Alors que le plan initial de licenciement massif de Hewlett-Packard impliquait le départ de 27 000 employés, le dernier document remis à l'autorité des marchés financiers américaine indique qu'en réalité, la société compte se séparer de 34 000 personnes.
L'équivalent de l'effectif de Google en moins
Dans le secteur informatique, Hewlett-Packard, numéro un mondial des ventes d'imprimantes et de serveurs, et numéro deux des PC, est la société comptant le plus d'employés à travers le monde (avec IBM). Au 31 octobre 2013, l'Américain indique ainsi qu'il cumule un effectif d'environ 317 500 salariés. Mais revenons au mois de mai 2012. Après plusieurs semaines de rumeurs, la société californienne annonce officiellement qu'elle se séparera d'ici octobre 2014 de 27 000 employés. Une claque dans le secteur informatique, alors que la crise du marché des PC est déjà amorcée lors de cette période. HP explique à l'époque que l'objectif est d’économiser plusieurs milliards de dollars.
Quelques mois plus tard, en septembre 2012, le géant de l'imprimante et des cartouches d'encre enfonce le clou et déclare que 29 000 personnes quitteront finalement le navire. Afin de limiter les dégâts, les départs volontaires et une sorte d'équivalent de départ à la retraite anticipée devaient être mis en place. Notez qu'il y a deux ans, ces 29 000 départs étaient quasi équivalents à l'intégralité de l'effectif de Google.
Fin 2013, HP semble bien avoir été sérieusement secoué par la concurrence et la crise économique, puisque la société a de nouveau revu à la hausse son plan de départs d'ici octobre 2014. Cette fois, il est donc question de 34 000 suppressions de postes. Dans son document envoyé à la SEC, le concurrent de Lenovo et de Dell explique que du fait de ses difficultés dans ses principaux secteurs, il doit donc se séparer d'environ 15 % d'employés supplémentaires. Des départs qui engendreront des économies à moyen terme, mais qui dans un premier temps augmenteront ses charges à 4,1 milliards de dollars.
Des plans de départs qui se multiplient
Notons qu'il y a quelques années, en 2008, un autre plan de licenciement massif avait concerné 25 000 personnes suite au rachat d'EDS, un géant des services aux entreprises. Si l'on rajoute ce plan à l'actuel, la facture de Hewlett-Packard devrait être d'environ 8 milliards de dollars selon les données fournies par l'entreprise. Sachez aussi qu'en 2005, une autre vague de licenciements avait été mise en place, avec 15 000 départs à la clé.
Enfin, rappelons que le mois dernier, lors de son bilan financier, HP annonçait un chiffre d'affaires annuel de 112,3 milliards de dollars, en baisse de 7 %, pour un bénéfice net de 5,1 milliards de dollars, contre une perte de 12,65 milliards l'an passé. Nous avions surtout remarqué dans ce bilan que malgré un chiffre d'affaires trimestriel de 8,58 milliards de dollars (-2 %), sa division PC n'avait réalisé que 259 millions de dollars de bénéfice d'exploitation. Une piètre performance quand on sait que son secteur d'impression, avec un chiffre d'affaires moindre (6 milliards), affiche un bénéfice quatre fois supérieur (1,07 milliard). La nouvelle majeure confirmée fin novembre par Hewlett-Packard fut surtout l'arrivée de la société sur le marché des imprimantes dites 3D.
Commentaires (32)
#1
Aucune info sur les conditions de départ des employés concernés ?
#2
#3
La cause pourrait être qu’ils se sont trop “étendus” non ?
Ils ont essayé de faire les touche-à-tout dans pleins de secteurs, et parfois ça a foiré (Oui HP touchpad, c’est à toi que je parle " /> )
Ils font quand même des PC fixes et portables, des imprimantes jet d’encre et laser, des scanners, des écrans, des tablettes, des logiciels pro, des serveurs…
Et toujours avec plus ou moins de réussite : les PC portables segmentés entrée et milieu de gamme sont très peu fiable alors qu’ils sont souvent appréciés pour leurs imprimantes… un recentrage à prévoir ?
#4
D’après Montebourg, ça devrait être la faute aux Raspberry ? " />
#5
#6
#7
#8
#9
#10
#11
Les bons voeux 2014 de HP c’est fait, à qui le tour maintenant ?
#12
#13
#14
Ils se sont fachés avec CISCO ce qui n’a pas vraiment aidé.
En informatique il ne faut jamais se facher avec quelqu’un car on le retrouve toujours un peu plus tard dans une salle machine , un symposium ou chez un client.
( ça vaut pour le boulot aussi, on ne connait pas toujours son prochain
employeur , et autant se quitter calmement sans se facher )
" />
#15
Hp va se recentrer sur ce qu’il fait le mieux, les imprimantes et proposer une imprimante 3D.
Il y a également les services aux entreprises (SSII).
Les PC c’est clairement plus ça pour les serveurs il y a encore de l’espoir.
Si HP continue dans les PC il devrait se concentrer sur le haut de gamme avec des PC desktop et portable avec une finition irréprochable.
#16
#17
De toute façon dans 10 ans ça recommencera, cycliquement.
Avec un chiffre peut-être encore plus élevé.
#18
Le rachat de Palm ne les a pas réussi
#19
#20
#21
la société comptant le plus d’employés à travers le monde (avec IBM).
Il doit manquer un mot dans cette phrase. Genre “la société américaine”.
Parce qu’avec 317 500 salariés, on est loin d’autre sociétés genre foxconn et ses 1,3 million d’employés…
#22
C’est ça de faire de la merde
#23
#24
Combien de licenciés en France ? je pose la question mais bon ! Dur 2014 !
#25
#26
#27
#28
#29
#30
@Deep_INpact et saf04 :
J’avais pas lu cette jurisprudence pour des licenciements par SMS, mais ça me paraît hautement casse gueule pour deux raisons.
Au niveau de la régularité de la procédure, y’a quand même un mois de salaire à perdre si c’est pas validé (d’ailleurs, c’est pas du jour au lendemain, puisque tu serais pas dispensé d’entretien préalable, etc …). Donc je vois pas l’intérêt d’un employeur d’économiser un recommandé pour se ramasser ça derrière.
Ensuite, au niveau de la lettre de licenciement qui fixe les limites su litige, à moins de faire 38 SMS, j’ai de gros doutes sur le fait que l’employeur puisse être exhaustif et donc risque pas de voir le licenciement dépourvu de cause réelle et sérieuse.
Sur le recommandé électronique, un extrait d’une note du 1er octobre 2013 de M. Tricoit :
Pour terminer, s’agissant de la notification du licenciement, l’article L. 1232-6 du Code du travail est sans équivoque quant au formalisme à entreprendre pour notifier le licenciement. Il dispose ainsi que « lorsque l’employeur décide de licencier un salarié, il lui notifie sa décision par lettre recommandée avec avis de réception ». Tout concourt à assurer une primauté certaine à la LR « version papier ». Cependant, « la lettre tue et l’esprit vivifie »Note 24. Et la chambre sociale semble vouloir vivifier la procédure de licenciement en estimant que le licenciement est régulier lorsque la lettre de licenciement est remise en main propre. Pour ce faire, elle énonce la finalité de la LRAR : « l’envoi de la lettre recommandée avec avis de réception visée à l’article L. 1232-6 du Code du travail n’est qu’un moyen légal de prévenir toute contestation sur la date de notification du licenciement »Note 25. Par conséquent, dans notre optique, s’il existe un procédé électronique pouvant « prévenir toute contestation sur la date de notification du licenciement », celui-ci serait envisageable. Néanmoins, cette interprétation paraît bien aventureuse au vu des mentions importantes que doit contenir la lettre de licenciement. En tout état de cause, il a été jugé qu’un simple mail, non recommandé, ne peut constituer une procédure de licenciement respectueuse de la loiNote 26.
Malgré tout, l’ouverture vers la dématérialisation est lancée. Certes, elle ne concerne pas encore la relation employeur/salarié mais la relation entre l’employeur et les différentes administrations concernées par la rupture du contrat de travail. Ainsi depuis le 1er janvier 2012, les entreprises de dix salariés et plus doivent transmettre l’attestation « Pôle emploi » par voie électronique (C. trav., art. R. 1234-9).
#31
Petits joueurs, nous s’était 25% en 2009. Réalisé sous quelques mois. Et depuis ca rabote….des fermetures de sites suivront inéluctablement.
Secteur industriel de la métallurgie.
#32