D'après les dernières données d'IDC, Lenovo creuse l'écart avec Hewlett-Packard et conforte sa position de vendeur de PC numéro un au monde. Le marché des ordinateurs est par contre toujours en régression, même si le dernier trimestre 2013 a été bien supérieur aux autres mois de l'année.
Livraisons de PC dans le monde en 2013.
Seul Lenovo résiste et prouve qu'il existe
Il n'y a cette fois plus de doute, le Chinois Lenovo est bien le leader du secteur des PC, et rien ne semble indiquer une inversion de cette tendance. En effet, sur toute l'année 2013, le constructeur asiatique a selon IDC capté 17,1 % du marché, contre 15 % en 2012, ceci grâce à une croissance de ses livraisons de PC de 2,7 %. Durant la même période, HP a vu sa part de marché stagner à 16,6 %, ce qui dans un secteur en chute libre (-10 %) est plutôt une mauvaise nouvelle. L'Américain a ainsi enregistré une baisse de 10,3 % de ses livraisons.
Il est surtout important de noter que Lenovo a réalisé un véritable carton au dernier trimestre 2013, avec 18,6 % de parts de marché et des livraisons en hausse de 9 %, contre une PDM de 16,8 % pour HP et des quantités en recul de 8,5 %. Jamais la différence entre le nouveau numéro un mondial et l'ancien leader du secteur n'a été aussi grand. On remarquera même (voir tableau ci-dessous) que Lenovo fin 2013 a réalisé une performance supérieure à celle de HP en 2012, ceci alors que le marché global a régressé.
Livraisons de PC dans le monde au dernier trimestre 2013.
Cette situation démontre bien que seul Lenovo (et Dell au dernier trimestre 2013) est arrivé à tirer son épingle du jeu l'an passé. A contrario, le Taiwanais Acer a particulièrement souffert, affichant une chute gigantesque de 28,5 % de ses livraisons en 2013, ceci alors que son année 2012 était déjà catastrophique. Son compatriote ASUS n'a pas vécu non plus sa meilleure année, avec un cinquième de livraisons de moins. Pour tous les constructeurs, le dernier trimestre a toutefois été plus positif ou moins négatif selon les cas, avec un recul global de seulement 5,6 %. Une bonne performance qu'il faudra néanmoins confirmer en 2014, sachant que les tablettes tactiles devraient plus que jamais faire de l'ombre aux ordinateurs portables.
Le grand public tire le marché vers le bas
D'un point de vue géographique, l'effondrement du marché des PC n'est plus lié aux États-Unis, qui commencent à se stabiliser avec une baisse de 3,6 % sur l'année et surtout un recul de seulement 1,6 % au dernier trimestre, mais bien de l'Europe et d'une partie de l'Asie. Les données précises pour ces deux régions ne sont pas encore disponibles, mais nous savons que le grand public a fortement réduit ses achats d'ordinateurs, ceci au profit des tablettes. Le secteur professionnel est toutefois en train de se redresser, ceci partout dans le monde, en grande partie du fait des migrations de Windows XP vers 7 ou 8.
Livraisons de PC aux USA au dernier trimestre 2013.
Notez qu'aux États-Unis, Apple a maintenu sa troisième position sur toute l'année 2013 avec 10,9 % de parts de marché et un peu moins de 7 millions de Macintosh écoulés, soit une toute petite baisse annuelle de 3,3 %. HP et Dell dominent toujours largement le marché avec 47,5 % de PDM à eux deux, soit à peine moins qu'en 2012 (48,3 %). En quatrième position, nous retrouvons donc Lenovo, qui continue son ascension avec 9,7 % de PDM (+1,7 point). Il est surtout important de remarquer qu'au dernier trimestre, le Chinois a réussi la performance de se hisser en troisième place, devant Apple donc. En hausse de 10,8 %, Lenovo s'est d'ailleurs adjugé la progression la plus forte tous constructeurs confondus. S'il reste encore bien loin de HP et Dell (au-delà des 20 % de PDM), le Chinois, déjà important en Asie et en Europe, commence à conquérir les États-Unis, même si ce marché compte des acteurs nationaux très puissants.
Enfin, il est intéressant de remarquer que d'après IDC, le Sud-Coréen Samsung progresse à un bon rythme dans certains pays, notamment outre-Atlantique. Une croissance néanmoins insuffisante pour atteindre le top 5 mondial. Pour 2014, l'institut s'attend à une baisse inférieure à celle de 2013. Il est toutefois encore trop tôt pour parler de rebond. Son acolyte Gartner n'en dit d'ailleurs pas moins, comme le montrent ses prévisions que nous avons analysées la semaine dernière.