Si les entreprises sur Facebook disposent de certains services payants, pour la plupart des particuliers, le réseau social reste avant tout un outil gratuit. Mais cela pourrait rapidement changer.
Testée en mai dernier en Nouvelle-Zélande, la possibilité de mettre en avant ses messages auprès de ses contacts pouvait coûter quelques cents, 1 $ ou 2 $ selon les bêta-testeurs. Certains avaient même la chance de pouvoir l'exploiter gratuitement. Ses tarifs pourraient toutefois être bien plus élevés au final. Notre confrère TechCrunch nous apprend en effet que les tests sont désormais étendus à une vingtaine de pays dans le monde, dont les États-Unis. Or certains se sont vus proposer de payer 6,30 $ et même 7 $ pour mettre en avant leur message.
Payer pour promouvoir ses propres messages ?
Mais pourquoi payer Facebook pour mettre en avant ses messages ? Le réseau social a fait un constat des plus simples : lorsque vous publiez un message sur votre mur, seuls 10 à 30 % de vos contacts voient ledit message. Si pour des banalités, ce constat est sans importance, pour des messages ayant une certaine valeur à vos yeux, n'être lus et vus que par une minorité de contacts peut être problématique. C'est tout du moins ce sur quoi parie Facebook afin d'augmenter ses revenus.
Vous voulez annoncer une grande nouvelle, une vente particulière, le lancement d'un projet, un heureux évènement, etc. ? Pour que personne ou presque ne manque une miette de votre vie palpitante : payez. Si cela peut s'avérer payant ou intéressant pour certains membres dans des cas bien précis, une telle option, une fois généralisée, risque toutefois de lancer une véritable polémique.
Un Facebook des riches vs un Facebook des pauvres ?
Pour Facebook, le pari est risqué. Non seulement le succès financier d'une telle option est encore à prouver, mais surtout, cela pourrait bien diviser les membres de Facebook. D'un côté, les « riches » pourront régulièrement mettre en avant leurs messages, même les plus futiles, tandis que les moins fortunés ne pourront l'utiliser que de façon sporadique, voire pas du tout.
Si nous ne sommes pas encore dans cette situation, peut-être totalement fantasmée, le risque n'en reste pas moins réel en cas de généralisation de l'option. Qui plus est, l'image du Facebook gratuit pourrait être écornée, ce qui pourrait faire fuir certains membres vers d'autres cieux. Vers Google+ par exemple.