Deux jours avant la fête nationale américaine, l’Independance Day, Twitter a annoncé dans un billet publié sur son blog qu’il proposait désormais un rapport de transparence, de la même manière que Google. Uniquement disponibles en anglais pour l’instant, les données du Twitter Transparency Report sont librement consultables en ligne.
Plus de requêtes gouvernementales dans les six derniers mois que sur tout 2011
Entre le 1er janvier et le 30 juin 2012, Twitter a reçu des requêtes visant à la divulgation d’informations concernant 1181 utilisateurs, dont la grande majorité a été émise par les États-Unis (environ 80 % des demandes totales). En ce qui concerne la France, le Transparency Report fait mention d’un nombre de requêtes « inférieur à 10 », de la même manière que pour la quasi-totalité des pays hormis les États-Unis et le Japon, où ont été émises des demandes concernant 147 comptes. Même s’il indique ne pas répondre favorablement à chacune de ces requêtes, le site de micro-blogging ne précise pas combien ont finalement été acceptées.
S’agissant des demandes de suppression de données, Twitter n’en a reçu que trois au cours des six derniers mois, dont aucune n’a été satisfaite.
Plus de 5 000 tweets supprimés pour des raisons de droit d’auteur
Le site de micro-blogging lève également le voile sur toutes les demandes dont il est saisi pour des raisons de droit d’auteur. Ainsi, il a reçu 3 378 notifications concernant des tweets qui porteraient atteinte à la législation sur le copyright, et plus particulièrement au DCMA. De la sorte, Twitter indique avoir supprimé 5275 tweets au cours des six derniers mois. Même s’il est cette fois possible de visualiser les chiffres mois par mois, on peut toutefois regretter qu’il n’y ait pas de ventilation par pays.
Enfin, Twitter a rappelé qu’il partageait déjà les détails de certaines de ces demandes sur le site ChillingEffects, où l’on peut par exemple consulter les courriers reçus par le site de micro-blogging. Le site de micro-blogging a également précisé qu’il avait un partenariat avec Herditch, afin de mettre en ligne certaines informations concernant d’éventuels blocages ou filtrage de ses services. On y voit par exemple que beaucoup de cas sont signalés en Chine.
Espérons désormais que ce nouvel outil de transparence continuera à s'étoffer au fil du temps, notamment en termes de type de données disponibles.
Enfin, on peut noter que la transparence de Twitter ne s'étend malheureusement pas aux sommes qu'engrenge la société américaine, par exemple lorsqu'elle monétise ses tweets auprès de certaines entreprises spécialisées dans le data mining.