Le système Midori de Microsoft se rapproche de sa phase commerciale

Toujours sans savoir sous quelle forme il pourrait bien apparaître

Midori est un projet de système d’exploitation au sein de Microsoft sans aucun rapport avec Windows. Alors que l’actualité s’était faite discrète à son égard depuis un certain temps, plusieurs éléments récents laissent penser que son développement a nettement progressé et qu’il s’avance doucement vers une exploitation commerciale.

visual studio c#

L'émergence après le calme 

Midori est un nom de code abordé de nombreuses fois dans nos colonnes. Il prend sa source dans le projet Singularity d’un système d’exploitation basé sur un micronoyau et presque entièrement écrit en code managé. Durant des années, Singularity et Midori ont été abordés essentiellement comme des projets de recherche puis en phase d’incubation, cette dernière soulignant que ses concepteurs réfléchissaient déjà à une mise en pratique du travail accompli.

 

Il faut bien comprendre que si Midori devait sortir demain, il serait un produit très différent du Windows que nous connaissons. Il ne s’agit pas d’une question d’ergonomie et d’interface mais bien de base technique, sans aucun rapport avec les technologies actuelles ou encore le NT. On ne sait pas comment Microsoft pourrait commercialiser un tel produit et dans quelles directions, mais une arrivée sur les ordinateurs de tout un chacun ne semble pas en tête de liste.

Le projet a rejoint la division systèmes d'exploitation de Terry Myerson 

Selon un article de Mary Jo Foley de ZDnet, Midori se rapproche cependant un peu plus d’un produit réel. Selon deux sources, c’est tout le projet qui est maintenant géré au sein de la nouvelle division systèmes d’exploitation de Microsoft, dirigée par Terry Myerson. Le même Myerson qui donnait ces derniers mois quelques bribes d’informations sur la convergence des systèmes chez le géant.

 

Cette information est complétée par une seconde sous la forme d’un billet de blog paru le 27 décembre et rédigé par Joe Duffy, l’un des développeurs de Midori. Il y explique un aspect important du développement du système sans jamais vraiment le nommer car il aborde le langage utilisé pour ce faire : M#. Il s’agit en fait d’un groupe d’extensions pour le C# pour composer un langage système hérité de l’ancien projet Sing#.

 

Ce langage de programmation système pourrait d’ailleurs devenir open source, ce qui laisse penser qu’il jouerait un grand rôle dans le futur de la firme. Ce projet est par ailleurs lié à Roslyn, un nouveau compilateur dont nous avons parlé le mois dernier, puisque l’équipe doit l’y implémenter. Mais les questions que l’on peut se poser devant les explications de Joe Duffy concernant à la fois l’utilité de M# et la manière dont tous ces projets pourraient s’intégrer dans l’informatique d’aujourd’hui.

De l'utilité et de l'intégration dans le paysage actuel 

L’utilité de M# a justement été débattue dans les commentaires qui ont suivi. La décision de se baser sur C# est initialement expliquée dans le billet de Duffy : la réduction de la complexité, le nombre de développeurs sachant aujourd’hui l’utiliser et la nécessité de certaines notions telles que la sûreté de typage. Mais pourquoi ne pas utiliser des langages existants tels que D, Rust ou Go ? Selon Aleks Bromfield, qui a passé les quatre dernières années à développer ce langage mais qui travaille maintenant chez Google, M# reprend des éléments des uns et des autres : la sûreté et les performances de Rust, la simplicité de Go ainsi que la familiarité du D. Il explique par ailleurs que le M# peut être utilisé pour n’importe quelle application et qu’il devrait être le langage le plus bas niveau dont les développeurs pourraient avoir besoin.

 

Mais comment Midori et M# (la lettre M n’est certainement pas due au hasard) pourraient-ils s’intégrer aujourd’hui dans l’écosystème logiciel actuel puisque les bases techniques sont totalement différentes ? Il y a plusieurs aspects à la question, dont le premier concerne justement les applications existantes. Tout dépend en effet des API dont on parle : il est clair que les logiciels Win32 ne pourront pas fonctionner sur une telle nouvelle base à moins que Microsoft ne mette en place un mécanisme supplémentaire (Drawbridge ?), mais la situation est très différente dès que l’on aborde WinRT.

Des annonces sans doute à prévoir cette année 

Cet environnement, apparu avec Windows 8 et constituant la base des nouvelles applications disponibles dans le Windows Store, apparaît comme relativement autonome. Lorsque nous l’avions abordé dans notre dossier Windows 8, nous avions souligné que WinRT reposait bien sur Win32 mais avec un nombre très limité d’attaches. Nous avions également suggéré qu’il était de fait possible d’imaginer que l’on pouvait « débrancher » WinRT pour le réinstaller sur une autre base. Une notion qui semble confirmée à demi-mots par Aleks Bromfield dans un tweet.

 

Dans tous les cas, l’élément important concerne bien l’inclusion du projet Midori au sein de la division de Terry Myerson. L’une des sources de Foley lui a indiqué à ce sujet que l’équipe devait décider quels éléments de Midori pouvaient être intégrés dans la stratégie en cours. L'année 2014 pourrait finalement voir plusieurs annonces concernant le système ainsi que le M#.

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