Alors que les soldes d'hiver touchent à leur fin, des députés s'inquiètent des pratiques de certains revendeurs en s'appuyant sur une étude de nos confrères de l'UFC-Que Choisir. Ils sont plusieurs à avoir posé des questions au Gouvernement afin qu'il diligente une enquête, et posent même la question de la suppression des soldes flottants.
Les périodes de soldes sont strictement encadrées par la loi. Si les boutiques peuvent vendre des articles à perte, elles sont également soumises à plusieurs obligations : les produits doivent être en stock depuis au moins un mois et il n'est pas permis de se réapprovisionner par exemple.
17 députés rejoignent l'UFC-Que Choisir et demandent une enquête sur les soldes
Dans une récente étude intitulée « Gare aux soldes au rabais ! », l'UFC-Que Choisir dresse un portrait peu élogieux de certains revendeurs qui n'hésitent pas à « monter en épingle le rabais le plus élevé d’un rayon qui trop souvent ne porte que sur des articles peu chers et en très faible nombre ». D'autres « jouent » avec le tarif afin d'indiquer par la suite un rabais artificiellement élevé. Le pire étant certainement que « dans 8% des cas, les produits avaient été proposés avant les fêtes à un prix inférieur au prix soldé ».
Suite à ces révélations, pas moins de 17 députés ont décidé de se saisir de ce dossier en posant des questions au Gouvernement. On y retrouve par exemple Jean-Louis Bricout (SRC), Isabelle Attar (Écologie), Frédéric Lefebvre (UMP) et Stéphane Demilly (UDI) pour ne citer qu'eux. Ils s'appuient évidemment sur l'enquête de l'UFC-Que Choisir et, comme l'avait déjà fait l'association, demandent au Gouvernement « de diligenter une enquête sur la réalité des soldes en ligne ».
Vers la fin des soldes flottants ? Le Gouvernement avait déjà répondu à cette question
Autre point de discorde : les soldes flottants que les commerçants peuvent organiser quand ils le souhaitent, sauf pendant le mois précédent les périodes nationales. Pour rappel, ils peuvent durer au maximum deux semaines et peuvent être fractionnés en deux. Là aussi, plusieurs députés rejoignent l'UFC-Que Choisir et demandent leur suppression.
Notez que ce n'est pas la première fois que cette question revient sur le tapis puisqu'en mars 2013, Damien Abad (UMP) demandait au Gouvernement « de mieux encadrer le dispositif des soldes flottants en faveur des petits commerçants, voire même envisager la suppression de ce dispositif ».
La réponse était arrivée quelques mois plus tard : « l'instauration des soldes flottants, dont l'utilisation est facultative, a engendré une liberté supplémentaire pour les commerçants dans la définition de leur politique commerciale et permet aux consommateurs de bénéficier de possibilités d'achats à prix réduit supplémentaires. C'est pourquoi toute éventuelle évolution du dispositif des soldes flottants devra, d'une part, faire l'objet d'une concertation avec l'ensemble des acteurs concernés et d'autre part, prendre en compte les possibles conséquences en termes économiques, notamment de pouvoir d'achat ».
Pour le moment, les nouvelles questions n'ont pas obtenu de réponse.