La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) vient de livrer ses conclusions vis-à-vis du fameux bug Facebook, affichant des messages privés sur le mur des membres du réseau social.
Aucun message privé n'a été publié publiquement
Pour la CNIL, ses conclusions sont sans appel : le bug Facebook est un mythe. « Il ressort des analyses menées par la CNIL que les messages incriminés par de nombreux utilisateurs de Facebook semblent être exclusivement des messages "Wall-To-Wall" (de "murs à murs") et non des messages envoyés par l'intermédiaire de la "messagerie privée" de Facebook » résume la CNIL dans son communiqué.
La commission contredit donc les nombreux membres du réseau social s'étant plaints de voir leurs messages anciennement privés dans leur timeline, visibles aux yeux de tous. A contrario, la CNIL conforte Facebook, qui nous expliquait la semaine passée que ses ingénieurs « ont analysé ces requêtes et confirmé que les messages en question étaient des anciennes publications, visibles précédemment sur leur profil » et donc qu'aucune faille dans sa sécurité n'existait.
La CNIL précise dans son communiqué que certains messages publiés publiquement avaient bien une teneur privée. Pour autant, il ne s'agissait pas d'anciens messages privés, précise la commission. Selon cette dernière, « les utilisateurs avaient l'impression d'envoyer des messages privés lorsqu'ils utilisaient la messagerie wall to wall ».
Une confusion alimentée par les changements de Facebook
L'autorité indépendante, qui a reçu Facebook France, tente deux éléments d'explications. Tout d'abord, l'ancien fonctionnement de Facebook était tel que « la visibilité des messages "Wall-To-Wall" était beaucoup plus réduite. Les messages "Wall-To-Wall" étaient donc davantage perçus comme privés par les utilisateurs. ».
La CNIL rajoute que le réseau social a modifié « de manière unilatérale » ses paramètres de confidentialité des données ces dernières années, ceci plusieurs fois. La commission rappelle ainsi qu'elle avait vivement critiqué ces agissements dangereux, créant ainsi la confusion de ces derniers jours du fait du passage généralisé à la fameuse Timeline.
Pour l'autorité, cette histoire devrait surtout pousser Facebook et les réseaux sociaux en général à faire preuve d'une plus grande transparence concernant la gestion de leurs données personnelles.
Facebook satisfait
Facebook France, de son côté, a immédiatement réagi à ces conclusions de la CNIL. S'estimant satisfait de ses échanges avec la commission, le réseau de Mark Zuckerberg apprécie cette confirmation officielle qu’il n'y a pas eu de bug ou de défaillance technique.