Succès de la mobilisation contre la surveillance massive

Pour mieux surveiller la surveillance

Afin de protester contre la surveillance de masse, en particulier celle opérée par la NSA, de nombreuses associations ont organisé ce mardi 11 février une opération « The Day We Fight Back ». Cette journée de riposte a été appuyée par de nombreuses associations du globe, et près de 245 000 signatures d'internautes ont été collectées. Certains grands noms du Web, dont Google, Microsoft et Facebook, ont apporté leur soutien.

The Day We Fight Back

« Ces comportements sont incompatibles avec la démocratie » 

Suite aux révélations d'Edward Snowden, la surveillance de masse est devenue un sujet dépassant le cadre des initiés. Afin de marquer le coup, des dizaines d'associations en ligne ont donc choisi ce mardi 11 février pour protester contre cette surveillance, ceci afin de retrouver un semblant de vie privée. Des actions hors ligne, comme des conférences, ont aussi été organisées ce même jour.

 

« Cette journée est l'occasion idéale pour tous de s'informer et d'agir pour la défense de notre vie privée, contre la surveillance publique et privée » explique ainsi l'assoication La Quadrature du Net, qui a participé à cette mobilisation. « Ensemble, nous allons agir contre les puissances qui cherchent à observer, enregistrer et analyser chacun de nos faits et gestes en ligne. Ensemble, nous affirmerons que ces comportements sont incompatibles avec la démocratie. Ensemble, si nous persévérons, nous remporterons cette bataille » est ainsi le message général que cette journée a voulu faire passer.

 

Cette mobilisation a aussi été l'occasion de mettre en avant la pétition « Nécessaire et proportionnée », signée par plus de 300 ONG et qui va dans le même sens, à savoir un droit à la vie privée et à la mort de la surveillance de masse. L'objectif n'est pas forcément de réduire à zéro la surveillance, mais que cette dernière soit ciblée, parfaitement encadrée par la loi, ainsi que transparente et contrôlée. 

Pourquoi il faut défendre la vie privée

L'organisation citoyenne a profité de cette mobilisation pour mettre en ligne une vidéo nommée « Reclaim Our Privacy ». D'une durée de trois minutes, ce film explique l'intérêt majeur de la vie privée, que ce soit pour de simples citoyens, des lanceurs d'alertes et même les journalistes. Réalisée par Benoït Musereau et publiée sous licence CC BY-SA, vous pouvez donc partager et même modifier (remixer) cette vidéo si vous le souhaitez.

 

Cette vidéo est aussi visible sur Dailymotion.

 

Lundi, une autre vidéo intéressante a été publiée, avec Jeremie Zimmermann de La Quadrature du Net et Éric Filiol, un expert français en sécurité informatique. Le sujet traite de la cyber-guerre et de la cyber-dictature et aborde donc directement le cas de la surveillance de masse sur Internet.

 

L'April, l'association de promotion du logiciel libre, s'est également associée à la mobilisation. L’organisation en a profité pour insister sur le fait que les logiciels libres pouvaient eux aussi apporter une réponse aux problèmes actuels. « Les logiciels libres, de part le fait qu'ils peuvent être vérifiés et améliorés par tous, sont une brique de base pour construire une informatique qui soit au service des utilisateurs et non pas un outil pour ceux qui souhaitent les asservir. Le logiciel libre n'est certainement pas la solution ultime et unique à cette problématique, mais il constitue une brique essentielle et nécessaire dans le combat pour les libertés. »

Pour Google, il faut « un cadre juridique adapté, transparent et surveillé »

Enfin, on pourra noter que des sociétés pourtant pointées du doigt par Edward Snowden n'ont pas caché être solidaires de cette journée de mobilisation. Susan Molinari, vice-président des politiques publiques chez Google, a ainsi mis un lien vers « The Day We Fight Back » sur le blog officiel de sa société, tout en déclarant : « Les programmes de surveillance gouvernementaux doivent fonctionner dans un cadre juridique adapté, transparent et surveillé ». Microsoft a aussi publié mardi un message allant dans le sens d'une réforme de la surveillance gouvernementale, et Facebook tout comme Twitter et Yahoo! (via Tumblr) n'ont pas caché qu'ils soutenaient eux aussi cette journée de mobilisation.

 

Ces entreprises ont pour point commun d'avoir créé l'an passé, en compagnie d'Apple, LinkedIn ou encore AOL, le site « Reform Government Surveillance ». Comme son nom l'indique, l'objectif de ces géants américains est de peser pour forcer l'État à transformer ses règles de surveillance et à faire preuve de plus de transparence. C'est aussi et surtout un moyen de redorer leur image, grandement écornée par les révélations d'Edward Snowden. On se rappellera que suite à sa déception vis-à-vis de la réforme de la NSA présentée par Obama mi-janvier, Microsoft a émis l'idée de mettre en place une infrastructure juridique internationale, afin d'harmoniser et d'encadrer légalement les requêtes gouvernementales.

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