Google a dévoilé hier soir les résultats de son dernier trimestre 2013, et ils sont comme à son habitude excellents. L'Américain, qui a officialisé cette semaine la vente de Motorola à Lenovo, annonce toutefois que cette division a creusé ses pertes. Le géant du web s'est donc délesté d'une société mal en point financièrement.
Motorola, une division loin d'être lucrative
Avec 16,86 milliards de dollars de chiffre d'affaires lors du quatrième trimestre 2013, en hausse de 17 % sur un an, Google peut avoir le sourire. D'autant plus que si l'on met de côté Motorola, sa croissance atteint même de 22 %. Il faut dire que la future propriété de Lenovo ne brille pas par son bilan financier. Son chiffre d'affaires a régressé de 18 %, et surtout, sa perte d'exploitation s'est creusée, passant de 152 millions à 384 millions de dollars entre fin 2012 et fin 2013.
Globalement, même en prenant en compte Motorola, les résultats de Google sont de toute façon tous positifs. Son bénéfice d'exploitation a atteint 3,92 milliards de dollars (+15,6 %), son bénéfice net a cumulé 3,38 milliards de dollars (+17 %), preuve que ses niveaux de marges sont restés à un bon niveau, ceci malgré les mauvais résultats de Motorola.
Dans les détails, la société californienne précise que le chiffre d'affaires tiré de ses propres sites (grâce aux publicités principalement) a atteint 10,55 milliards de dollars, soit environ 67 % des résultats de Google, hors Motorola donc. Le reste est généré principalement par les sites partenaires (23 % de ses résultats), soit 3,52 milliards. Ses 10 % de chiffre d'affaires restants, qui sont liés aux bonnes ventes des Nexus, Chromecast et autre produits du Play Store , ont tout de même affiché une hausse de 99 %, avec 1,65 milliard de dollars.
Toujours dépendant des États-Unis
Géographiquement, les États-Unis restent le poumon de Google, avec 44 % de son chiffre d'affaires généré, soit un peu moins de 7 milliards de dollars. Le Royaume-Uni reste comme toujours son deuxième territoire le plus important, avec 1,5 milliard de dollars, soit un peu moins de 10 % de son chiffre d'affaires (toujours hors Motorola). Les autres pays du globe ont tout de même réalisé 46 % de ses résultats, sans plus de détails malheureusement.
Nous ne connaissons donc pas la part de la France, même si selon certaines études, Google aurait réalisé dans l'Hexagone 1,4 milliard d'euros de revenus publicitaires en 2012, soit l'équivalent aujourd'hui de 1,9 milliard de dollars. Il est donc probable qu'aujourd'hui, la filiale française du géant américain génère entre 500 millions et 1 milliard de dollars par trimestre.
Google précise qu'il dispose désormais de 58,72 milliards de dollars de cash au 31 décembre 2013. C'est plus de 2 milliards de plus que lors du précédent trimestre, et c'est surtout près de 14 milliards de plus qu'un an auparavant. Cette somme ne prend toutefois pas en compte ni le rachat de Nest pour 3,2 milliards de dollars, ni la vente de la division Motorola à Lenovo (pour 2,91 milliards de dollars), qui n'a de toute façon pas encore été validée.
Un effectif en hausse, et une action à son plus haut historique
Du côté de l'effectif de Google, comme vous pouvez le voir ci-dessous, il a de nouveau augmenté (de 1335 employés à temps plein), ceci malgré la réduction continue du nombre de salariés propres à Motorola. Sa vente à Lenovo diminuera forcément ce total, néanmoins, Google devrait en conserver une certaine partie, sans que nous sachions précisément combien à l'heure actuelle.
Enfin, comme il est souvent de mise lors de la publication de ses résultats, Google a atteint un nouveau record historique en bourse. Son action se rapproche ainsi des 1 180 dollars (l'unité), permettant ainsi à l'entreprise d'afficher une valorisation proche des 400 milliards de dollars. Hormis Apple, aucune société de haute technologie n'a ainsi une telle valeur, et si le moteur de recherche continue sur sa lancée, il pourra même se vanter d'avoir une valorisation boursière supérieure à celle d'Exxon Mobil (402,6 Mds à l'heure où nous écrivons ces lignes), l'entreprise pétrolière la plus importante du globe.