Amazon dévoile des résultats records mais chute en bourse

Insiatiables actionnaires

Après Google, Intel, Apple, AMD, Samsung, Facebook ou encore Microsoft, Amazon a aussi profité de ces derniers jours pour publier le bilan financier de son dernier trimestre 2013. Et à l'instar des sociétés citées, le cybermarchand américain a réalisé de nouveaux records historiques. Ses bénéfices ont notamment crû fortement, ceci malgré un autre record moins glorieux, à savoir celui de ses coûts liés aux livraisons.

remise Blu-ray Amazon

Des frais de livraison records

Créée en 1994 et lancée l'année suivante, Amazon a durant ses premières années été critiquée pour ses pertes abyssales. Sitôt la bulle boursière explosée et la mort de certains de ses concurrents, la société a rapidement redressé ses finances, portée par la démocratisation d'internet partout dans le monde. L'entreprise, plutôt que de dégager des milliards et des milliards de bénéfices et reverser de solides dividendes, a plutôt opté pour une stratégie agressive, en investissant au maximum et en cassant les prix, ceci pour le malheur de ses concurrents. Ses liseuses et tablettes Kindle sont ainsi plus un coût qu'autre chose dans un premier temps, la firme misant sur l'utilisation de ses services pour se renflouer.

 

Mais l'exemple le plus flagrant de cette politique, c'est bien entendu celle visant les frais de port. Amazon est ainsi connue pour offrir les frais de livraison sous certaines conditions, ou encore d'offrir des tarifs très agressifs, ceci pour un service de très bonne qualité. Mais tout cela a un coût. Un coût parfaitement chiffré par Amazon. Au dernier trimestre 2013, les livraisons ont entrainé des dépenses de 2,344 milliards de dollars, pour un paiement de la part des clients de seulement 1,137 milliard de dollars. Cela signifie donc qu'Amazon a payé de sa poche 1,207 milliard de dollars pour les frais de port, un record. Sur toute l'année, le coût net s'élève à près de 3,5 milliards de dollars. Une somme gigantesque, que bien des concurrents ne peuvent sacrifier. Notez que le géant est en train de réfléchir à augmenter le tarif de son abonnement Premium comme le rapportent nos confrères de The Verge. Il permet aujourd'hui pour 79 dollars (ou 49 euros en France) par an de recevoir gratuitement ses colis. La hausse qui reste encore à confirmer sera comprise entre 20 et 40 dollars.

Une dépendance aux USA qui s'accroît

Concernant ses résultats clés, son chiffre d'affaires s'est élevé à 25,59 milliards de dollars sur le trimestre (+20 %), pour un bénéfice net de 239 millions de dollars, en hausse de 146 %. Sur toute l'année, la boutique en ligne a cumulé 74,45 milliards de dollars de chiffre d'affaires (+22 %), pour un bénéfice de 274 millions de dollars, à opposer à la perte de 39 millions de dollars enregistrée en 2012. Le dernier trimestre a donc été capital pour Amazon, avec 34 % de son chiffre d'affaires annuel, et surtout plus de 87 % de son bénéfice annuel.

 

Géographiquement, Amazon, contrairement à Google ou encore d'Apple, a augmenté sa dépendance à l'Amérique du Nord. En effet, il a réalisé environ 60 % de son chiffre d'affaires et la quasi-totalité de ses bénéfices en 2013. Sa croissance en Amérique du Nord (+26 %) est qui plus est bien supérieure à celle de l'international (+13 %). Rappelons d'ailleurs qu'en dehors des États-Unis et du Canada, Amazon ne propose ses services qu'en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie et en Espagne pour l'Europe, avec le Brésil, la Chine, l'Inde et le Japon en sus. L'Australie et le Mexique disposent aussi d'un site web dédié, mais il est essentiellement tourné vers le Kindle. De nombreux territoires sont donc à conquérir pour le cybermarchand, même si rien n'empêche d'utiliser ses sites pour l'importer ensuite chez soi pour ceux n'habitant aucun de ces pays.

Un effectif en forte croissance

Enfin, pour rester en 2013, notez qu'Amazon affirme disposer d'un effectif de 117 300 employés, en hausse de 7500 en trois mois et de 28 900 en un an. La société précise que ce total prend en compte les salariés à temps plein et à temps partiel, mais pas les saisonniers, qui ont été près de 70 000 cette année rien qu'aux États-Unis.

 

Amazon bourse

 

Malgré ces bons résultats, l'action d'Amazon s'est écroulée hier en bourse, avec une baisse proche des 10 %. Ses prévisions pour le premier trimestre 2014 sont en partie la cause de cette chute. La société s'attend ainsi à un chiffre d'affaires situé entre 18,2 et 19,9 milliards de dollars, une fourchette assez faible par rapport aux prévisions des analystes, ceci malgré une croissance non négligeable par rapport au premier trimestre 2013 (entre +13 et +24 %). Le problème vient surtout des prévisions de son résultat d'exploitation : entre une perte de 200 millions de dollars et un bénéfice de 200 millions de dollars. Une conjecture bien imprécise, qui n'a guère été appréciée.

 

Désormais, Amazon est valorisée en bourse à 167 milliards de dollars, soit guère plus que Facebook (155 milliards) et beaucoup moins que Google (367 mds). Amazon est toutefois plus important aux yeux des investisseurs que des sociétés comme Intel (122 mds), Qualcomm (125 mds), Cisco (117 mds). La société est donc toujours la deuxième société web la mieux cotée en bourse, même si Facebook monte en puissance.

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