Quand on cherche à vendre son jeu sur différents territoires, il est important de s'adapter aux différences culturelles pouvant exister entre chacun d'entre eux. Cela semble logique, mais Capcom, l'éditeur de la série Resident Evil cherche à en expliquer les raisons et à justifier ses choix auprès de ses actionnaires.
Pour vendre un jeu, il ne suffit pas qu'il soit bon, il faut également être capable d'en faire la publicité correctement. Certains diront que quelques éditeurs n'hésitent pas à faire plus d'efforts sur le marketing autour de leurs jeux qu'au niveau du développement, mais quoi qu'on en pense, cet aspect d'un jeu doit être traité avec attention par les créateurs et les producteurs.
Capcom est d'ailleurs revenu sur ce point dans un document destiné à ses actionnaires. L'éditeur y explique notamment la nécessité d'adopter un message différent en fonction de la zone géographique ou sera commercialisé le titre. Ainsi, on apprendra que le public japonais attache plus d'importance aux personnages du jeu, ce qui justifiera leur présence sur la boîte. Au contraire, aux États-Unis un simple logo stylisé fait l'affaire.
Un autre problème se pose dans le cas d'une licence aussi ancienne que Resident Evil, qui n'est pas loin de fêter ses vingt ans, touche la question du vieillissement de la base de joueurs. En effet, si les premiers fans de la série avaient une vingtaine d'années, ils ont aujourd'hui plus de quarante ans. De ce fait, en plus de la nécessité continue de chercher à attirer de nouveaux fans, il faut continuer à communiquer avec ceux ayant grandi avec la franchise. « Cela nous crée des opportunités pour nous afficher dans des magazines de mode par exemple. Bien évidemment, ceux-ci ne sont pas un vecteur pour donner des informations au sujet du jeu », explique l'entreprise.
L'exposition dans les magazines de mode cités en exemple ne se limite pas à l'achat de simples espaces publicitaires. Capcom a par exemple signé des partenariats avec des créateurs afin de concevoir des collections liées au jeu. D'autres opportunités sont également apparues pour la marque, comme l'ouverture d'un restaurant à thème à Tokyo, mais tout ceci a un coût.
Ceci dit, tous ces efforts n'ont pas suffi à faire en sorte que les ventes de Resident Evil 6 crèvent le plafond. Capcom attendait plus de 7 millions de copies pour son jeu , mais seulement 4,9 millions d'exemplaires ont trouvé preneur. Des chiffres qui expliquent en partie les résultats financiers mitigés de l'éditeur, qui a vu son bénéfice se réduire de moitié l'an dernier.