L'Américain Hewlett-Packard, malgré la crise des ventes d'ordinateurs et la forte concurrence de Lenovo, a réussi à stabiliser son chiffre d'affaires et à augmenter ses bénéfices. Sa branche PC a même enregistré une légère croissance, au contraire de ses autres divisions en recul pour la plupart.
Un bon trimestre pour les PC
L'ex-roi du PC et l'actuel numéro un mondial des imprimantes et des serveurs peut avoir le sourire. Certes, il ne peut pas afficher des taux de croissance gigantesques comme Google, Apple et Facebook. Néanmoins, au regard des secteurs concurrentiels dans lequel elle se trouve, la société américaine peut s'estimer heureuse. Avec un chiffre d'affaires de 28,154 milliards de dollars lors de son dernier trimestre fiscal (clos le 31 janvier 2014), la firme affiche ainsi qu'un simple recul de 1 %. Bonne nouvelle qui plus est, sa marge brute est passée de 6,2 à 7,1 %, lui permettant ainsi d'accroître ses bénéfices nets à 1,425 milliard de dollars, soit une belle progression de 15,6 %.
Dans les détails, sa division PC, qui comprend ses ventes d'ordinateur de bureau et portables, ainsi que des stations de travail, a atteint 8,530 milliards de dollars, en hausse de 4 %. Hewlett-Packard précise que son nombre de PC portables vendus a augmenté de 5 % (en quantité et en valeur), tandis que les machines fixes ont régressé de 3 % en quantité et de 1 % en valeur.
Ses autres divisions un peu moins en forme
Sa très lucrative branche impression a pour sa part reculé de 2 % avec un chiffre d'affaires de 5,815 milliards de dollars, tandis que la division matérielle pour entreprise (serveurs, réseau, etc.) n'a augmenté que de 1 %, en grande partie grâce aux serveurs (+6 %). Du côté des services aux entreprises, une chute de 7 % a été enregistrée. Et les logiciels (-4 %) et ses services financiers (-9 %) ne sont guère mieux lotis.
Malgré toutes ces branches en régression, HP limite donc les dégâts avec une quasi-stabilisation de ses résultats totaux, sauvés par les PC, soit le scénario inverse de ces derniers trimestres. Il faut toutefois tempérer cette bonne nouvelle. Si ce trimestre est en hausse de 4 % en un an et en valeur du côté des ordinateurs, il est aussi en baisse de 1 % sur trois mois. Et les machines portables comme de bureau ont régressé. Toujours sur trois mois, ses autres branches affichent des reculs plus prononcés, notamment sa division matérielle entreprise (-8 %) et sa branche logicielle (-16 %). Son chiffre d'affaires total d'un trimestre sur l'autre est d'ailleurs en baisse de 3 %. Du fait de marges supérieures, son bénéfice reste toutefois en hausse, mais de seulement 0,7 %.
Les marges restent du côté de l'impression et des logiciels
Rappelons tout de même que si les PC génèrent un important chiffre d'affaires du fait des quantités et des valeurs unitaires, cette branche reste de loin la moins lucrative pour Hewlett-Packard. L'entreprise précise ainsi qu'elle n'y réalise qu'une marge opérationnelle de seulement 3,3 %. Très loin des 16,8 % de la division Impression, des 15,8 % des Logiciels, des 14,4 % de l'Enterprise Group et des 11,6 % de ses services financiers. Pour HP, les PC sont donc plus une vitrine et un moyen de négociation qu'une véritable pépite d'or. Cela explique d'ailleurs pourquoi le géant IBM a préféré s'orienter vers les services et les logiciels, aux marges bien plus élevées que les ordinateurs ou même les serveurs d'entrée de gamme, deux branches cédées au Chinois Lenovo.
En bourse, le géant aux 320 000 employés a vu son action chuter hier, valorisant la société à 56,6 milliards de dollars environ, soit 3 fois moins que Facebook, 5,6 fois moins que Microsoft, 7 fois moins que Google, et 8,4 fois moins qu'Apple.