C'est désormais officiel depuis cette semaine : l'Américain OCZ appartient à Toshiba. En proie à des difficultés financières importantes, le spécialiste des SSD s'est proposé au plus offrant en fin d'année dernière, et le Japonais s'est immédiatement aligné. L'acquisition étant officielle et approuvée par la justice américaine, OCZ en a profité pour modifier son logo.
En très mauvaise posture financière depuis plusieurs trimestres, la société californienne OCZ est depuis quelques semaines proche de la faillite. Afin de sauver ses activités et ses emplois, l'entreprise a fait le choix de se vendre à une société aux reins financiers plus importants.
Des liens avec Toshiba ont ainsi été rapidement réalisés, au point d'arriver à un accord. Le Japonais a notamment promis de racheter ses actifs, de sauvegarder les salariés et de développer l'activité. En attendant que le rachat soit officialisé par la justice, Toshiba a même assuré un capital suffisant pour qu'OCZ puisse survivre.
Un rachat gagnant-gagnant
Tout est désormais validé, et OCZ appartient officiellement et à 100 % à Toshiba. Les conséquences de cette acquisition sont nombreuses. La société fonctionnera « indépendamment » assure le groupe, ceci sous le nom d' « OCZ Storage Solutions ». Un nouveau logo a ainsi été créé pour l'occasion. Cela signifie donc que la marque OCZ continuera de survivre.
Pour Toshiba, ce rachat lui permettra de passer un nouveau cap dans le secteur des SSD, un marché très concurrentiel, avec pour principaux adversaires des sociétés comme Samsung, SanDisk ou encore Intel. Cela permettra aussi à l'entreprise nipponne d'élargir encore son champ d'action, alors que dans le secteur des disques durs, Seagate et Western Digital écrasent le marché. OCZ, pour sa part, compte bien entendu exploiter les puces de flash NAND de Toshiba pour développer ses produits.
Rappelons qu'à l'origine, OCZ était plutôt connu pour sa mémoire (DRAM). La société a toutefois décidé d'abandonner ce marché il y a un peu plus de deux ans afin de se concentrer exclusivement sur les SSD, marché bien plus porteur à ses yeux. Une politique qui a payé dans un premier temps, grâce à une diminution des dépenses auparavant dédiée à la mémoire, et à la forte croissance du marché des SSD. Mais la fête a été de courte durée. Malgré des revenus en hausse, la société a cumulé les pertes et n'a pas réussi à sortir du rouge.
Une question de fiabilité
Comment expliquer cette situation ? Bien entendu, la concurrence s'est accrue ces dernières années, avec des produits toujours plus rapides et moins onéreux. Mais un problème majeur a surtout touché la marque : le manque de fiabilité. Certains de ses SSD ont ainsi affiché des taux de retours aux alentours des 30 %, et certains même au-delà des 40 % (en savoir plus).
Si dans le secteur informatique, un taux de retour supérieur à 1 % n'est pas rare, et si plus de 5 % est déjà catastrophique, voir un produit revenir en magasin une fois sur deux ou sur trois n'est pas un simple problème, c'est un désastre. Non seulement cela engendre des coûts élevés, mais cela détruit surtout l'image d'une gamme de produits, voire d'une marque entière. Certains constructeurs de disques durs dans le passé savent ce qu'il en est. Reste maintenant à savoir si cette association permettra au nouvel ensemble de redresser les choses, et de redevenir l'un des acteurs majeurs de ce marché qui nous réserve encore bien des surprises.