L’application YouTube a donc disparu d’iOS 6, et il ne s’agit pas d’une erreur. Selon Apple, qui a confirmé l’information à AllThingsDigital, la « licence pour l’inclusion de l’application YouTube dans iOS a expiré ». L'éditeur a du coup procédé dans la foulée à sa suppression.
Certes, mais ce n’est quand même pas aussi simple.
Chris Dale, porte-parole pour YouTube, a ainsi indiqué à Bloomberg : « Nous travaillons actuellement avec Apple pour s’assurer que nous avons la meilleure expérience YouTube possible pour les utilisateurs d’iOS ». Ce travail pourrait revêtir plusieurs formes, mais l’explication la plus logique est que Google travaille sur sa propre application.
Il faut bien se rappeler en effet qu’Apple et Google se décrochent l’une de l’autre ces derniers temps, après des années de collaboration. L’emblème le plus fort de ce partenariat était clairement le service Maps. Mais on sait qu’Apple fournira avec iOS 6 son propre service de cartographie et de guidage GPS au tour par tour. Cupertino tranche donc un à un ses anciens liens avec Mountain View afin d’avoir les mains libres. Un fossé grandissant que Carl Howe, analyste au Yankee Group, souligne : « Ce sont deux sociétés qui ne souhaitent tout simplement plus travailler ensemble ».
En outre, Google possède désormais son propre « cheptel » d’applications iOS.
La firme pourrait donc être intéressée par un contrôle total de l’expérience utilisateur pour qu’elle corresponde davantage au reste de ses produits. Il faut savoir en effet que l’application YouTube n’a pratiquement pas évolué depuis sa première version sur l’iPhone originel. Une volonté de contrôle confirmée dans l'article d’AllThingsDigital par une source travaillant avec les deux entreprises. D’autre part, la suppression de cette application n’empêchera pas les utilisateurs d’utiliser l’adresse « m.youtube.com » pour regarder les vidéos.
Pour Google, Apple ne serait donc plus que le créateur d’une plateforme incontournable pour lequel il faut fournir des applications. Reste à savoir comment le grand public réagira à la disparition de l’icône sur l’écran d’accueil, d’autant que l’adresse du site mobile n’est pas toujours connue.