Ce matin, Bouygues Telecom et SFR tenaient une conférence de presse commune afin de détailler leur accord de mutualisation annoncé vendredi soir. L'occasion de revenir sur la répartition au niveau de la couverture, la gestion des fréquences et notamment de la 4G en 1800 MHz ou même les délais de mise en place.
SFR et Bouygues Telecom: photo historique d'un moment historique! @JYCharlier #SFR @OlivierRoussat #BouyguesTelecom pic.twitter.com/ZOiiD55iVm
— Alexander (@AG_Guerre) 31 Janvier 2014
La nouvelle était attendue et elle a été officialisée vendredi soir : Bouygues Telecom et SFR vont mutualiser une partie de leur réseau mobile « sur une zone correspondant à 57 % de la population (soit l’ensemble du territoire en dehors des 32 plus grosses agglomérations de plus de 200 000 habitants et des zones blanches) un nouveau réseau partagé ». Le but pour les deux opérateurs étant évidemment d'augmenter leur taux de couverture, tout en réalisant des économies.
Bouygues Telecom et SFR tenaient ce matin une conférence de presse commune afin de donner plus de détails que dans le simple communiqué dévoilé il y a quelques jours. Il a tout d'abord été question de la répartition concernant la couverture du territoire : SFR ainsi s'occupera du Nord et du Sud-Ouest, tandis que Bouygues Telecom prendra en charge le grand Ouest et le Sud Est :
Les zones blanches correspondent aux agglomérations qui ne sont pas concernées
D'ici fin 2017, le réseau mutualisé devrait compter 11 500 antennes contre 18 500 pour les deux opérateurs, soit 7 000 de moins. En effet, pour les sites où il y a des doublons entre les deux sociétés, les plus intéressants et les mieux placés seront privilégiés. D'après nos confrères du Monde, cela devrait à terme permettre des économies de l'ordre de 20 à 25 % par an sur les dépenses opérationnelles, principalement en ce qui concerne l'entretien du matériel.
Chaque opérateur conserve bien évidemment la main sur plusieurs points : les services qu'il propose ainsi que son cœur de réseau, sa politique commerciale et tarifaire, mais aussi sa « stratégie de fréquences ». Ce dernier élément est relativement important puisque cela signifie que les clients Bouygues Telecom seront toujours les seuls à profiter de la 4G sur la bande des 1 800 MHz, sauf si d'autres opérateurs venaient à en faire la demande, ce qui est tout à fait possible.
Interrogé par notre confrère Guillaume Grallet du Point, le PDG de SFR a annoncé qu'il laisse la porte ouverte à d'autres opérateurs afin de rejoindre cet accord de mutualisation. On pense notamment à Free Mobile qui avait déjà manifesté son intérêt :
Jean-Yves Charlier (SFR) : "Notre accord de mutualisation avec Bouygues Telecom n'est pas juridiquement fermé à d'autres opérateurs"
— Guillaume Grallet (@guillaumgrallet) 3 Février 2014
On attend tout de même de voir ce que cela peut donner dans la pratique et s'il ne s'agit pas là que d'une simple posture.