28 millions de PC dans le collimateur
Après les amendes records d'Intel et Microsoft ces dernières années, pourrait-on assister à une nouvelle amende en centaines de millions voire milliard d'euros ? Nous n'en sommes pas encore là, néanmoins le scénario est plausible, même si de telles sommes devraient être évitées.
« Si, à la suite de notre enquête, cette infraction est confirmée, et Microsoft semble reconnaître les faits, alors il pourrait y avoir de sérieuses conséquences » a déjà prévenu Almunia. Or Microsoft vient de publier un communiqué sur son site s'excusant d'avoir failli à ses responsabilités, suite à une erreur technique. Le choix de navigateurs censé être proposé aux Européens depuis deux ans et demi environ a bien été mis en place, mais Microsoft a manqué 28 millions de PC européens fonctionnant sous Windows 7 SP1, des PC pourtant disponibles depuis plus d'un an...
Les regrets de Microsoft
« Bien que nous ayons pris des mesures immédiates afin de remédier à ce problème, nous regrettons profondément que cette erreur se soit produite et nous nous en excusons » explique Microsoft sur son site. Ce dernier rajoute que la Commission européenne lui a fait savoir qu'elle avait reçu des rapports que son système de choix de navigateurs n'a pas été visible sur certains PC, ce qui est un manquement direct à ses engagements.
Suite à cette nouvelle, des mesures ont été prises par Microsoft. Une mise à jour des PC concernés a ainsi été réalisée très rapidement. Les futurs PC vendus sous Windows 7 SP1 n'auront plus de problème, et une enquête a été menée afin de mieux comprendre la source de cette erreur technique. Un rapport sera fourni à la Commission.
La proposition de Microsoft pour éviter une amende
Enfin, dans le but d'éviter une sanction de la part de l'Europe, Microsoft a proposé de prolonger sa période de conformité de 15 mois, soit jusqu'à mi-2015. Microsoft s'attend cependant à des sanctions et comprend qu'elles puissent avoir lieu, ceci malgré ses réactions et sa proposition de prolonger le délai.
Selon le commissaire à la Concurrence européenne, un non-respect d'engagement « ne s'est jamais produit auparavant ». Il s'agirait donc d'une première pour la firme de Redmond.