Dans une entrevue-fleuve avec nos confrères de VG247, Fergal Gara, le directeur général de Sony Computer Entertainement UK, a affirmé que l'idée de ne plus proposer de jeux sur supports physiques avait fait toujours son chemin dans les locaux de l'entreprise, ce malgré l'échec de la PSP Go.
Cela fait maintenant deux ans que Sony a mis sur le marché sa dernière console portable : la PlayStation Vita. Celle-ci se distinguait de la 3DS, sa concurrente directe, par des fonctionnalités multimédias plus poussées ainsi que la possibilité de jouer à certains jeux de la PS3 via la fonctionnalité Remote Play, désormais également disponible avec la PlayStation 4. Cependant, cela ne semble pas avoir suffi à créer un réel engouement du public, et les ventes s'en ressentent. Avec seulement 7,3 millions d'exemplaires vendus en 2 ans, on ne peut pas vraiment parler de succès commercial.
Sony cherche donc des solutions pour rendre sa console plus attrayante. L'une d'entre elles serait de ne proposer plus que des contenus dématérialisés, et tirer un trait sur les cartouches qu'elle utilise encore aujourd'hui. « Depuis son lancement, la part des jeux dématérialisés achetés sur PS Vita est plus importante que celle de la PS3. C’est une donnée intéressante qui montre que beaucoup de gens voient la PS Vita comme un équivalent de l’iPod dédié au jeu vidéo » explique Fergal Gara, le directeur général de SCE UK. « Les jeux achetés en boîte se vendent toujours plus que les versions dématérialisées. Mais les choses s'inversent progressivement, et il se pourrait qu'à l'avenir nous nous passions des jeux sur supports physiques » poursuit le dirigeant.
Le constructeur pourrait dans le cas de la PS Vita tirer un certain profit de cette mutation du marché, puisque la console ne fonctionne pas avec des cartes mémoires au format standard, mais avec des cartes propriétaires que Sony vend à prix d'or. Par exemple, si une carte microSDHC de 16 Go se négocie pour une dizaine d'euros, une carte mémoire pour PS Vita de même capacité vous coûtera plus du triple. La marge de Sony ici est donc plus qu'intéressante.
Toutefois, la marque pourrait être refroidie par l'une de ses expériences précédentes : la PSP Go. Il s'agissait d'une version compacte de la PSP ne disposant pas de lecteur UMD pour les jeux, lancée fin 2009. Si l'idée semblait intéressante, elle ne rencontrera pas le succès escompté et sera vite oubliée. Jusqu'à aujourd'hui ?