Des applications autonomes
La première version d’Enyo avait été publiée en janvier. À ce moment, elle ne pouvait fonctionner qu’au sein de webOS. Ce n’est pas le cas de la mouture 2 dont l’objectif est de fonctionner avec de nombreux navigateurs mobiles. D’après le blog officiel, les six mois de travaux ont permis de créer une importante communauté autour du projet, la création de widgets multiplateformes ainsi qu’une bibliothèque complète afin de créer un layout capable de fonctionner à l’identique sur toutes les plateformes concernées.
Enyo permet donc de créer des applications basées sur les technologies du web. Ces applications sont autonomes et fonctionnement indépendamment du système. Chaque morceau est un composant et l’ensemble fonctionne grâce à une machine virtuelle JavaScript intégrée. Une faculté qui pourrait intéresser les développeurs qui souhaitent créer rapidement des applications à destination de plusieurs plateformes, surtout mobiles.
Un outil interactif de sélection d'exemples
Parmi les améliorations, il faut d’abord noter l’enrichissement de la bibliothèque Onyx avec de nouveaux Widgets. Si la première version était un peu limitée, Onyx propose désormais des éléments Menu, Picker (sélection d’éléments), Tooltip ou encore Tree et MoreToolbar, une barre d’outils qui s’adapte automatique à la place disponible sur l’écran.
Arrive également une application nommée Sampler dont la mission est de fournir rapidement des exemples de ce qu’est capable de faire Enyo. Les développeurs pourront donc parcourir sa hiérarchie, consulter des exemples interactifs d’éléments d’interface, les configurer ou encore en afficher les options. La sélection d’un exemple permet en outre d’en montrer le code, voire de l’intégrer directement dans une application. Le Sampler est accessible depuis n’importe quel appareil.
L’arrivée d’Enyo 2 se conjugue à celle d’un nouveau système de gestion des contributions. En effet, Enyo s’est bâti une communauté basée sur l’open source qui peut fournir ses propres pans de code. Un nouveau processus de validation a été mis en place pour pouvoir accepter des tranches de code beaucoup plus importantes. Les auteurs expliquent que le modèle est directement inspiré du fonctionnement de la fondation Linux pour sa gestion du code dans le noyau.
Compatibilité : surtout dans les sentiers battus pour l'instant
Enfin, l’utilisation d’Enyo par les développeurs s’accompagne de la question de la compatibilité. La plateforme divise les systèmes d’exploitations en trois paliers (tiers) de priorité. Le premier est le plus important : il regroupe évidemment les navigateurs les plus utilisés :
Sans surprise, on retrouve Internet Explorer, Chrome, Firefox et Safari, mais pas Opera, trop souvent mis de côté. De même, Android et iOS sont gérés côté mobiles, ainsi que le Kindle Fire. Notez qu’Open webOS sera évidemment géré dans le futur. Les deux autres paliers peuvent être consultés depuis le site officiel d’Enyo.
Notez que les développeurs d’Enyo souhaitent continuer dans une direction bien précise qui est le graal de tous les concepteurs de plateformes indépendantes : créer des applications autonomes pour briser les séparations entres les créations pour iOS, Android et autres. Reste à voir maintenant si cet objectif sera un jour atteint car chaque système d'exploitation développe en permanences de nouvelles API pour offrir des débouchés aux développeurs.
Ces derniers pourront se rendre sur le site officiel d’Enyo pour en découvrir le fonctionnement et récupérer les fichiers nécessaires.