Après Fleur Pellerin, c'est au tour de Benoit Hamon d'annoncer qu'il se penchera sur le cas de la publicité sur l'accès mobile à internet. Il faut bien avouer que les annonces s'enchaînent ces derniers temps et qu'il n'est pas toujours évident pour un consommateur de s'y retrouver.
Mi-décembre, le gouvernement publiait son arrêté encadrant la communication des FAI sur les débits de l'internet fixe, un texte signé par Benoît Hamon, ministre de la Consommation, et par Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’Économie numérique. On apprenait alors l'arrivée de mentions devant être apposées sur les messages publicitaires et les documents commerciaux, ce qui a été fait plus ou moins rapidement selon les FAI. Un second volet arrivera le 1er juillet avec des informations personnalisées et des espaces pédagogiques.
Un pas qui va dans le bon sens, mais qui n'est pas encore suffisant étant donné les discours tenus par les opérateurs sur la 4G par exemple (voir notre analyse de la situation en France). Un problème dont Fleur Pellerin est bien consciente puisque, fin 2013, la ministre déléguée indiquait que le gouvernement « demandera aux opérateurs de donner la bonne information pertinente aux consommateurs ». Elle ajoutait également que « ce qui est très important aujourd'hui, c'est que les utilisateurs puissent s'y retrouver lorsqu'ils lisent une offre d'abonnement. Comprendre le débit proposé, la durée, connaître la couverture du réseau proposé par l'opérateur ».
Cette fois-ci, c'est au tour de Benoît Hamon de monter au créneau lors d'un discours à la DGCCRF : « j’ai récemment pris avec ma collègue Fleur Pellerin un arrêté encadrant la communication sur les débits d’accès à l’internet fixe, afin de mettre fin à la surenchère par les opérateurs de promesses commerciales consécutives au déploiement de nouvelles technologies (VDSL). Cette action se poursuivra en 2014, notamment en matière d’accès mobile à internet ».
Mais cette annonce manque de détails, notamment sur le calendrier de mise en place et les points qui seront abordés : couverture, débits, répartition des antennes, etc. En effet, dans le cas d'Orange par exemple, les débits annoncés jusqu'à 150 Mb/s ne sont accessibles que via les antennes à 2600 MHz, pas avec celles à 800 MHz mais la carte de couverture ne détaille cette différence... et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. Nous avons contacté le service presse du cabinet de Benoît Hamon, qui n'a pour le moment pas répondu à nos questions.