Après avoir mené une consultation sur la 4G dans l'outre-mer, l'ARCEP et le gouvernement donnent maintenant le coup d'envoi des procédures de sélections, le but étant le « renforcement de la dynamique concurrentielle afin que les consommateurs ultramarins disposent, comme en métropole, d’offres de qualité et à prix abordables ».
Exemple de couverture Orange à Mayotte et à La Réunion
Si la 4G est largement déployée en France métropolitaine, ce n'est pas encore le cas de l'outre-mer (La Réunion, Mayotte, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, Saint-Marin et Saint-Barthélemy) qui doit se contenter de 2G, 3G et de H+, avec parfois des restrictions importantes sur les débits.
4G en Outre-mer : les appels à candidatures au cours du premier semestre
Afin de pousser le développement de la 4G en outre-mer, l'ARCEP et le gouvernement ont mené l'année dernière une consultation publique sur l'attribution de nouvelles fréquences. Il était alors question de « recenser les besoins des acteurs en matière de fréquences dans les bandes 800 MHz, 900 MHz, 1800 MHz, 2100 MHz et 2600 MHz, que ce soit pour les réseaux 2G, 3G et 4G ».
Le résultat de cette enquête est désormais connu et il en ressort que, hormis pour Saint-Pierre-et-Miquelon, « les besoins des acteurs ne peuvent pas tous être satisfaits avec les fréquences disponibles. Il est donc nécessaire, en application de l’article L.42-2 du Code des Postes et des Communications électroniques (CPCE), de lancer des procédures de sélection sur La Réunion, Mayotte, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, Saint-Martin et Saint-Barthélemy ». Au cours du premier semestre, l'ARCEP lancera donc des appels à candidatures.
Le cas des forfaits 2G / 3G disponibles à La Réunion et Mayotte
Mais de manière plus générale, la 4G n'est qu'une pièce de l'échiquier car les abonnements proposés ne sont pas toujours aussi compétitifs qu'en France en ce qui concerne les offres d'accès à internet et les forfaits de téléphonie mobile. Un problème évoqué par le gouvernement qui précise que « ces procédures viseront à atteindre, de façon équilibrée, les objectifs suivants : renforcement de la dynamique concurrentielle afin que les consommateurs ultramarins disposent, comme en métropole, d’offres de qualité et à prix abordables ; aménagement numérique du territoire ; développement de l’innovation et des usages ; compétitivité et emploi local ».
Par exemple, un forfait Orange Réunion Intense Magik sans engagement avec appels, SMS et MMS illimité ainsi que 1 Go de « Fair use » coûte 99 euros par mois. Pire, dans la fiche d'information standardisée il est indiqué « débit maximum théorique : 1.8 Mb/s ». Notez que l'on retrouve également un seuil très bas sur le Carré Absolu de SFR.re : « débit maximum de 1984 kb/s ».
L'île de Mayotte n'est pas forcément mieux lotie puisque la marque au carré rouge indique également « un débit maximum de 2048 kb/s » pour son forfait Halo + 1 Go à 40 euros par mois, tandis qu'Orange ne propose même pas d'offre avec de la 3G.
Les forfaits SFR à La Réunion et à Mayotte
Il ne s'agit ici que de quelques exemples car chaque territoire d'outre-mer dispose de leur propre topologie avec des offres qui leur sont propres. Une chose est certaine, pour arriver à concrétiser le souhait du gouvernement qui veut que les « consommateurs ultramarins disposent, comme en métropole, d’offres de qualité et à prix abordables », il reste beaucoup de travail.