L'Oculus Rift est un produit très intéressant sur le plan technique, mais ce dernier manque de support de la part de studios et d'éditeurs majeurs. Cela signifie-t-il pour autant que ces derniers ne voient aucun intérêt à ce produit ? Non, répond le PDG d'Oculus VR, qui pense plutôt que les plus grands acteurs attendent le bon moment avant de se lancer.
Plébiscité par les médias et les développeurs indépendants, l'Oculus Rift dispose de nombreux soutiens pour lui permettre une commercialisation réussie. Toutefois, ces derniers ne suffiront probablement pas à assurer une réussite commerciale au produit, et le Rift aura besoin d'alliés avec un peu plus de poids pour voir l'avenir avec sérénité.
Justement, les grands éditeurs tels que Square Enix, Electronic Arts, Activision-Blizzard ou Ubisoft, sont-ils prêts à se lancer dans le grand bain ? Selon Brendan Iribe, le PDG d'Oculus VR, ils sont au minimum intéressés par le périphérique. « Pour la plupart, les développeurs de jeux dont de grands enthousiastes, certaines startups ou des indépendants, veulent faire le grand saut dans la réalité virtuelle. Mais un grand nombre d'entreprises plus grandes regardent le Rift en se disant "la réalité virtuelle, ça va probablement marcher, ça peut être une bonne chose. Mais peut-être que ça se fera avec Oculus, ou avec autre chose" », explique le dirigeant à nos confrères de Gamasutra.
En clair, il ne faut pas s'attendre à la moindre annonce d'un éditeur majeur tant que le produit ne sera pas commercialisé à grande échelle. Pour que cela se fasse, il faut que le Rift soit proposé à un tarif intéressant. Brendan Irbe estime de son côté que 300 dollars semble être un tarif approprié pour le lancement, soit un tarif proche de celui d'une console de salon. Certes, un public existe pour le produit, et sera certainement prêt à mettre ce prix, mais qu'en sera-t-il du grand public ? Est-il prêt à mettre 300 dollars dans un appareil qui ne fonctionnera ni avec leur console de salon, ni avec le dernier Call of Duty ? « Plus le prix est bas, plus l'audience est large », reconnaissait Iribe en juillet dernier, alors qu'il envisageait de subventionner son casque, une idée qui n'a apparemment pas survécu à l'automne.