Apple a confirmé avoir racheté la société SnappyLabs, en fait composée d’un seul homme. Le développeur avait créé une application capable de prendre rapidement une série de photos en pleine définition.
De 20 à 30 clichés par seconde en pleine qualité
SnappyCam est une application iOS vendue jusqu’à peu 79 centimes et dont la mission était simple : permettre à l’utilisateur de prendre très rapidement une série de clichés sans que cela se fasse au détriment de la qualité des photos. En pratique, on pouvait donc en prendre de 20 à 30 par seconde, autrement dit bien plus qu’un iPhone ne propose à la base, même en appuyant très vite sur le bouton. Une vitesse qui peut monter jusqu'à 60 images par seconde en qualité moindre.
Depuis quelques jours, la rumeur voulait qu’Apple ait décidé de racheter la société qui se tient derrière SnappyCam, SnappyLab. Une structure qui ne comprend en fait qu’un seul homme, John Papandriopoulos, unique développeur de l’application. Cette dernière avait disparu de l’App Store et beaucoup se demandaient si un tel rachat n’avait pas eu lieu, le site officiel n’affichant plus qu’une page vide.
Un rachat confirmé
La confirmation est survenue hier via un cours communiqué envoyé au site Re/Code. Apple y utilise sa réplique à tout faire dans ce genre de cas : « Apple rachète de temps en temps de plus petites sociétés technologiques, et nous ne discutons généralement pas de nos objectifs ou plans ». Autrement dit, SnappyLab a bien été racheté, mais Cupertino ne donnera aucune information complémentaire. D’ailleurs, aucune somme n’a été annoncée, comme d’habitude dans ce genre de cas.
On se doute évidemment que les avancées de John Papandriopoulos ont fortement intéressé Apple au point de racheter la petite entreprise. On remarquera cependant que la firme procède le plus souvent à ce type d’opération quand elle souhaite renforcer une équipe s’attelant à un aspect spécifique de l’un de ses produits. On a pu le voir récemment avec le rachat de PrimeSense, à l’origine du capteur du tout premier Kinect de Microsoft.
TechCrunch avait eu par ailleurs la possibilité de mettre de côté un billet présent sur le blog du développeur, maintenant disparu. Il y expliquait que pour parvenir à un tel résultat, il avait en quelque sorte recréé le format JPEG en étudiant les algorithmes DCT (Discrete Cosine Transform) puis en en écrivant un nouveau, pensé pour le jeu d’instructions NEON SIMD des processeurs ARM. Un travail d’environ 30 000 lignes de code (10 000 en assembleur et le reste en C de bas niveau) complété par un autre sur la compression Huffman qui causait des difficultés.
Si ce sont bien ces travaux en particuliers qui ont inspiré le rachat à Apple, il est probable que les résultats soient exploités tels quels ou légèrement adaptés dans un futur produit, pourquoi pas iOS 8 par exemple.