Malgré une forte concurrence, Apple fait plus que résister. Avec 51 millions d'iPhone et 26 millions d'iPad écoulés uniquement lors du dernier trimestre 2013, la société californienne a tout simplement battu ses records. Elle en a ainsi profité pour réaliser un chiffre d'affaires historique de 57,6 milliards de dollars. Son action après bourse s'est toutefois écroulée, du fait de ventes inférieures aux prévisions du marché.
iPhone, iPad et Mac à la fête, mais l'iPod s'effondre
57,6 milliards de dollars. C'est donc le chiffre d'affaires enregistré par Apple lors de son premier trimestre fiscal 2014, clos le 28 décembre 2013 (pour une question comptable). 57,6 milliards, c'est plus que Samsung, qui pourtant vend des TV et de l'électroménager par palette. C'est plus du double de Microsoft, plus du quadruple d'Intel, et trente-six fois les résultats d'AMD. Quant aux bénéfices nets, la société écrase toutes les autres entreprises high-tech, avec 13,1 milliards de dollars, une somme équivalente à celle de l'année dernière.
Ces résultats n'ont rien d'étonnant dès lors que ses chiffres de ventes sont tout aussi excellents, avec :
- 51 millions d'iPhone (+3,2 millions en un an)
- 26 millions d'iPad (+3,2 millions)
- 4,8 millions de Mac (+780 000)
- 6 millions d'iPod (-6,6 millions)
Vous l'aurez remarqué, hormis la claque prise du côté des iPod avec des ventes en berne de 52 %, tous les autres produits sont dans le vert, la surprise venant des Mac, en hausse de 19 % en quantité, et même de 16 % en valeur. Les iPhone et les iPad, du fait de la multiplication des produits et d'un prix moyen plus faible, ont certes vu leur quantité augmenter de 7 % pour le smartphone et 14 % pour la tablette, mais en valeur, Apple n'a enregistré une croissance respective que de 6 et 7 %.
Apple en forte progression en Chine et au Japon
Le bilan n'en reste pas moins exceptionnel, avec pour locomotive l'Asie. En effet, si le continent américain reste majeur pour la firme fondée par Steve Jobs et Steve Wozniak, avec plus de 20 milliards de dollars de chiffre d'affaires sur le trimestre (-1 %), l'Asie est aujourd'hui toute aussi importante. La Chine, à elle seule (avec Taiwan), a d'ailleurs affiché une très forte croissance (+29 %), pour atteindre plus de 8,8 milliards de dollars. Quant au Japon, il n'est pas en reste, avec quasi 5 milliards de dollars, en hausse de 11 %. L'Europe reste toutefois un continent important, avec tout de même plus de 13 milliards de chiffre d'affaires (+5 %).
Autres chiffres intéressants, entre ce trimestre et le précédent, à savoir celui terminé le 28 septembre 2013, la différence de chiffre d'affaires est de 20 milliards de dollars. Un écart astronomique réalisé en seulement trois mois, qui s'explique certes par la sortie tardive des iPhone 5S et 5C, dont les premiers jours ont tout de même profité au précédent trimestre, mais qui se comprend essentiellement du fait de l'explosion de ses ventes. 51 % de plus d'iPhone, 73 % de plus de Mac et même 85 % de plus d'iPad ont ainsi trouvé preneur d'un trimestre sur l'autre. Des croissances qui prouvent qu'Apple est une marque que l'on s'offre (ou que l'on offre) en fin d'année plus qu'à n'importe quel autre moment.
Rajoutons de plus que ses ventes immatérielles, réalisées via l'iTunes Store, l'App Store, le Mac App Store et l'iBooks Store notamment, continuent de grimper à un rythme important (+19 % en un an), avec un chiffre d'affaires de 4,4 milliards de dollars. Lors du premier trimestre de l'année 2014, il est d'ailleurs probable que ces ventes génèrent plus de dollars que les iPod, mais aussi que les Mac.
Le NASDAQ mécontent
En bourse, l'action d'Apple à la clôture valait 550 dollars, valorisant l'entreprise à quasi 500 milliards de dollars, soit bien plus que Google (368 milliards), Microsoft (299 milliards), Cisco ou encore Intel (123 milliards). Après clôture, du fait de la diffusion tardive de son bilan financier, l'action de la Pomme s'est tout simplement effondrée de plus de 8 %. Un recul qui lui ferait perdre plus de 40 milliards de dollars si cela devait en rester là. Avec une action à peine supérieure à 500 dollars, la firme serait surtout très loin de son record de 700 dollars atteint le 21 septembre 2012.
Cette lourde chute, qui peut sembler inexplicable au regard des records battus par l'entreprise, aurait pour principale raison des résultats inférieurs aux prévisions. Non pas celles d'Apple, toujours sage en la matière, mais celles des actionnaires. Les analystes s'attendaient ainsi à plus de 55 millions d'iPhone vendus, et non 51 millions, tandis que les ventes des autres produits ont été conformes aux attentes. Les prévisions pour 2014 pourraient aussi ne pas correspondre à ce qui est espéré.