Gabe Newell, l'emblématique fondateur de Valve, s'est exprimé publiquement lors du CES, concernant les plans de son entreprise au sujet des Steam Machines. Pour l'heure, l'éditeur ne souhaite pas proposer son prototype à la vente et préfère laisser ses partenaires prendre les devants.
Si le prototype de Valve proposait un form-factor séduisant, il y a peu de chances pour le moment de le voir débarquer tel quel sur nos étagères. « Nous prendrons cette décision en fonction de l'avancée des choses », a expliqué Gabe Newell devant son auditoire lors du CES, enterrant ainsi cette idée, au moins de manière temporaire. « Nous prévoyons de construire plus de machines, mais nous nous attendons surtout à ce que les utilisateurs trouvent leur compte avec la gamme de nos partenaires », retranscrivent nos confrères de Rock, Paper, Shotgun.
En effet, Gabe Newell ne voit pas son entreprise s'imposer comme un fabricant d'ordinateurs « On a fabriqué 300 machines, ce qui est vraiment très peu. Vous savez, on ne fait que ce dont nous avons besoin. Nous voyons notre rôle comme celui de déclencheurs. Donc, nous faisons tout ce qui peut être utile aux autres fabricants de matériel, que ce soit au niveau de la conception du contrôleur ou quelque chose en lien avec le châssis. Notre travail c'est surtout de collaborer avec les fondeurs et les intégrateurs ».
Kassidy Gerber, la conceptrice de Steam OS et du prototype de Valve, partage ce sentiment. « Pour le moment, nous ne prévoyons pas d'amener le prototype sur le marché. Cela ne veut pas dire que nous ne le ferons jamais, mais pour l'instant nous travaillons avec des tiers pour qu'ils puissent concevoir leurs propres Steam Machines. Nous pensons qu'ils connaissent mieux le matériel et leurs clients que nous pour le moment », a-t-elle affirmé.
Un point que n'aborde pas Valve dans ces quelques réponses est celui de la rentabilité d'un tel produit. Les marges sur le matériel informatique étant plutôt faibles, et le marché des PC étant sur la pente descendante, on imagine assez facilement que la firme de Gabe Newell préfère laisser prendre les risques à ses partenaires plutôt que d'investir plusieurs dizaines de millions d'euros dans une fabrication à grande échelle de sa machine. En effet, en cas d'échec, l'éditeur pourrait se retrouver avec plusieurs dizaines de milliers de machines aux prix parfois excessifs, certains des modèles crées par les partenaires s'affichant à 6 000 dollars, ce qui n'est évidemment pas souhaitable, même pour une entreprise aussi rentable que Valve.
Si le prototype de Valve avait séduit par son design, son encombrement proche de celui d'une console de salon, et sa facilité de réparation, il faudra attendre que les machines des partenaires fassent leur trou avant d'éventuellement pouvoir mettre la main dessus, ce qui est bien dommage.