moyens humains, soit on met ça. Avec un zeste de réalisme on se rend compte qu’on a pas vraiment le choix.







Ce que tu appelles “réalisme” c’est la justification d’un choix.

On a une des Justices les plus pauvres d’Europe. Personnellement je préfère davantage de juges pour traiter ce genre de cas









baldodo a écrit :



Ce que tu appelles “réalisme” c’est la justification d’un choix.

On a une des Justices les plus pauvres d’Europe. Personnellement je préfère davantage de juges pour traiter ce genre de cas



Idem, mais les moyens à mettre en oeuvre cette solution comparée à l’autre la rendent inapplicable. <img data-src=" />









CUlater a écrit :



Idem, mais les moyens à mettre en oeuvre cette solution comparée à l’autre la rendent inapplicable. <img data-src=" />







… donc on la met en oeuvre malgré les dérives possibles/probables ?

là encore il s’agit d’un choix.



Le mien serait de dire si on ne sait pas faire ça “proprement” autant ne pas le faire du tout. Certes il y aura des conséquences malheureuses, mais c’est le cas pour tout choix.









baldodo a écrit :



conséquences malheureuse, mais c’est le cas pour tout choix.



Le tien, le mien, le leur…<img data-src=" />



Maintenant, les conséquences malheureuses de cette non mise en oeuvre sont réelles et déjà mesurables tandis que les potentielles dérives ne sont pour le moment que des hypothèses non vérifiées.









CUlater a écrit :



Le tien, le mien, le leur…<img data-src=" />



Maintenant, les conséquences malheureuses de cette non mise en oeuvre sont réelles et déjà mesurables tandis que les potentielles dérives ne sont pour le moment que des hypothèses non vérifiées.







euh non



des utilisations des forces de police à des fins politiques il y en a déjà quelques unes d’avérées ce ne sont pas que des hypothèses. Toute dérive possible a par le passé été constatée









baldodo a écrit :



des utilisations des forces de police à des fins politiques il y en a déjà quelques unes d’avérées ce ne sont pas que des hypothèses. Toute dérive possible a par le passé été constatée



Dans ce cas on retire tout nouveau “pouvoir” aux forces de l’ordre avec cet argument.

Et puis tant qu’à faire on retire ceux existants, “au cas où” les dérives apparaissent.

Faut arrêter le manichéisme un moment donné <img data-src=" />









baldodo a écrit :



Ce que tu appelles “réalisme” c’est la justification d’un choix.

On a une des Justices les plus pauvres d’Europe. Personnellement je préfère davantage de juges pour traiter ce genre de cas







Ca tombe bien :





Passé ce délai, tout procureur devra obtenir l’autorisation d’un juge des libertés et de la détention, qui décidera du renouvellement des mesures en question.





Le délai est raccourci, et pour le prolonger, il faut un juge (là où il n’en fallait pas avant). Cela devrait te réjouir ?









Jarodd a écrit :



Le délai est raccourci, et pour le prolonger, il faut un juge (là où il n’en fallait pas avant). Cela devrait te réjouir ?







C’est pas qu’il ne fallait pas (de juge et de délai), c’est qu’on s’en passait.

la CNIL demandait 8 jours, finalement c’est 15 jours. C’est moins mal qu’avant.







CUlater a écrit :



Dans ce cas on retire tout nouveau “pouvoir” aux forces de l’ordre avec cet argument.

Et puis tant qu’à faire on retire ceux existants …







s’ils sont insuffisamment encadrés ou disproportionnés, oui. On peut à peu près tout autoriser s’il y a un contrôle correct et en accord avec la séparation des pouvoirs et la démocratie



si on retire aux gendarmes le droit de shooter un suspect sans forcément être en état de légitime défense, ça serait un plus par exemple : c’est un truc qui n’a plus lieu d’être depuis longtemps (sauf au Texas peut-être)



si on retirait les flash balls ça serait un ENORME progrès aussi : utiliser ça sur des manifestants “normaux” (je ne parle pas de casseurs armés de barre à mine) c’est juste insupportable et disproportionné dans 95% des cas (en plus l’excuse du non-létal fait qu’on l’utilise sans scrupule)



ce n’est pas du manichéisme, c’est de la démocratie “normale”.

le citoyen a des droits, dont celui à la vie privé : on ne peut écorner ce droit que pour des raisons valables, par des mesures proportionnées, limitées et contrôlées par une autorité compétente (juridiquement parlant); pour être clair le policier/gendarme peut demander, le procureur donner un avis, voire une autorisation de (très) courte durée et si les circonstances l’imposent, puis le juge décide (sur des périodes plus longues)









Jarodd a écrit :



Euh… Je vais me faire l’avocat du diable, mais vous avez bien vu qu’il s’agissait de combler un vide juridique ? Sans cette loi de nombreuses enquêtes auraient pu être déclarées nulles, c’est ça que vous voulez ? Ca vous embête qu’on piste un suspect dans une affaire de meurtre, viol, un parrain de la drogue,… ?



On n’est pas en train de parler de pistage géoloc par la NSA là. Il ne s’agit pas de pister M. et Mme Toutlemonde.







Comme d’habitude, c’est encore un truc qui une fois entériné pour des crimes/délits graves sera étendu à tout et n’importe quoi…



De plus, qu’on géolocalise un suspect dans une affaire de meurtre ou un parrain de la drogue, ça ne me choquerait pas, mais m’inquiéterait quand même (parce que ça veut dire que la techno est utilisable pour d’autres cas techniquement…et je ne ferai pas confiance aux forces de l’ordre pour ne s’en servir que dans les limites fixées par la loi…). Mais que ce soit sur aval d’un juge, pas 15 jours freestyle et on voit un juge après si on a besoin de plus… Cette solution est vraiment une porte ouverte aux dérives.



Et l’argument des enquêtes en cours est irrecevable à mon avis : si des moyens aujourd’hui illégaux ont été utilisés, les preuves associées ne valent rien, et c’est normal, c’est pas nouveau qui plus est. Donc si toute l’affaire se base sur de telles preuves, la nullité serait normale à mon avis, et même souhaitable oui, pour éviter l’utilisation de tels moyens à l’avenir.



Un peu facile d’utiliser des moyens illégaux pour dire après coup “mais si on légalise pas ça vite fait, on a plein d’affaires qui tombent à l’eau”, c’est pas comme s’ils ne le savaient pas : ils ont voulu utiliser de l’illégal, qu’ils acceptent les risques qui vont avec comme tout le monde.



Bref, encore une loi à déprimer, pour changer <img data-src=" />. Et c’est un très mauvais signal envoyé aux forces de l’ordre à mon avis.





géolocalisation à l’encontre « d’une personne », « d’un véhicule ou de tout autre objet



va t-on nous greffer des puces ?

sinon comment géolocaliser une personne et surtout un véhicule ou autre objet ( à moins d’avoir un traceur Gps) ?








popolski a écrit :



va t-on nous greffer des puces ?

sinon comment géolocaliser une personne et surtout un véhicule ou autre objet ( à moins d’avoir un traceur Gps) ?







les personnes sont déjà plus ou moins greffés : ça s’appelle un téléphone portable









baldodo a écrit :



les personnes sont déjà plus ou moins greffés : ça s’appelle un téléphone portable





plus les cartes retraits automates, plus les payements via ces cartes