Google et Samsung ont signé un partenariat concernant leurs brevets respectifs. Mais cet accord va semble-t-il bien plus loin que cela selon nos confrères de Re/Code. Samsung pourrait en effet arrêter de modifier l'interface utilisateur d'Android sur ses produits, pour être plus conforme aux attentes de la firme de Mountain View. Mais le géant coréen infirme cela dans un communiqué très officiel.
La Galaxy Tab Pro et ses tuiles déclenchent le courroux de Google
Lors du CES, Samsung a dévoilé ses GalaxyPro et NotePro et la firme coréenne en profitait pour montrer une nouvelle interface utilisateur : Magazine UX. Cette dernière vient recouvrir Android et modifie son aspect. Un changement qui n'a apparemment pas été du tout au gout de Google car la firme y voit une nouvelle fois une perte de reconnaissance de ce qu'il développe... sachant que la marque coréenne a franchi le cap des 30 % de parts de marché sur les smartphones Android en 2013.
Lutter contre la fragmentation
En début de semaine, les deux géants ont officialisé un accord les liant sur une période de dix ans autour des brevets qu'ils détiennent l'un et l'autre. Mais derrière cet accord, les discussions auraient porté sur bien d'autres aspects. D'après Re/Code, les échanges auraient notamment porté sur le look d'Android chez Samsung, le suivi des mises à jour, etc.
La fragmentation d'Android, un vrai problème
Pour Google, ce changement serait très important à plusieurs titres. Tout d'abord, cela lui permettrait de lutter contre la fragmentation importante de son système. Car chaque nouvelle version d'Android met des mois, voire plus d'un an à être adopté par les constructeurs tiers. Si l'on prend l'exemple d'Android 4.4, soit la dernière mouture en date, seuls quelques rares terminaux en disposent aujourd'hui : les Nexus et quelques modèles de chez Samsung, de HTC ou encore de Motorola.
Pour les autres, on est encore au mieux à la version 4.3 du système, quand ce ne sont pas les générations précédentes. S'assurer que Samsung suit, c'est s'assurer que près d'un tiers des terminaux serait donc capable de disposer des mises à jour à temps.
Un Android moins modifié avec moins de bloatwares
L'autre point révélé par nos confrères est que Samsung arrêterait de modifier Android aussi profondément qu'il ne le fait aujourd'hui. Tout serait d'ailleurs parti de la nouvelle interface, Magazine UX, proposée avec les Galaxy Tab Pro et Note Pro, qui ressemble à ce que peut afficher un Flipboard ou... Windows 8.
Le constructeur se serait alors engagé auprès de Google à réduire les modifications pour les prochains produits, mais aussi de limiter l'installation d'applications tierces, comme il peut le faire aujourd'hui notamment via un kiosque d'applications, un service de messagerie instantanée (ChatOn), ou encore des applications et services d'autres éditeurs comme Dropbox. On a du mal à ne pas voir un lien de cause à effet avec l'annonce faite par le gouvernement sud-coréen la semaine dernière de lutter contre les « bloatwares ».
C'était trop beau pour être vrai...
Reste que si les sources de nos confrères disent vrai, on avait tout de même du mal à y croire. Qu'a bien pu proposer Google pour obtenir de telles concessions de la part de Samsung ? La marque coréenne n'avait effectivement pas grand-chose à gagner dans cette affaire. Le constructeur indique d'ailleurs à The Verge dans un communiqué officiel qu'il « continuera à identifier et fournir des services innovants et différenciés, ainsi que des offres de contenu sur nos appareils mobiles ».