Le modèle free-to-play est souvent la cible de critiques de la part des joueurs, le considérant comme un moyen de les essorer plus facilement. Marc Merrill, le président et co-fondateur de Riot Games a tenu à défendre son modèle ainsi qu'à assurer aux adeptes de League of Legends que son entreprise ne cherche pas la rentabilité à tout prix.
League of Legends est assurément l'un des jeux free-to-play les plus joués au monde. En effet, avec 70 millions de joueurs inscrits, et pas moins de 32 millions d'utilisateurs actifs mensuellement, le titre rencontre un succès immense et il ne fait aucun doute quant au fait que cela doit rapporter d'immenses sommes d'argent à Riot Games, son éditeur.
Ce succès est l'une des raisons qui mènent les joueurs à penser que Riot Games est une société se focalisant sur l'augmentation de ses revenus à tout prix, ce que Marc « Tryndamere » Merril, le président et co-fondateur de l'entreprise a cherché à démentir sur Reddit, lors d'une intervention plutôt inattendue. « La plupart des entreprises de jeux se focalisent sur leur ARPU (Revenu moyen par utilisateur) et essayent de construire leurs firmes et leurs organisations autour de cela pour optimiser la façon dont ils arrivent à vendre des choses (pensez à Zynga). Nous faisons le contraire de cela », martèle-t-il, n'hésitant pas à égratigner Zynga au passage.
« Nous formons toute notre entreprise pour qu'elle essaye de faire en sorte que les joueurs jouent et s'engagent dans le jeu. En clair, on, veut faire des trucs cools et que les gens jouent assez tout simplement parce qu'ils aiment ce que nous faisons. Après ça, ils auront envie de dépenser de l'argent. Notre objectif est complètement différent », poursuit le dirigeant. « Des millions et des millions de joueurs ne dépensent pas le moindre dollar pour jouer à League of Legends, et nous sommes complètement OK avec cela. Comment peut-on nous taxer d'être des rapaces ? Vous n'avez pas à dépenser le moindre centime, tout est complètement optionnel ».
Enfin, l'homme est également revenu sur les dépenses faites par l'entreprise concernant le développement du sport électronique. « Nous dépensons des dizaines de millions de dollars pour créer une scène professionnelle qui aide certains de nos meilleurs joueurs à devenir des superstars gagnant des centaines de milliers de dollars, voire un million comme Ocelote », assène-t-il. Certes, cela est louable de la part de l'éditeur, mais ce n'est certainement pas par pure charité que tout cela est mis en place. Il convient de rappeler que quelques mois plus tôt, Dustin Beck, vice-président de l'eSport et Whalen Rozelle, senior eSports manager pour Riot Games affirmaient à propos de la mise en place d'un championnat régulier que : « Nos sponsors sont ravis, avant on voyait leur logo une fois tous les deux mois, maintenant tous les week-ends leurs logos apparaissent sur les écrans ». Difficile donc de situer la frontière entre la simple générosité et tout le reste.