De nouveaux annuaires universels, tueurs de SMS
La multiplication des smartphones a fait littéralement exploser les moyens potentiels de communication. Il n’est plus question simplement de s’appeler ou d’envoyer des messages à une personne en particulier. Les capacités des appareils et leurs écrans tactiles transforment notre manière de considérer les échanges.
Messageries mobiles : une bataille pour devenir l'annuaire universel de demain
Nous nous sommes intéressés à plusieurs messageries qui reflètent cette évolution des habitudes, créant d’ailleurs parfois le besoin. Des solutions telles que WhatsApp, Viber, Line ou Facebook Messenger, sont chacune utilisées le plus souvent par des centaines de millions de personnes à travers le monde. Elles ont toutes leurs forces et leurs faiblesses et il est difficile de prétendre à l’universalité, même si certaines ont clairement cet objectif.
Mais pourquoi se tourner vers ce type de solution, plutôt que ces bons vieux SMS désormais illimités sur n'importe quel forfait ou presque ? D’abord parce que certaines permettent des communications de groupe. Une fonctionnalité toute simple qui autorise plusieurs personnes à échanger au sein de la même discussion, ce que ne permettent pas les SMS. Ces applications mobiles sont en outre parfois basées sur un pseudonyme et non un numéro de téléphone, ce que certains apprécieront. Appels gratuits, nombreux clients synchronisés, y compris pour les ordinateurs classiques, jeux, émoticônes : les capacités sont nombreuses et très variables d’une solution à une autre.
Comme vous le verrez au travers de ce dossier, les problématiques peuvent être très différentes selon les applications mais toutes se livrent une lutte sans merci. Le Graal pour ces entreprises est tout simplement de devenir la référence et le réseau le plus utilisé. Dans le cas d’applications telles que Facebook Messenger, donc reliées à un réseau social, la concentration des informations peut devenir telle qu’elle va gêner une partie des utilisateurs.
De nombreuses informations centralisées : attention à votre vie privée
Nous aborderons donc régulièrement les différents aspects qui peuvent toucher à la confidentialité. On peut par exemple considérer celle qui concerne l’utilisateur vis-à-vis des autres contacts. Des fonctionnalités telles que l’indication de présence en ligne, le blocage d’un contact et même le verrouillage de l’application par un code sont importantes. L’autre point à prendre en compte est celui des données personnelles hébergées par l’éditeur. Or, on s’apercevra rapidement que toutes ces applications ne proposent pas de supprimer facilement un compte.
Nous avons sélectionné onze de ces services afin d'en extraire les atouts et les inconvénients et nous avons volontairement choisi des applications parfois très différentes les unes des autres :
- Viber
- Facebook Messenger
- Hangouts
- BlackBerry Messenger
- Kik
- ChatON
- Line
- Skype
- iMessage
Si vous êtes à la recherche d’une application pour communiquer avec des amis, prenez donc le temps de repérer celle qui répondra le mieux à vos besoins. Et pour ceux qui misent avant tout sur la sécurité de leurs échanges, sachez qu'il existe déjà des solutions telles que ChatSecure ou Cryptocat qui s'apprête à débarquer sur mobile. Mais ces applications seront le sujet d'un dossier séparé.
Alors, quelle application choisir ?
La grande question est donc de savoir quelle application pourrait le mieux vous convenir. Il n’existe en fait aucune réponse simple à cette question car aucune des solutions abordées n’est capable de répondre à toutes les exigences.
Un choix qui dépend de vos besoins... et de vos amis
WhatsApp est dans tous les cas une valeur sûre en France et globalement dans le monde occidental, et ce pour une raison simple : il est très utilisé dans ces pays. De fait, de nombreuses personnes l’ont déjà et il sera facile de mettre cette solution en place avec vos amis si vous avez des besoins de conversations de groupe. Pour réellement remporter une victoire durable, il manque à WhatsApp des clients pour Windows, OS X et Linux, ou encore une version web à laquelle on pourrait accéder depuis un simple navigateur.
Pour les aficionados de la simplicité, Kik est une excellente solution qui remplacera WhatsApp chez ceux qui préfèrent se baser sur un simple pseudonyme. L’interface est particulièrement facile à prendre en main et est sans doute l’une des plus agréables. Si au contraire vous êtes à la recherche d’une application la plus complète possible, Line risque de s’imposer tant elle cumule les fonctionnalités et tente de répondre à tous les besoins, au risque par contre de sembler un peu confuse.
Toutes les solutions abordées dans ce dossier proposent des fonctions basiques comme les conversations de groupe et l’échange de photos. L’intérêt est que l’ensemble des participants dispose des mêmes fonctionnalités, même s’ils possèdent des smartphones de marques différentes. Mais au final, le choix d’une solution de ce type affronte toujours un impératif : elle doit plaire à tout le monde. La plupart du temps, l’un ou l’autre de vos amis utilisera déjà une application de ce type et encouragera les autres à faire de même.
WhatsApp, Viber et Line : notre trio gagnant. ChatON et Skype en embuscade
Actuellement, WhatsApp apparaît donc comme la solution qui nous paraît la plus à même de répondre à la majorité des besoins. Certains concurrents sont tout de même à surveiller, notamment Viber et Line, grâce à leurs nombreux clients, ChatON car il ne lui manque pas grand-chose pour être parfait, et Skype car de grands travaux sont en cours chez Microsoft et le service pourrait être largement amélioré durant les prochains mois.
Notez que si vous avez besoin de quelques critères pour faire votre choix, nous en avons compilé de nombreux au sein de ce tableau qui recense toutes les applications que nous avons testées au sein de ce dossier :
iMessage
Dans le paysage des messageries, iMessage est un cas à part que nous avons tout de même décidé de traiter. Cette solution offre selon nous un modèle de facilité d’utilisation et de synchronisation vers lequel les solutions d’échanges de messages devraient tendre. Évidemment, contrairement à ces dernières, iMessage ne joue pas la carte du support multiplateforme : seuls les produits Apple sont concernés.
Une solution réservée aux seuls appareils Apple...
iMessage est une solution de messagerie fonctionnant avec le compte iCloud. Tout utilisateur de produit Apple aujourd’hui possède un tel compte et c’est la multiplicité des iPhone, iPad ou encore des Mac qui la rend intéressante. Car la grande limitation d’iMessage est d’être réservée à ces seuls appareils frappés d’une pomme. Mais pourquoi en parler dans ce cas ? Parce que cette messagerie est particulièrement simple et efficace dans son fonctionnement.
Depuis tout appareil iOS ou OS X (à partir de Mountain Lion), il est possible d’envoyer un iMessage à un autre contact ayant un compte iCloud. Sur iOS, l’envoi se fait comme un SMS classique. L’opération est transparente et la différence se fait sur la couleur des bulles : elles sont vertes en cas de textos classiques, et bleues dans le cas d’iMessage. Les serveurs d’Apple lient automatiquement un numéro de téléphone à un compte iCloud, ce qui permet de reconnaître le smartphone de destination comme un iPhone ou pas. Notez que ce lien peut créer des difficultés, ce sur quoi nous reviendrons ensuite. Vous pourrez d'ailleurs choisir d'être ajouté par un tiers via l'une de vos adresses e-mails, ou plusieurs d'entre elles. C'est à vous de choisir.
... mais dont la simplicité est une force
Dans le cas où vous posséderiez un iPhone, un iPad et un Mac, tout message envoyé ou reçu apparaîtra automatiquement sur les trois machines, si tant qu’elles soient évidemment reliées à Internet. C’est tout l’intérêt de la solution : si vous avez une conversation en cours sur iPhone, vous pouvez très bien la continuer sur un Mac avec un vrai clavier. Idem si vous commencez depuis un ordinateur et que vous continuez la discussion sur un iPad.
Les échanges de messages peuvent contenir du texte simple, des notes vocales, des photos, des vidéos ou encore des fiches contacts. Comme beaucoup d’autres solutions, iMessage permet également de créer des conversations de groupes. Mais comme pour tout le reste, cette fonctionnalité est limitée aux seuls contacts iMessage. En outre, ces groupes ne peuvent pas porter de nom particulier et ne peuvent pas non plus être personnalisés d’aucune manière que ce soit. Notez cependant que les envois d’éléments multimédia restent possibles.
Signalons tout de même que les utilisateurs de solution Apple bénéficient en outre de FaceTime. Depuis iOS 7, un mode audio est proposé alors que la fonctionnalité ne permettait avant que des appels vidéo. Pour ces derniers, l'image est souvent bonne, mais les appels audio ont bénéficié de la meilleure qualité constatée toutes applications confondues.
Une synchronisation efficace, mais attention en cas de changement de téléphone
iMessage est une solution qui tient sa force de sa facilité et de sa rapidité. La synchronisation est efficace et le service se comporte globalement comme on est en droit de l’espérer d’un produit Apple. Cependant, iMessage n’est pas exempt de défauts et le principal est sans contexte son manque de portée. La multiplication des iPhone fait que cette messagerie va pouvoir s’utiliser assez souvent, mais le paysage des appareils mobiles évolue rapidement et les appareils Android voient leur part de marché augmenter constamment.
En outre, iMessage peut rencontrer des difficultés au sujet du lien avec les SMS. Le service est effectivement censé basculer de l’un à l’autre automatiquement, mais ce n’est pas toujours aussi simple. Si vous changez de téléphone et passez sur un Android ou un Windows Phone, il faudra ainsi penser à désactiver iMessage dans les paramètres de votre iPhone avant de le jeter ou de le revendre. Dans le cas contraire, votre numéro sera toujours affilié au service chez Apple, et vos contacts possédant des iPhone continueront de vous envoyer des iMessages plutôt que des SMS classiques. Conséquence, vous ne recevrez pas ces messages à moins d’allumer l’ancien téléphone et d’y couper le service. Notez que si vous n'avez absolument plus accès à cet ancien téléphone, la solution est alors de réinitialiser le mot de passe du compte iCloud.
La solution d’Apple pourrait sans doute avoir un impact fort si la firme élargissait la portée de son service aux autres plateformes. Elle s’est sans aucun doute déjà posé la question, mais elle se retrouve sur une problématique que l’on pourrait comparer à celle d’Office de Microsoft : un produit à succès doit-il rester sur sa plateforme d’origine au risque de péricliter ou doit-il être étendu sur les autres au risque de faire perdre une partie de l’attrait de la plateforme d’origine ? Quoi qu’il en soit, la réponse est simple pour le moment : iMessage ne concerne que les produits Apple et ses avantages y seront donc contenus.
Skype
Dans la liste des services de messagerie, Skype fait quelque peu jeu à part. Contrairement à un WhatsApp, un Viber ou un Kik, il ne s’agit pas d’une application passive ne se « réveillant » que quand elle reçoit un signal. Il s’agit bel et bien d’une application active aux tenants et aboutissants différents des messageries habituelles.
Une application que l'on retrouve presque partout
Tout le monde connaît Skype, ne serait-ce qu’à cause de son ubiquité et des changements intervenus dans la vie de la société ces dernières années. C’est ainsi que Microsoft avait annoncé le rachat de cette plateforme de communication pour la somme mirobolante de 8,5 milliards de dollars en mai 2011. Une somme qui avait été avancée pour verrouiller les négociations et empêcher toute forme de concurrence. Depuis, Skype est un élément clé de la stratégie du géant et se retrouve d’ailleurs intégré pour la première dans un Windows avec la version 8.1 du système (voir notre dossier).
Skype est également disponible sous une multitude de versions pour de nombreuses plateformes. Pour le seul Windows, on peut ainsi le trouver en mouture classique pour le bureau (historiquement la première version du client) ainsi qu’en Modern UI sous Windows 8/8.1. On trouve également un client pour OS X ainsi que pour le système mobile d’Apple, iOS. Android est bien évidemment de la partie, de même que Linux, Windows Phone 7/8 et BlackBerry. Skype se paye même le luxe, à la manière des Hangouts de Google, d'être disponible dans un simple navigateur puisque l'on peut y accéder via Outlook.com (anciennement Hotmail).
Cela dit, comme nous le verrons plus tard, les fonctionnalités dépendent très largement du client utilisé.
Une connexion active qui peut se révéler gourmande
Bien que Skype puisse être utilisé sans problème sur un smartphone ou une tablette, il ne se révèle pas nécessairement le plus adapté. Il est par exemple très bon pour tout ce qui touche aux appels audio (le son est souvent de bonne qualité), tandis que la partie vidéo va dépendre très largement de la bande passante disponible. Mais aucune application mobile par exemple ne peut participer à une conférence audio à plusieurs alors que cette fonctionnalité existe depuis longtemps sous Windows, OS X et Linux. Côté messagerie, on est beaucoup plus proche d’un Live Messenger que d’un client asynchrone comme WhatsApp : le client doit être connecté de manière active pour que les messages arrivent.
Le problème de Skype est surtout qu’il fonctionne justement comme une application classique sur un ordinateur. Il est donc gourmand en énergie et son utilisation régulière videra plus rapidement la batterie que la concurrence. Notez à ce sujet que Microsoft prépare de nombreuses mises à jour car l’infrastructure du service change actuellement, comme ce fût le cas il y a quelques jours sous iOS, ce qui a fait le plus grand bien aux adeptes d'Apple. Une fois cette transition totalement effectuée, les applications mobiles utiliseront un modèle classique client/serveur qui devrait être normalement plus économe à tous niveaux et donc avoir moins d’impact sur l’autonomie.
Des soucis de performances à corriger
Car la synchronisation de Skype est relativement lourde et peut prendre du temps. L’intérêt de l’application est en effet son ubiquité : vous commencez une discussion sous Windows, vous la continuez sur iPhone pour finir sur un portable équipé d’une distribution Ubuntu. Mais un smartphone ou une tablette n’a pas la puissance d’un PC ou d’un Mac : après une connexion réussie sur Android, iOS ou autre, les conversations peuvent mettre un temps assez important à arriver, provoquant au passage des blocages momentanés de l’application, voire complets en quelques occasions. Ce qui nécessite alors de relancer l’application.
Côté messagerie pure, Skype se positionne au niveau de Kik : on échange ainsi du texte en tête à tête, ou bien en groupe, avec une possibilité rare : pouvoir modifier ou supprimer un message. Un groupe peut être enregistré, renommé et sauvegardé, ce qui est un bon point. Cependant, dès que l’on sort du cadre classique du texte, la situation change rapidement. Ainsi, toutes les versions mobiles ne sont pas forcément capables d’envoyer ne serai-ce qu’une simple photo. Les moutures pour iOS et Android, les plus avancées, le font depuis longtemps, mais celle pour Windows Phone 8 n’en est pas capable, ce qui est un comble. En outre, toutes les versions ne peuvent pas traiter des opérations aussi basiques que de supprimer une conversation. Ainsi, la version OS X le peut, mais pas celle pour Windows.
Globalement, les interfaces sont très proches et Microsoft est à pied d'oeuvre dans ce domaine. Ainsi, utiliser la version intégrée dans Windows 8.1 ne bouleversera pas ceux qui viennent d'une tablette Android. Sur les captures ci-dessus, on peut remarquer que les moutures Android et Windows Phone sont également très proches. La dernière capture montre cependant que Skype s'intègre davantage dans Windows Phone, un appel provenant de Skype se présentant exactement comme un appel classique.
Un complément pour l'utilisation bureautique
Il nous serait difficile dans l’état actuel de recommander Skype comme solution de messagerie texte car ce client ne propose rien qui n’existe pas déjà chez les autres, tout en étant plus gourmand. Cependant, Skype a une vraie carte à jouer dans les appels audio : dès que l’utilisateur a suffisamment de réseau, la qualité du son peut être bonne, voire excellente, et l’application permet surtout de téléphoner vers l’étranger à des tarifs relativement compétitifs. Skype vend de nombreuses fonctionnalités rattachées à la téléphonie (disposer d'un numéro fixe, renvoi d'appel, etc.) et autres dédiées à ses membres Premium. Mais il propose aussi des abonnements particulièrement intéressants, surtout dans le cas où l’on téléphone régulièrement vers un pays en particulier.
Par exemple, la formule États-Unis coûte 4,99 euros par mois et permet d’appeler en illimité vers les fixes et les mobiles. La formule Illimitée Monde, à 10,49 euros par mois, permet d’appeler en illimité sur les fixes d’une soixantaine de pays, en ajoutant les mobiles pour les États-Unis, le Canada, la Chine, le Guam, Hong Kong, Porto Rico, Singapour et la Thaïlande. Les applications mobiles, puisque connectées au compte, permettent donc de récupérer ces avantages sur son smartphones. Évidemment, la compétition féroce que se livrent les opérateurs de téléphonie risque de rogner petit à petit sur les avantages de telles offres.
Line
Line est la troisième grande application à rejoindre ce dossier. Si elle était encore à peine connue l’année dernière, elle rencontre un succès foudroyant, notamment cette année où elle est devenu beaucoup plus visible dans le monde occidental, notamment grâce à une grande efficacité de son service de presse. Cette application est en effet partie du Japon et s’attaque à la concurrence un peu partout dans le monde.
Un fonctionnement façon Kik...
Line ne fonctionne pas tout à fait sur le modèle de WhatsApp et Viber et se rapproche de Kik. Il ne s’appuie donc pas sur un numéro de téléphone mais sur un compte. L’application laisse le choix entre la création d’un compte maison ou l’utilisation de Facebook pour gagner du temps. Toutefois, ce dernier cas comporte un souci inhérent au réseau social : si l’utilisateur souhaite un jour supprimer son compte Facebook, il perdra son identifiant pour les services associés.
Créer un compte ne permet pas cependant de se passer du numéro de téléphone. Comme une bonne partie des applications de ce dossier, Line se sert quand même de cette donnée comme point de repère. Il sera donc possible de lier son compte à des applications sur les ordinateurs (nous y reviendrons) mais pas d’avoir plusieurs appareils mobiles partageant le même compte. En outre, comme pour WhatsApp et Viber, Line peut scanner le répertoire de l’utilisateur pour repérer automatiquement les contacts possédant l’application.
... mais avec les avantages de Viber
Line est un sérieux concurrent car il bénéficie des mêmes avantages que Viber : il est disponible sur les plateformes principales et dispose de clients pour les ordinateurs. On peut donc l’installer sur iOS, Android, Windows Phone, BlackBerry et même sur les Asha de Nokia pour la partie mobile. Côté Mac et PC, des clients pour OS X et Windows existent, et même une variante spécifique pour Windows 8. Cette dernière autorise donc une utilisation purement tactile sur les tablettes et ordinateurs portables Windows 8 et 8.1. Un atout qui peut s'avérer important et le met à égalité avec Viber dans ce domaine, sauf sur un point : ces clients ne sont pas disponibles en français (seuls l'anglais et l'espagnol sont de la partie).
La synchronisation des messages est en outre meilleure que celle de Viber. En effet, si vous installez par exemple le client Windows ou OS X, l'ouverture d'une session de discussion avec un contact rappellera automatiquement l'ensemble de l'historique. Un très bon point qu'on ne retrouve pas chez son concurrent.
Le fonctionnement global en fait un concurrent assez direct de Viber. La synchronisation des messages entre les différents clients fonctionne très bien et l’application se montre fiable à cet égard. On regrettera une fois de plus que Linux ne soit pas concerné et que l’impasse soit faite. Autre comparaison directe : la fonction d’appel qui permet une communication gratuite (purement VoIP) entre deux contacts. Cependant, pas question ici d’appeler vers des fixes et des mobiles.
Nombreuses options de partage et mini-réseau social
Mais comparer Line à Viber serait trop simpliste car son éditeur a décidé d’aller bien plus loin. D’une part, les conversations donnent accès à pléthore de fonctionnalités. Il est ainsi possible de créer des conversations de groupes, de bloquer un contact ou uniquement les notifications associées, de modifier son nom dans la liste, d’envoyer évidemment des photos et des vidéos mais également des messages audio, des notes ou encore sa position géographique, de placer un contact en favori ou encore de créer des albums photo qui pourront être réutilisés.
Si Line se veut aussi complet, c’est qu’il dispose d’une différence majeure vis-à-vis de ses concurrents : un réseau social. On ne parle pas ici d’un Facebook et de sa montagne de possibilités, mais d’un réseau simplifié allant directement à l’essentiel. On peut s’en passer, mais ceux qui utilisent régulièrement l’application y trouveront éventuellement un moyen de partager rapidement certaines informations.
Cette « Timeline » servira dans la plupart des cas à publier uniquement du texte accompagné ou non de quelques photos. Notez que l’on peut ajouter des comptes officiels de personnalités, de clubs de foot, d’entreprises ou d’organisation. Les informations partagées fonctionnent à la manière de pages Facebook.
« Stickers, Stickers, qui veut mes Stickers ? »
Line propose également quelques fonctionnalités plus « branchées ». Par exemple, en plus de proposer un QR Code pouvant servir d'identifiant, les smartphones qui disposent d’une puce NFC pourront s’ajouter mutuellement sous Line en les remuant l’un à côté de l’autre. L’application peut également être accompagnée de nombreux jeux gratuits qui sont utilisables à travers le compte Line. Le reste entre cependant dans la partie payante car l’application propose un nombre très important de « stickers ». Chaque pack coûte 1,79 euro dans la plupart des cas et contient plusieurs dizaines de stickers.
Concernant la gestion du compte, elle se révèle assez souple. On peut par exemple choisir de partager ou non la photo d’identification ou changer le nom sous lequel on apparaît pour ses contacts. Côté confidentialité, plusieurs options intéressantes sont proposées, comme le verrouillage par code secret, le rejet automatique des messages provenant de personnes qui n’ont pas été ajoutées ou encore l’effacement de l’historique des messages. Enfin, et c’est un bon point, Line autorise la suppression complète du compte directement depuis l’application mobile.
Globalement, Line est une très bonne solution de messagerie de par sa disponibilité et ses fonctionnalités. L’interface pourrait être légèrement modernisée mais ce n’est sans doute qu’une question de temps. Certains se tourneront sans doute vers des solutions moins complètes et plus simples, mais Line est un concurrent à suivre de près tant son évolution est rapide.
ChatON
ChatON est une application éditée par Samsung. Elle est, à l’instar de WeChat et de Line, une plateforme de communication à fort succès en Asie. De fait, elle est assez peu connue au sein de nos frontières mais mérite tout de même que l’on s’y penche.
Malgré une interface vieillotte, ChatON cumule les bons points
ChatON n’est pas la plus belle des applications de messagerie. Son interface est relativement vieillotte comparée à ce qui se fait chez la concurrence, et la traduction française, si elle ne comporte pas vraiment de fautes, affiche un nombre élevé d’abréviations. L’ensemble peut fournir une sensation un peu brouillonne :
Commençons tout d’abord par la présentation sur les différentes plateformes. Comme la grande majorité des autres applications, ChatON est disponible sur iOS et Android, ainsi que sur Windows Phone et BlackBerry. Mais en plus de proposer une version spécifique pour Windows 8, tout comme Viber et Line, ChatON propose également une version web. La couverture est donc excellente, un premier bon point.
Ensuite, et c’est un point rare dans ce dossier, il est possible d’utiliser le même compte sur plusieurs appareils mobiles. Ainsi, on peut connecter le compte Samsung jusqu’à un maximum de cinq smartphones et tablettes. En conséquence, on peut très bien commencer une discussion dans la rue sur son Galaxy Note par exemple, la continuer en rentrant dans l’application Windows 8 avec un vrai clavier, puis la terminer le soir dans son canapé sur son iPad. Seuls Hangouts et Skype permettent une telle pluralité chez les concurrents. Il s’agit donc d’un deuxième bon point.
Même sans appels audio et vidéo, les fonctionnalités sont riches
Du côté des conversations, on retrouve tout ce qu’on peut attendre d’une solution de messagerie. Les discussions de groupes sont de la partie, de même que les statuts de livraison et de lecture. Ces derniers fonctionnent par contre sur un modèle un peu étrange : une flèche orange indique que le message est bien parti, mais un petit « 1 » apparaît entre parenthèses tant qu’il n’a pas été lu. Les fonctions de partages sont nombreuses et comprennent les photos, les vidéos, les animessages (des dessins animés préconçus ou que l’on peut fabriquer soi-même), des contacts, des évènements du calendrier, sa position géographique ainsi que des documents. Chaque discussion dispose également d’un « coffre » permettant d’y retrouver la totalité des fichiers échangés avec une personne.
Pour autant, certaines fonctions souvent présentes chez les autres ne se retrouvent pas dans ChatON. C’est particulièrement le cas des appels, qui n'existent ni en audio, ni en vidéo. Cela étant, pour ceux qui ne cherchent qu’un moyen d’écrire et de partager des conversations communes, cette absence n’aura pas d’importance. On notera cependant à droite du champ de saisie une icône de talkie-walkie qui permet l’envoi rapide de messages vocaux.
La suppression de compte la plus évidente
Lorsqu’on se balade dans les paramètres de l’application, on trouve également tout un ensemble de petites fonctionnalités pratiques. On passera rapidement sur les thèmes de conversations qui ne sont guère plaisants à l’œil. On trouve par contre une fonction de verrouillage par code qui permet de bloquer l’ouverture de l’application. Attention cependant : ChatON avertit qu’en cas de perte du mot de passe, aucune procédure de récupération ne sera possible et il faudra supprimer le compte. On a en outre un signalement automatique des anniversaires, à la manière de ce que propose Facebook. Enfin, signalons un point particulièrement agréable : il suffit d’ouvrir les paramètres de l’application pour voir directement le bouton de suppression du compte. Un excellent point et l'on regrette du coup que le mécanisme n’apparaisse pas aussi clairement chez beaucoup de concurrents, notamment WeChat.
Quant à la monétisation, elle ne se fait pas du côté de l’utilisateur. Tout comme Line, il est en effet possible d’ajouter des comptes officiels que l’on peut suivre. Dans ChatON, il s’agit des amis spéciaux, autrement dit des entreprises qui payent pour figurer dans le service. On peut alors s’y abonner, comme c’est le cas pour The Associated Press, et parcourir la « timeline » pour en observer les photos postées.
En fait, il ne manque pas grand-chose à ChatON pour être parfaite. L’application cumule les fonctionnalités pratiques, même en dépit de l’absence des appels audio et vidéo. Outre une interface qui pourrait être largement rajeunie (mais les sensibilités à ce sujet sont très diverses), son seul vrai défaut est de n’être que peu utilisé dans le monde occidental. Aussi, si vous souhaitez vous en servir, vous devrez convertir vos amis.
WeChat est, avec Line, une star de la communication en Asie. Utilisé par des centaines de millions de personnes, le service représente une menace potentielle pour les autres applications. En effet, comme on le verra avec Line plus tard, les éditeurs asiatiques ont une réelle expérience de ce type d’outils et se plient en quatre pour proposer un grand nombre de fonctionnalités.
Des fonctionnalités complètes enrichies d'options bien pensées
WeChat est une application complète. Sa partie conversation est particulièrement riche et intègre tout un ensemble de petites idées qui facilitent parfois la vie. Les échanges en tête à tête et à plusieurs sont évidemment gérés et de nombreuses options de partage sont présentes : photos, position géographique, carte de visite d’un contact (en fait sa fiche utilisateur), messages favoris, notes vocales.
Des possibilités intéressantes sont aussi de la partie. Par exemple, la session Talkie Walkie permet d’échanger rapidement des notes vocales si l’environnement ne se prête pas à une discussion continue. Les cartes de visite permettent de partager un contact avec un autre, une fonction qui ressemble à la recommandation présente dans Skype. En outre, si WeChat détecte qu’une capture d’écran a été prise, il propose automatiquement de l’envoyer au contact avec qui l’on discute.
Appels audio/vidéo et disponibilité : de bons points
Concernant les appels, l'application propose des modes audio et vidéo. Pour le premier, le son était plutôt bon même si certains petits soucis venaient émailler la conversation. Par exemple, un certain écho pouvait parfois être entendu. Rien de bloquant, mais la solution n’est de fait pas au niveau d’un Skype ou d’un FaceTime. L’appel vidéo ne présentant cependant pas ce souci et l’image était relativement bonne. Comme toujours pour ce type de fonctionnalité, c’est essentiellement la qualité du réseau qui déterminera celle des appels.
Pour ce qui est des clients, WeChat fait partie du haut du panier. S’il n’est ainsi pas question de versions pour les ordinateurs comme peuvent le proposer Viber et Line, une version web est tout de même proposée. À l’ouverture, le site propose de scanner un QR Code avec l’application mobile, ce qui débloque la fonction de discussion. WeChat bénéficie en outre d’une bonne couverture des plateformes mobiles : iOS, Android, Windows Phone (une version 5.0 flambant neuve est même sortie le 31 décembre), BlackBerry (y compris la version 10) ainsi que S40 et Symbian pour les téléphones Nokia.
Toujours un seul appareil à la fois...
L’application comporte cependant un défaut récurrent pour les applications mobiles de ce type. Une fois que WeChat est installé sur un téléphone, il ne sera pas possible de l’installer sur un autre périphérique pour partager le même compte. Pourtant, il s’agit bien de compte et pas d’une identification simple par numéro de téléphone. WeChat propose quand même une manière de compenser le problème si vous devez changer d’appareil. Depuis l’ancien, vous pouvez sauvegarder et envoyer un ou plusieurs historiques vers le serveur (ces historiques sont en effet locaux). Depuis le nouvel appareil, il sera ainsi possible de restaurer alors ces discussions.
WeChat se révèle globalement surprenant dans la mesure où il intègre un très grand nombre de fonctionnalités que l’on n’attend pas forcément d’une application de messagerie. Par exemple, « Personnes à proximité » permet de lister les utilisateurs de l’application se trouvant autour de soi. Mais pas question de position géographique précise ici car on n’a en fait le choix que de la ville, et toutes ne sont pas présentes. En outre, il apparaît évident que la plupart des utilisateurs sont asiatiques au vu des idéogrammes composant la grande majorité des noms. Dommage cependant que des fonctions plus basiques ne soient pas de la partie. Par exemple, il est actuellement impossible de partager une vidéo. En outre, les statuts de distribution et de lecture ne sont pas gérés.
Dommage, aucune suppression simple du compte
Côté financement, WeChat ne propose finalement pas grand-chose. Quelques packs de « stickers » sont bien en vente pour 89 centimes, mais ils sont en grande majorité gratuits et l’application ne cherche pas outre mesure à vendre du contenu. Mais le vrai point noir de l’application est qu’elle ne propose pas de suppression directe du compte et que la procédure est pénible. Il faut en effet effacer toutes ses données puis se rendre sur le site deletewechat.com et suivre une procédure en anglais. Bien que l’éditeur travaille sur cette fonctionnalité, nous préférons mettre en garde pour l’instant car il nous semble crucial que l’utilisateur puisse choisir avec précision quand il souhaite supprimer son compte.
Kik
Kik est une application souvent utilisée par les jeunes utilisateurs de smartphones en regard de sa transparence d’utilisation et du relatif respect de la vie privée qu’il implique. Cette solution de messagerie, assez courante, ne se base en effet pas sur le numéro de téléphone mais sur une solution simple : le pseudonyme.
Une application particulièrement simple à prendre en main
Ceux qui préfèrent garder leur numéro pour eux pourront donc créer un compte simplement (on s’enregistre avec une adresse email, qui devra ensuite être confirmée) qu’il suffira de transmettre à ses amis et contacts. Le gros avantage de Kik est sa simplicité : on ne peut pas imaginer une interface plus facile à prendre en main tant elle va à l’essentiel, sans fioritures et sans d’ailleurs renouveler le genre.
Car le but de Kik n’est pas d’être exhaustif ou de dépasser la concurrence sur le plan des fonctionnalités. Ainsi, on ne peut réellement partager que des photos car ni les vidéos, ni les contacts, ni les notes vocales ne sont pris en charge. Cependant, le menu « + » permet d’envoyer des vidéos YouTube, des dessins ou encore des « memes ». Bon point, les statuts de distribution et de lecture sont bien gérés, un point qu’on ne retrouve pas partout.
Ne pas embarrasser l'utilisateur avec un trop grand nombre d'options
La gestion des conversations et des contacts se veut simplissime, et pour cause : elle est presque simpliste. On peut donc créer des discussions en tête à tête ou en groupe (dix personnes au maximum), mais la gestion se réduit à sa plus simple expression : discuter. On ne changera donc pas le fond d’écran, aucune notification personnalisée ne pourra être mise en place et on ne pourra pas non plus consulter la liste complète des fichiers échangés. On pourra cependant supprimer la conversation ou encore ajouter une ou plusieurs personnes à une discussion en cours.
Les paramètres sont également peu nombreux : photo de contact, couleur de la bulle de discussion, ajout automatique du contact lors de l’envoi du premier message, gestion des notifications, informations du compte et quelques autres réglages. Notez que l’on peut tout de même bloquer des contacts (et donc gérer la liste de blocage) et scanner son répertoire à la recherche de personnes ayant Kik puisque le service procède quand même à un lien entre le compte et le numéro (qui ne peut être exploité que de cette manière, le numéro d’un contact n’apparaissant jamais).
Quel avantage alors ?
Alors pourquoi utiliser Kik si les autres solutions sont beaucoup plus complètes ? Justement pour ce dépouillement. Kik Messenger est particulièrement rapide et fournit un service suffisant pour beaucoup : la possibilité de discuter en groupe, chacun ayant les mêmes capacités d’envoi que les autres. L’application s’ouvre vite et rien ne vient entraver la bonne marche des échanges. En outre, Kik est disponible sur les trois plateformes principales que sont Android, iOS et Windows Phone, ainsi que sur l’Ovi Store (Nokia) et les BlackBerry. Pour ces derniers néanmoins, pas question encore d’une application pour BB10, seulement d’une version pour les anciennes moutures du système, à installer depuis le site officiel de Kik, et non via le BlackBerry World.
En ce qui concerne la vie privée, il faut savoir qu’un contact ne pourra jamais voir autre chose que votre pseudonyme, le prénom et le nom définis dans l’application, ainsi que la photo choisie. Les historiques ne sont en outre pas illimités : au-delà de 1 000 messages sur iOS et 600 sur Android, les anciens sont détruits. Cette limite n’est que de 100 sur les autres plateformes. Il y a d’ailleurs une précision très importante à apporter : les historiques ne sont pas sauvegardés en ligne, mais uniquement sur le téléphone. Un très bon point le respect de la vie privée, mais qui se retournera contre l’utilisateur en cas de changement d’appareil ou de réinitialisation.
Pas de suppression directe du compte depuis l'application
Il est également possible de désactiver complètement un compte Kik, ce qui est évidemment un bon point. Cependant, cette opération n’est pas disponible depuis l’application mobile. Il faut se rendre sur un site dédié dans lequel on inscrira l’adresse email utilisée pour créer le compte. Un courrier de confirmation sera donc envoyé pour supprimer le compte. Le pseudonyme utilisé sera alors à nouveau disponible et les conversations commencées avec d’autres contacts seront automatiquement supprimées de leurs smartphones.
Aujourd’hui, Kik compte 100 millions d’utilisateurs actifs. Selon l’éditeur du même nom, la croissance est désormais d’environ 200 000 nouveaux inscrits chaque jour (et on parle bien d’inscriptions, pas d’utilisateurs actifs). Si vous cherchez une solution simple à mettre en place au sein d’un groupe d’amis pour des discussions de groupe, cette application vaut le coup d’œil. Si vous êtes cependant intéressé par des fonctionnalités plus étoffées, il faudra se tourner vers la concurrence.
BlackBerry Messenger
BlackBerry Messenger, ou BBM pour les habitués, est un intéressant paradoxe : il s’agit d’une solution nouvelle et ancienne à la fois. Nouvelle parce qu’elle est sortie récemment sur Android et iOS, ancienne parce qu’elle existe en fait depuis des années, mais elle était réservée jusqu’ici aux smartphones BlackBerry. L’ouverture aux plateformes concurrentes change la donne pour le service, mais le petit BBM débarque dans un marché fortement concurrentiel qui ne l’a pas attendu pour s’améliorer.
Un maniement particulier
BlackBerry Messenger est donc disponible depuis plusieurs semaines sur Android et iOS, ce qui en fait un nouveau concurrent dans le monde des messageries. Bien que nombre de ses fonctionnalités soient en phase avec ce qui se fait ailleurs, BlackBerry a choisi de laisser en place l’ergonomie d’origine de son application. De fait, elle n’est pas forcément simple à prendre en main les premiers temps, car elle ne répond pas aux canons des interfaces sous Android et iOS.
Contrairement à nombre de concurrents, BBM ne se base pas sur le numéro de téléphone en tant qu’identifiant. Il faut créer un compte et obtenir ainsi une séquence de huit caractères contenant des chiffres et des lettres. Cet « ID » peut ensuite être donné à ses contacts, même si BlackBerry fournit également un QR Code que l’on pourra par exemple publier sur Facebook ou une carte de visite, pour qu’il soit scanné par d’autres. Il s’agit globalement d’un système particulier qui ne simplifie pas vraiment l’échange de contacts BBM, un point qui mériterait d’être retravaillé selon nous. Nous soulignerons ici toutefois que l’identification ne dépend pas du numéro de téléphone, ce que certains apprécieront. Pour autant, l'ID doit être rattaché à un appareil en particulier.
Les clients Android et iOS limités face à la version pour BlackBerry
BBM est sur le papier une solution multiplateforme intéressante. L’application gère parfaitement les discussions en tête à tête ou en groupe et elle fut d’ailleurs la première à introduire les statuts de livraison et de lecture des messages. Concernant les discussions de groupe, il est possible d’activer une option permettant de bloquer l’ajout de toute nouvelle personne tant que les autres membres du groupe n’ont pas approuvé cette « candidature ». Pratique pour ne prendre personne au dépourvu.
Puisque BBM commence surtout à être connu depuis son arrivée sur Android et iOS, ce qui lui ouvre les portes d’un nombre monumental d’appareils mobiles, nous nous sommes surtout intéressés à ce portage en particulier. Or, elle comporte bien moins de fonctionnalités que la mouture pour les smartphones BlackBerry. Exemple simple : les échanges de données entre contacts se limitent aux photos et aux notes vocales. Pas de position géographique, pas de vidéo et pas de contact, alors que la version BlackBerry 10 gère tout cela.
Pour autant, le potentiel de l’application est important, surtout pour son aspect organisationnel. BBM se différencie en effet des autres clients de messagerie par ses capacités de gestion de groupe, en mettant en place des outils tels que la création d’évènements et la gestion de listes de tâches. Là où BlackBerry marque d’ailleurs des points, c’est sur la possibilité de faire participer des personnes qui n’ont même pas Messenger. Un très bon point.
Une interface qui gagnerait à être modernisée
Il n’est par contre malheureusement pas question d’aller au-delà des fonctionnalités de messagerie habituelles. Ainsi, les versions pour Android et iOS ne sont pas capables de passer des appels audio ou vidéo. Même si ces fonctionnalités sont en préparation, on ne peut s’empêcher de penser que BlackBerry manquait de temps pour lancer ce premier jet. Un sentiment qui s’accroit à l’utilisation de l’application, tant l’ergonomie se révèle particulière.
Que ce soit sous Android ou iOS, BlackBerry Messenger n’a en effet pas été adapté aux standards d’interface en place. L’ergonomie globale est étrange et les réglages sont disséminés dans plusieurs zones, classés de manière assez illogique. Par exemple, le même menu va regrouper les invitations de contact, le partage du code PIN, la création d’une catégorie de contact, l’accès aux paramètres ou encore l’aide. Depuis une conversation, ce menu (l’icône avec trois points) est toutefois plus logique et ne propose que des fonctions en rapport avec la conversation.
De fortes évolutions attendues cette année
D’autres aspects de l’interface ne sont également pas spécialement pratiques. Par exemple, chercher les contrôles du profil pour changer son pseudo ou sa photo ne trouvera aucune réponse dans les paramètres. Il faut penser à aller appuyer sur la petite photo en haut à gauche. Autre élément qui demandera du travail : la consultation de certains aspects du compte ouvre une page web plutôt qu’un panneau de l’application, obligeant l’utilisateur à redonner une fois encore ses identifiants. BBM est en fait alourdi dans son expérience utilisateur par nombre de petites choses qui gâchent un peu l’ensemble, d’autant que l’interface apparaît rapidement comme vieillotte. En outre, si l'on peut supprimer le compte BlackBerry, on ne pourra malheureusement le faire directement depuis l'application, et il faudra se connecter à la page web de son compte.
Au final, BlackBerry Messenger a les moyens de devenir un outil très puissant mais devra bénéficier d’un certain nombre de mises à jour pour le mettre à niveau sur deux aspects en particulier : l’ergonomie générale et des fonctionnalités capables de faire réellement la différence face à la concurrence. En outre, BBM ne dispose pas d’un client pour PC ou Mac et ne permet pas d’utiliser le compte sur un autre appareil mobile. Si vous possédez par exemple un iPhone et une tablette Android, vous ne pourrez donc pas synchroniser vos messageries car chaque appareil doit avoir son propre compte, un point particulièrement regrettable.
Hangouts
L’application Hangouts est proposée par Google et est évidemment connectée à nombre de ses services. Pour ceux qui n’auraient pas suivi l’évolution de la firme, il s’agit ni plus ni moins que du remplaçant de l’ancêtre GTalk. On le retrouve donc dans les services principaux de Google, notamment Google+, avec lequel il peut partager de nombreuses fonctionnalités, Gmail et même Chrome via une extension plutôt pratique.
Notez que depuis Android 4.4, c'est aussi l'application par défaut pour la gestion des SMS et MMS. Les conversations seront par contre séparées contrairement à iMessage, et distinguées par un petit logo.
Une solution très simple, parfois même simpliste
Hangouts est une application de messagerie qui propose tout simplement de continuer sur un smartphone ou une tablette des conversations commencées dans un navigateur web, via l’un des services de Google. Si vous possédez un compte Gmail, vous pouvez utiliser cette application qui synchronisera automatiquement toutes les conversations déjà commencées. Il s’agit d’un avantage de taille par rapport à des solutions telles que WhatsApp, Viber ou encore Line : puisque le compte Google sert d’identifiant unique, il n’y a pas d’affiliation au numéro de téléphone et on peut donc avoir Hangouts sur autant d’appareils qu’on le souhaite.
Hangouts possède des forces et faiblesses bien marquées. Du côté des premières, l’utilisation transparente sur un grand nombre de supports est clairement un avantage de taille. Mais attention, tous les appareils mobiles ne sont pas concernés car seuls Android (évidemment) et iOS sont de la partie. Google s'obstine à ne rien publier sur Windows Phone et BlackBerry ne jouit pas vraiment d’une meilleure position. Notez que dans ce dernier cas, l'application Gtalk toujours présente dans Blackberry World est toujours fonctionnelle... pour l'instant.
Simplicité est ici le maître mot, qu’il s’agisse d’échanger du texte, de la voix ou de la vidéo : tout est fait pour aller le plus directement possible à ces fonctionnalités de base. Cependant, cette simplicité rend parfois l’application simpliste justement. C’est particulièrement le cas au niveau des textes et des conversations de groupe car les options y seront beaucoup moins nombreuses que dans WhatsApp ou Line.
Une partie texte assez faible
On peut donc créer des conversations en tête à tête ou de groupe mais ces discussions ne seront guère enrichies d’autre chose que de photos ou votre position géographique si vous le demandez. Pas question en effet d’envoyer des vidéos, des notes vocales ou encore des contacts. Côté gestion des conversations, Hangouts ne propose pas non plus un luxe de paramètres. On pourra donc ajouter un ou plusieurs participants, désactiver les notifications et l’historique ainsi que bloquer le contact, mais sans plus.
Il n’est pas question non plus de sortir réellement des sentiers battus : vous êtes là pour communiquer et les possibilités supplémentaires ne sont pas légion. Ainsi, il existe bien un lien évident avec Google+ mais il sera essentiellement exploitable dans un navigateur depuis un ordinateur. Par exemple, les photos échangées avec un contact créent automatiquement un album privé sur Google+, ce qui permet de retrouver une image envoyée plus tôt facilement. Cependant, on aurait aimé que ces possibilités soient offertes au sein de l’application.
La situation est légèrement différente sur la version Android, bien que ce soit le système lui-même qui propose les options et non l’application. Par exemple, si vous avez installé Dropbox ou SkyDrive, vous pourrez aller y chercher directement des photos pour les envoyer à vos contacts.
Des conférences audio et vidéo jusqu'à 10 personnes : un véritable argument
Mais la plus grande force des Hangouts, c’est la possibilité d’y placer des appels audio et vidéo entre utilisateurs. Sur ce terrain, la solution de Google est tout simplement bien meilleure que Skype, notamment grâce à sa simplicité. Il n’est pas question ici de limiter quoi que ce soit à un éventuel compte premium : tous les utilisateurs peuvent créer une conférence vidéo contenant jusqu’à dix participants, là où Skype reste bloqué à deux. En outre, il est possible de rejoindre une conférence déjà en cours, y compris via son smartphone ou sa tablette, un excellent point.
Que l'on appelle depuis un ordinateur, un smartphone ou une tablette, les capacités sont à peu près les mêmes. On retrouve ainsi dans tous les cas une fonctionnalité automatique : même si les portraits des participants sont affichés, la vidéo bascule toujours sur la personne en train de parler. Notez que l'on peut court-circuiter cela en sélectionnant un portrait en particulier.
Côté confidentialité, les choses sont plus complexes, comme dans le cas de Facebook. Hangouts est simplement une extension d’un compte aux capacités très larges. Si vous ne souhaitez plus utiliser cette messagerie, il suffira de désinstaller l’application puis d’aller dans Gmail ou Google+ pour indiquer que l’on ne veut plus être contacté par ce biais. La suppression du compte Google ne peut, elle, se faire qu’en ligne dans les paramètres, rubrique « Outil de gestion des données ». Cette section peut d’ailleurs servir à supprimer la partie Google+ sans rien toucher du compte Google lui-même.
Facebook Messenger
Même s’il ne peut pas être directement comparé à des solutions de type WhatsApp, Viber ou Line, Facebook Messenger a sa place dans ce dossier de par l’ubiquité du réseau social auquel il est attaché. L’importance de Facebook aujourd’hui rend l’application mobile d’autant plus efficace. Et ce n’est clairement pas la dernière mouture qui va inverser la tendance.
Une messagerie qui étend la plateforme Facebook
Facebook Messenger répond actuellement à une ambition pour Facebook : devenir une messagerie universelle, même quand les contacts ne sont pas amis sur le réseau social. La dernière révision de l’application mobile pour iOS et Android demande en effet le numéro de téléphone pour trouver les contacts qui, dans votre répertoire, ont également un compte Facebook. De là, Messenger permet de leur écrire directement.
Le gros avantage de Messenger est qu’il reprend tel quel les capacités de messagerie de Facebook. On peut donc reprendre ses discussions là où on les a laissées, y compris les groupes. Depuis l’application mobile, on peut tout autant créer des messages simples que de groupes et échanger des fichiers. Comme pour les autres solutions, on retrouve l’envoi de photos et de vidéos, avec en bonus des notes vocales. Le partage de contacts n’est cependant pas géré et il faudra faire attention à la géolocalisation : activée par défaut, elle affiche toujours l’endroit d’où vous envoyez un message à moins que vous ne la désactiviez. Enfin, comme pour la version web, les statuts de lecture sont de la partie.
La force de l'application réside dans le nombre d'utilisateurs
Mais pourquoi finalement utiliser Messenger plutôt que l’application Facebook elle-même ? La réponse dépend de la manière dont vous utilisez le réseau social. S’il vous sert essentiellement à partager des informations, des photos et ainsi de suite, la messagerie intégrée suffira. Si vous vous y êtes inscrit surtout pour les capacités de discussions parce que c’est « pratique, tout le monde l’a », Messenger répondra davantage à vos attentes car l’application se lance plus rapidement et va directement à l’essentiel.
Messenger n’est pas pour autant épargné par les critiques. D’une part, le fait de demander le numéro de téléphone permet à Facebook de constituer une immense base de données qui n’est autre qu’un véritable annuaire. Même si l’information n’est pas obligatoire, elle casse d’emblée une forme d’anonymat offert par des solutions de type WhatsApp, Viber et autres car ces solutions ne s’appuient que sur le numéro pour communiquer, le reste des données personnelles ne jouant aucun rôle.
Des fonctionnalités beaucoup plus limitées que nombre de concurrents
D’autre part, l’interface a été revue dans la dernière version majeure de l’application (3.0) mais elle fait face à un certain nombre de critiques. Trop blanche pour certains, elle met surtout les statuts de connexion des contacts au second plan, ce qui n’est pas du goût de tout le monde. La liste principale affiche ainsi des icônes pour indiquer si vous parlez à un contact connecté sur le site web ou l’application. Cependant, vous ne pouvez pas savoir d’un coup d’œil si ces contacts sont bien en ligne. Pour le savoir, il faut aller dans la rubrique « Personnes » puis dans l’onglet « Actif ».
Pour le reste, Messenger ne fait guère plus que ses concurrents. C’est le cas notamment des communications audio puisque l’application propose bien de pouvoir appeler ses contacts. Cependant, cette fonctionnalité ne peut s’utiliser qu’avec l’application mobile, et non avec le site. En outre, la qualité du son est plus que moyenne et nous avons remarqué à travers nos tests qu’un décalage de deux à trois secondes pouvait parfois se faire sentir. On est loin dans ce domaine de ce que permet Skype par exemple, mais il est vrai c’est précisément le fond de commerce de ce dernier.
Globalement, Facebook Messenger ne se détache du lot que parce que le réseau social attenant est omniprésent, ce qui en fait une alternative intéressante. Il ne se distingue cependant pas dans une catégorie particulière et certains préfèreront ainsi une solution plus rapide à mettre en place. En outre, la partie confidentialité est directement liée à celle de Facebook. De fait, il sera impossible de supprimer le compte depuis Messenger : la procédure devra se faire depuis le site officiel et nécessitera plusieurs mois sans la moindre connexion au service pour être effective.
Viber
Après WhatsApp, Viber est une autre star des solutions de messagerie. Il s’agit d’ailleurs de l’un de ses concurrents les plus directs tant le champ fonctionnel est proche. On reste donc sur une application recevant les nouveaux messages en push, qui est moins étoffé du côté des fonctionnalités, mais qui dispose de ses propres avantages qui sont loin d’être négligeables.
Des clients synchronisés pour Windows, Linux et OS X
Comme pour WhatsApp, Viber fonctionne aussi sur la base de votre numéro de téléphone, et nous allons donc retrouver les mêmes avantages et inconvénients. Ainsi, l’application va lister automatiquement tous les contacts de votre répertoire (il en demande l’accès) qui l'utilisent aussi. Comme pour WhatsApp malheureusement, il sera impossible d’avoir le même compte sur deux appareils mobiles en même temps. De plus, aucune fonctionnalité ne permet de transférer l'historique d'un appareil à un autre.
Il existe cependant une différence qui peut s'avérer fondamentale pour certains : des clients pour Windows, Linux et OS X. Il s’agit de l’un des grands avantages de cette solution car ils permettent de continuer sur un ordinateur des discussions commencées sur un smartphone. Si vous êtes par exemple en train de surfer sur le web, vous pourrez ainsi répondre à un message directement avec votre clavier, plutôt que de saisir le téléphone et de répondre plus lentement avec le clavier virtuel.
Ces deux clients peuvent se montrer particulièrement pratiques et fonctionnent avec un système de vérification du compte : après leur installation, ils demandent un code de confirmation qui sera envoyé par Viber sur votre appareil mobile. Une fois validé, ce code créera un appairage et les discussions seront alors synchronisées. Mais attention, ce dernier point montre souvent un comportement étrange. Vous ne récupérerez pas l’intégralité de vos conversations, et ces dernières ne s’affichent parfois que partiellement, en ne laissant par exemple que les images échangées. Par contre, toutes les nouvelles conversations apparaîtront bien sur l'ensemble des clients connectés.
Des conversations en retrait mais des appels gratuits
Viber se différencie aussi de WhatsApp sur plusieurs points, tandis que sur d’autres, l’application rattrape seulement son « retard ». Par exemple, la récente version majeure 4.0 permet de créer des groupes contenant jusqu’à cent contacts, contre cinquante pour WhatsApp. Les notes vocales sont également de la partie. Cependant, en-dehors du fond d’écran que l’on peut personnaliser pour chaque conversation, Viber ne donne pas accès à de multiples réglages, notamment sur ce qui touche aux notifications personnalisées. Par ailleurs, les photos, vidéos et la position géographique peuvent être envoyées, mais si l’application ne gère pas l’envoi de contacts, elle permet cependant d’envoyer des « griffonnages ».
Viber ne présente pas non plus certaines particularités comme la diffusion d’un message à tous les contacts ou la possibilité de définir un statut. L’application affiche cependant la dernière connexion d’un contact, mais ce réglage peut être désactivé dans les options. Toutefois, Viber propose une fonctionnalité importante que ne possède pas WhatsApp : il permet de passer des appels.
La qualité de ces derniers se fera toujours en fonction de la bande passante disponible et donc du réseau. Durant nos essais, nous avons pu constater que le niveau était plutôt bon, mais effectivement très aléatoire. En Wi-Fi, la question se posera beaucoup moins. Cependant, la qualité reste en retrait face à certaines solutions comme Skype et FaceTime Audio. Notez en outre que si vous passez un appel depuis un client Windows ou OS X, vous pourrez transférer l'appel vers l'application mobile, et vice versa.
Un financement très différent du service
Autre différence avec WhatsApp : le financement du service. Viber est dans l’absolu une application totalement gratuite. Son utilisation de base ne nécessite pas de sortir la carte bleue. Cependant, l’application peut permettre d’acheter des crédits de communication ainsi que des Stickers qui, dans les grandes lignes, sont de grandes émoticônes. Concernant les crédits, ils permettent tout simplement, à l’instar de Skype, de téléphoner sur des lignes fixes ou mobiles classiques, pour des sommes modiques. Par exemple, appeler un téléphone aux États-Unis coûtera 1,7 centime la minute, vers le Japon le tarif passe à 2 centimes pour les fixes et 13 centimes pour les mobiles. Autant de tarifs qui peuvent être consultés depuis le site officiel, mais sans tableau de synthèse. C’est très légèrement moins cher que Skype, même si ce dernier propose des formules d’abonnements qui, elles, se montrent plus avantageuses.
Concernant le support des plateformes mobiles, Viber fait jeu égal avec WhatsApp. On trouve ainsi des clients pour iOS, Android, Windows Phone, BlackBerry, Nokia S40 et même Bada. Attention cependant en ce qui concerne BlackBerry, car seules les versions 5 et 7 du système sont supportées. BlackBerry 10 est pour l’instant absent. Et la possibilité de supprimer votre compte ? Elle est bien présente, dans les paramètres de l’application.
La première application dont nous allons parler est WhatsApp. Elle est considérée par beaucoup comme la reine des solutions de messagerie instantanée, grâce à plusieurs facteurs, dont le plus important est sans doute son nombre d’utilisateurs actifs : 300 millions d’après les propres chiffres fournis par l’éditeur en août dernier.
Du texte, du texte et encore du texte
WhatsApp est une application de messagerie au sens le plus strict du terme. Toutes ses fonctionnalités sont axées sur un seul thème : l’échange de messages, multimédia ou non. Elle utilise votre numéro de téléphone comme identifiant, ce qui a ses avantages et ses inconvénients comme nous le verrons un peu plus loin. WhatsApp étant avant tout conçu pour la simplicité, cela permet néanmoins d’afficher directement quels sont les contacts de votre répertoire qui sont déjà sur le service. Le mot de passe, lui, est généré depuis le numéro IMEI de votre appareil.
Pour commencer une discussion WhatsApp il suffit d’aller sélectionner un contact et de lui parler. On repère immédiatement les indicateurs en forme de « √ » verts, qui indiquent que le message a été envoyé puis qu’il a bien été réceptionné sur l’appareil du contact. Cependant, le service ne gère pas le statut qui vous prévient qu’un message a bien été lu, contrairement à d’autres tels que Viber, iMessage, Hangouts ou encore BlackBerry Messenger. Les historiques de ces conversations peuvent en outre être supprimés.
Des notifications personnalisées pour chaque discussion
Les conversations de groupes sont évidemment possibles et fonctionnent sur le même modèle simple. On peut soit ajouter des personnes supplémentaires dans une discussion en cours, soit créer directement un groupe. Ce dernier pourra recevoir par ailleurs un nom particulier afin de l’identifier. Pour tous les types de conversations, il est possible d’envoyer plusieurs types de fichiers : des images, des vidéos, la position géographique, un contact ou encore une note audio. L’application est donc relativement complète de ce côté.
L’un des aspects intéressants de WhatsApp est qu’il offre des informations et des options pour chaque conversation. On peut choisir par exemple des notifications personnalisées pour une discussion en particulier, ou au contraire couper court à tout signal sonore. On peut également obtenir l’inventaire de tous les contenus multimédia échangés, quel que soit le nombre de personnes présentes dans le groupe. On peut, de manière plus anecdotique, consulter les dernières positions géographiques qui ont été partagées. Notez bien à ce sujet que ce partage est volontaire, contrairement à Facebook Messenger qui géolocalise automatiquement chaque message envoyé (ce qui est tout de même désactivable).
Les limites de l'affiliation au numéro de téléphone
WhatsApp dispose en outre de plusieurs capacités annexes. Sans pour autant que le service soit lié à un réseau social quelconque, l’utilisateur peut définir un statut. Il peut donc s’agir de « Disponible », comme c’est le cas par défaut, de « Occupé » ou de tout autre statut puisqu’il est possible de le rédiger soi-même. En outre, WhatsApp permet également de diffuser rapidement un message à la totalité de ses contacts. Seuls ceux qui ont WhatsApp en seront évidemment informés.
Côté vie privée et utilisation sur plusieurs appareils, on atteint les limites de l’identification par le numéro de téléphone. Bien entendu la société détient de nombreuses données personnelles, à commencer par votre numéro, mais également ceux de vos contacts. En outre, cette identification bloque toute possibilité d’avoir l’application et les mêmes conversations sur deux appareils en même temps. Il n’existe d’ailleurs aucune mouture pour les tablettes. Si vous devez installer WhatsApp sur un autre téléphone, le nouveau numéro créera automatiquement un nouveau compte. Notez qu'il existe quelques solutions pour transférer l'historique. Sur iOS, le compte iCloud synchronise l'état de l'application et donc les données qui l'accompagnent. La procédure est donc censée être transparente si le même compte est utilisée sur le nouvel appareil. Sur Android, la fonction de sauvegarde interne à l'application permet d'envoyer l'historique sur la carte SD.
Une bonne disponibilité mobile, mais aucun client pour Windows ou OS X
La disponibilité de WhatsApp sur les plateformes mobiles est relativement bonne. Il est bien sûr présent sur Android et iOS, mais on le trouve également sur Windows Phone 7/8, sur l’ensemble des BlackBerry, même sur Symbian et le système S40. Attention toutefois car si les moutures pour iOS et Android disposent de toutes les fonctionnalités, la parité fonctionnelle n’est pas forcément respectée.
Sur Windows Phone par exemple, les utilisateurs se plaignent régulièrement de notifications qui ne fonctionnent pas bien. Sur BlackBerry 10, la suppression de compte n’est pas encore possible car elle n’a pas été implémentée. Attention donc si vous êtes sur une plateforme « non prioritaire », autrement dit tout ce qui n’est pas iOS et Android. Signalons en outre que WhatsApp ne propose aucun autre client que ses applications mobiles. Ainsi, il est impossible de communiquer depuis un ordinateur ou une version web.
Côté confidentialité, WhatsApp dispose de quelques options simples telles que la suppression de tous les historiques, le blocage des contacts ou encore la possibilité de désactiver l'heure de dernière apparition (ce qui sera par contre effectif pour vous et tous vos contacts). L'application propose directement la suppression du compte, ce qui est un excellent point puisque comme nous le verrons plus tard, ce n'est pas toujours le cas.
Sachez enfin que WhatsApp n’est pas à proprement parler gratuit, ce qui est le cas de la concurrence. Utiliser l’application la première année ne coûtera rien à l’utilisateur, mais les suivantes lui demanderont de débourser 79 centimes chacune. Évidemment, il s’agit d’une somme particulièrement faible pour une année d’utilisation, mais certains se tourneront du coup vers des solutions gratuites.