Des voitures et des routes connectées en France dès 2016 selon l'État

2000 km en voiture, ça roule, ça roule

Tout est connectable, y compris les routes. Et d'ici deux ans, la France devrait expérimenter en grandeur nature de telles voies, puisque 2 000 kilomètres de routes seront connectés en 2016, alors que de premiers tests seront réalisés dès 2015. Près de 3 000 véhicules connectés seront utilisés par l'État afin de mener à bien ces expérimentations.

Mobilité 2.0

 

La nouvelle a été officialisée hier par Frédéric Cuvillier, ministre des Transports. Pour une « mobilité 2.0 », l'intéressé a annoncé que la France devait se munir massivement de véhicules de transports intelligents et connectés. Afin de passer la vitesse supérieure, « plus de 3 000 véhicules communicants sur 2 000 km de routes connectées » seront mis en place. Ces routes seront présentes sur des lieux aussi variés que la rocade bordelaise, les routes départementales d'Isère ou encore en Île-de-France et à Strasbourg.

Une plus forte communication entre les véhicules et la route

Mais de quoi parle-t-on concrètement ? Le ministre indique que les véhicules seront munis de récepteurs Wi-Fi et que des bornes seront placées tout le long des routes afin de communiquer avec les automobiles. « Les voitures envoient leur position, leur vitesse et peuvent signaler des obstacles (objets sur la chaussée, véhicule à contre-sens) nous explique-t-on. Les routes informent les automobilistes via une tablette connectée fixée sur le tableau de bord (vitesse autorisée, chantiers en cours, accidents signalés). » Il s'agit en somme d'une généralisation d'outils qui existent déjà, souvent grâce aux GPS ou aux smartphones via des applications mobiles dédiées.

 

Interrogé par Direct Matin, Frédéric Cuvillier précise qu'une généralisation sera envisagée dès 2017 en cas de tests concluants. Selon le ministre, le but est de rattraper les États-Unis, qui ont eux aussi passé un cap dans ce domaine ces derniers jours en permettant l'utilisation d'une nouvelle technologie de communication entre véhicules (en savoir plus).

 

Les 3 000 voitures qui serviront à l'expérimentation en grandeur nature seront pilotées par des particuliers volontaires ainsi que par des professionnels de la route. Selon Les Échos, PSA et Renault devraient fournir environ 2 000 véhicules connectés. Le reste sera constitué de véhicules professionnels appartenant à des collectivités ou à des sociétés autoroutières.

« Un grand calculateur d’itinéraire national multimodal »

Outre les voitures communicantes, le ministre a aussi abordé l'ouverture des données publiques, soit de l'open data, pour le transport. Des recommandations seront diffusées en octobre prochain sur ce sujet. Mais surtout, Cuvillier a annoncé « le lancement de la construction d’un grand calculateur d’itinéraire national multimodal » dès le mois prochain. L'objectif est de proposer une application mobile qui permettra aux utilisateurs d'organiser leurs trajets en consultant les horaires et la fréquentation de tous les transports en commun, ceci en temps réel. Cela implique donc le concours à la fois de la SNCF pour les trains mais aussi des sociétés de bus et de cars pour le reste des trajets, sans oublier la prise en compte des autres types de transports. L'État a pour but de lancer ce service l'an prochain.

 

« La non-disponibilité des données nécessaires à l’information du voyageur – telles que les horaires ou les points d’arrêts – constitue un frein dans la mise en place de services d’information adaptés à la mobilité de chacun. Aujourd’hui, aucun acteur ne peut offrir un service d’information pleinement multimodal à l’échelle de la France entière » regrette le ministère dans son document officiel. Afin de développer les transports en commun, mieux communiquer à leur sujet est ainsi déjà un atout important. Qui plus est, cela « permettrait également de fournir au public de nouveaux services innovants : informations sur la qualité de l’air, sur les émissions de gaz à effet de serre, sur l’environnement qui entoure l’usager de transports… »

Les voitures sans pilote, on y pense

Enfin, concernant les véhicules aidant le pilote, ou, mieux encore, qui conduisent à sa place, une démonstration a été réalisée par l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA). La voiture de l'institut, équipée de multiples capteurs, avait toutefois pour simple objectif de mieux fluidifier les parkings. Interrogé sur ce sujet, ceci alors que les véhicules de Google et de certaines marques automobiles arriveront d'ici 2020, le ministre n'a pas caché que le futur passait inévitablement par ce type de voiture. « On y viendra et cela nécessitera une nouvelle réglementation » a-t-il notamment déclaré.

 

Toujours sur ce sujet, Cuvillier a précisé que la création de l’institut VéDéCoM (véhicule décarboné communiquant) qui comptera 300 chercheurs, industriels et administrations à Satory (un quartier de Versailles), aura notamment pour rôle de travailler sur les véhicules sans pilote. « 54 millions d’euros seront consacrés par le Plan d’investissement d’avenir à cette question de l’automobile de demain, qui inclut le plan industriel sur la voiture automatique sans chauffeur, sujet auquel je travaille avec Arnaud Montebourg » a-t-il ainsi rajouté. Effectivement, l'an dernier, Montebourg avait déjà abordé le sujet, souhaitant faire de la France un leader mondial dans ce secteur. La concurrence étrangère travaille toutefois sur ce domaine depuis plusieurs années, et leurs tests sont déjà assez concluants.

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