La nouvelle fait le tour du globe ces derniers jours, et il y a de quoi. En rachetant Boston Dynamics, Google met la main sur une société qui s'est taillée depuis plusieurs années une véritable réputation en matière de robotique. Ses « robots-animaux » ont notamment connu un succès mondial grâce à leurs vidéos. La somme mise en jeu pour réaliser cette acquisition demeure cependant inconnue.
La dernière vidéo à succès de Boston Dynamics
En novembre 2007, il y a déjà six longues années, PC INpact publiait une petite actualité accompagnée d'une courte vidéo de 2mn30, où l'on voyait un robot de quelques centimètres de haut et de long capable de gravir tout et n'importe quoi grâce à six pattes un peu spéciales. Quelques mois plus tard, en mars 2008, un robot bien plus impressionnant nous était dévoilé. Nommé BigDog et armé de quatre pattes cette fois-ci, ce chien était déjà étonnant à l'époque de par sa vélocité peu vue jusqu'alors. La vidéo officielle a été visionnée près de 16 millions de fois, preuve de l'intérêt porté au projet.
S'en est suivi bien d'autres projets et tout autant de vidéos ces dernières années. Mais le dernier coup médiatique de Boston Dynamics, derrière tous ces robots, est sans contestation le WildCat. Elle aussi vue près de 16 millions de fois, la vidéo de présentation du WildCat n'a été publiée qu'en octobre dernier. Et là encore, la vitesse du robot a tout bonnement bluffé tout le monde, notamment lorsque la machine se met à... galoper.
Sans surprise, la société est en relation étroite avec le gouvernement et les militaires américains, que ce soit l'armée de terre, la Navy, la fameuse DARPA, etc. Elle a aussi des partenariats avec des entreprises grand public, dont Sony, connu pour Aibo, son fameux petit chien robot sorti il y a déjà plus de quatorze ans.
ATLAS : l'une des dernières créations de Boston Dynamics en partenariat avec la DARPA
Pour Andy Rubin, le fondateur d'Android qui fut remplacé par Sundar Pichai (Chrome) au sein de Google, et qui dirige l'actuelle branche robotique de la société, cette acquisition est un véritable bond en avant. Et si nous savons officiellement depuis le début du mois qu'il gère cette division au potentiel gigantesque, d'après le New York Times, ce rachat serait en fait le huitième dans ce secteur depuis l'arrivée de Rubin.
Les ambitions de Google dans le marché de la robotique ne peuvent désormais plus être cachées. Lors d'une entrevue accordée au début du mois, Andy Rubin avait toutefois averti qu'il fallait voir à long terme (au moins dix ans). En somme, il ne faut pas s'attendre à voir Google lancer des robots immédiatement. La société a néanmoins d'autres grands projets à développer, dont ses lunettes connectées et ses voitures sans pilote. Et quand on connait l'appétit de Sergei Brin (co-fondateur de Google) pour le transhumanisme, la nanotechnologie ou encore l'espace, nous pouvons nous attendre à de bien d'autres développements à l'avenir. Le simple rôle de moteur de recherche pour Google est désormais loin derrière la société californienne.