Plus de sept mois après l'adoption de la loi Peillon sur l’École, le gouvernement vient de publier un décret instaurant au sein de l’Éducation nationale une direction chargée de chapeauter spécifiquement le déploiement du « service public du numérique éducatif ». La mise en place de cette nouvelle direction a été confiée à Catherine Becchetti-Bizot, inspectrice générale de l'Éducation nationale.
Le ministère de l’Éducation nationale a officialisé au travers d’un décret publié ce matin au Journal Officiel la création de la « Direction du numérique pour l'éducation » (DNE). Cette structure se voit ainsi chargée d’assurer la mise en place et le déploiement du service public du numérique éducatif sur l’ensemble du territoire national, tel que prévu par la loi pour la refondation de l’école de la République de juillet 2013. Plus concrètement, il est d'une part question d’équipements (ordinateurs, connexion à Internet,...) et d'autre part de services (ressources pédagogiques à destination des élèves, formation des enseignants, etc.).
Un service de la DNE dédié aux contenus, l’autre aux « contenants »
Les prérogatives de cette nouvelle direction, relativement vastes, ont donc été réparties entre deux services : le service du « développement du numérique éducatif » et celui des technologies et des systèmes d'information. Le premier aura ainsi un rôle « d'impulsion, d'expertise et d'appui aux grands projets structurants du numérique éducatif », de définition de « la politique de développement des ressources, des contenus et des services numériques », d’animation des réseaux pédagogiques, de conduite de « la politique partenariale » avec les acteurs de la filière numérique - qu’ils soient privés ou publics, etc.
Quant au second, il profitera de la compétence générale de la DNE en matière de pilotage et de mise en œuvre des systèmes d'information pour assurer la maîtrise d’œuvre des « projets informatiques et numériques », de même qu’en matière de maintenance des systèmes d'information et de communication. La nouvelle direction s’est vue au passage confier un rôle d’élaboration et de mise en oeuvre du « schéma stratégique des systèmes d'informations et des télécommunications ».
Un rôle également budgétaire, avec pour consigne de « tenir compte » du libre
Sur un plan plus financier, la DNE est dotée d'un rôle de proposition de la programmation budgétaire pour tous les projets informatiques et numériques. Elle assurera en outre « une mission de contrôle de gestion dans le domaine du numérique pour l'éducation ».
Toutes les prérogatives attribuées à cette nouvelle direction devront bien entendu être menées dans le strict respect de la loi sur l’École de juillet 2013, qui précise pour rappel que « la détermination du choix des ressources utilisées tient compte de l'offre de logiciels libres et de documents au format ouvert, si elle existe ». Le gouvernement et les députés s’étaient en effet opposé à ce que libre soit utilisé prioritairement, même si le Parlement en a décidé autrement s’agissant de l’enseignement supérieur.
Le ministère de l’Éducation nationale a également annoncé ce matin qu’une structure d'incubation de projets numériques, répondant au nom de « Numérilab », était également instaurée au sein de la DNE.
Commentaires (27)
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Cool on va enfin avoir des cours de Starcraft 2 à l’école ?!
Comment ça c’est pas éducatif ? " />
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Toi aussi apprend à utiliser Microsoft Works et Adibou " />
#3
c’est un tapis Windows 8 ? " />
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Ils remplacent Paint par Photofiltre studio (freeware bien sur) et l’éditeur .txt par Word ?
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Plus concrètement, il est d’une part question d’équipements (ordinateurs, connexion à Internet,…)
Rien que ça, ils en ont pour au moins 10 ans à faire les diagnostics et à prendre les mesures qui s’imposent.
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Et quid de l’embauche de personnel et de la création d’un matière “Informatique” ?
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pour faire du TPE y’en avait du fonctionnaire, mais enseigner des trucs utiles et modernes, beaucoup moins " />
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Je pense que cette décision est à mettre en parallèle de celle de refuser au numérique d’être grande cause nationale 2014.
C’est l’engagement associatif qui a gagné " />
http://www.service-public.fr/actualites/002908.html
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j’envisage même de mettre ULTEO en place pour que les élèves puisse avoir un bureau virtuel accessible a distance (pour leur tablette ou autre bien que un seul ait une tablette " />)
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Gros ramassis de foutaises, puisque de toute façon l’argent n’est pas au ministère ou dans ses antennes locales. L’argent est dans les mairies, les départements et les régions, qui font ce qu’ils veulent, sauf… décider des enseignements.
Tant que la décentralisation séparera les rôles de l’Etat et des collectivités, on assistera au gâchis de tombereaux d’argent public.
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PS :
Et puis c’est sûr que laisser nos têtes blondes aller se foutre dans les pattes de Facebook à l’âge de l’adolescence (si ce n’est pas plus tôt) sans aucune prérogative éducative est, sans conteste, la panacée ultime…
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