Comment améliorer l’offre légale de vidéos sur Internet, de telle sorte que celle-ci colle davantage aux attentes des consommateurs ? Voilà l’une des questions auxquelles devra répondre une nouvelle étude que cherche à commander la Hadopi, qui est prête à débourser pour l’occasion jusqu’à 58 000 euros (HT).
La Hadopi cherche un prestataire qui soit capable de réaliser pour son compte « une étude sur le financement de l'audiovisuel et le développement de l'offre légale ». Dans un avis de marché public publié vendredi dernier au BOAMP, la Rue du Texel explique en effet que l’intervenant extérieur qui sera désigné par ses soins devra d’une part « conduire une étude économique visant à présenter un état des lieux des flux de financement de la création audiovisuelle sur la base des travaux existants », et d’autre part « formuler l'ensemble des solutions et leurs impacts économiques pouvant permettre à l'offre légale dématérialisée d'être davantage en adéquation avec les attentes des consommateurs ».
En clair, il s’agit à la fois de se pencher sur les dispositifs permettant aujourd’hui de financer l’audiovisuel (éventuelles aides du CNC, subventions, etc.), que de proposer des recommandations visant à améliorer l’offre légale relative aux contenus de type films ou séries. Pour ce faire, la Haute autorité propose jusqu’à 58 000 euros (hors taxes) d’argent public. Le prestataire aura dix mois pour rendre sa copie à la Hadopi, c’est-à-dire d’ici la fin 2014 environ. Il y a donc fort à parier que ses résultats ne soient pas publiés d’ici le début de l’année prochaine au plus tôt.
Quoi qu’il en soit, l’on remarquera que l’objet de cette nouvelle étude est très proche de précédents rapports sur le sujet, que ce soit celui de la mission confiée à Pierre Lescure ou bien, plus récemment, celui de René Bonnell à propos du « financement de la production et de la distribution cinématographiques à l’heure du numérique ». Ce dernier préconisait par exemple de réduire les prix des contenus dématérialisés, notamment via une baisse de la TVA (voir notre synthèse).
Rappelons enfin que les dernières études commandées par la Rue du Texel concernaient davantage le comportement des utilisateurs. C’était notamment le cas de celle visant à déterminer si les consommateurs ayant des usages licites dépensaient plus dans la culture que les « pirates ». Ce fut également le cas pour l'étude relative aux motivations des internautes quant à leurs pratiques de partage.