Régulièrement l’objet de requêtes gouvernementales visant au retrait de certains contenus ou à la divulgation d’informations concernant ses utilisateurs, Google propose aux internautes de consulter librement depuis deux ans les détails relatifs aux demandes dont il est saisi. Dans un billet publié hier sur son blog officiel, le géant de l'internet a annoncé que les informations concernant la seconde moitié de l’année 2011 venaient d’être mises en ligne sur sa plateforme dédiée, le Google Transparency Report. Le bilan de ces six mois n'est toutefois pas positif d'après Google, qui s'inquiète de la persistance des requêtes mettant en danger la liberté d'expression.
La première partie des données mises à jour par Google concerne les demandes de suppression de certains contenus au travers de ses services, dont YouTube. Entre le 1er juillet et le 31 décembre 2011, la firme de Mountain View a ainsi reçu plus de 1 000 requêtes, dont près de la moitié émanait d’ordonnances de tribunaux. Par rapport au premier semestre 2011, cela représente une augmentation d’environ 13 %. Toutefois, si l’on s’intéresse au nombre d’éléments concernés par ces requêtes (une seule demande pouvant concerner plusieurs éléments), l’augmentation dépasse cette fois les 40 %, tous pays confondus.
S’agissant de la France plus particulièrement, ce sont 31 demandes qui ont été émises durant ces six mois, dont 55 % furent « satisfaites intégralement ou en partie ». Google permet également de prendre connaissance des détails relatifs à ces requêtes (voir capture ci-dessous) : retraits de recherches Google, demande de suppression de 38 vidéos sur YouTube, pour des motifs concernant notamment la pornographie.
Aux États-Unis, le nombre de requêtes a plus que doublé par rapport au premier semestre 2011, et en Inde il a grimpé de 49 %, comme le note The Next Web.
Ce sont ensuite les informations relatives aux demandes de renseignements sur certains de ses utilisateurs que Google a mis à jour. Au cours du second semestre 2011, ce sont 18 257 requêtes visant à l’identification de plus de 28 500 comptes qui ont été envoyées à la firme de Mountain View. Par rapport à la période précédente, l’augmentation de ces demandes est de près de 17 %. Parmi l’ensemble de ces requêtes, 1 404 demandes concernent la France (voir détails ci-dessous).
D’après les indications du Transparency Report, ces augmentations n’auraient toutefois « rien de surprenant » : « nous offrons chaque année davantage de produits et de services, et nous disposons d'un grand nombre d'utilisateurs », ce qui expliquerait d’après Google la croissance du nombre de requêtes concernant des comptes d’utilisateurs.
Le géant de l’internet a alors saisi l’occasion pour déplorer ces tentatives de limiter les opinions politiques, qui ne s’estompent pas au fil du temps : « Nous avons remarqué que les organismes gouvernementaux de différents pays nous demandaient parfois de supprimer des contenus politiques publiés sur nos services par nos utilisateurs. Nous espérions que ce soit une aberration. Mais nous savons maintenant que ce n'en était pas une ». Google a ainsi estimé que ces situations étaient « alarmantes », dans la mesure où la liberté d’expression se trouvait « en danger », et ce y compris dans les pays dits du Nord.
Même si aucune remarque n’est faite s’agissant de la France, il n’en est pas de même pour tous les membres de l’Union européenne. On apprend ainsi qu’en Pologne, l'agence pour le développement des entreprises a émis « une demande de suppression d'un résultat de recherche qui lui était défavorable, et de huit autres qui redirigeaient vers celui-ci », et qui ont été refusées par la firme de Mountain View. La réaction de Google fut la même en Espagne, où l’autorité de protection des données a demandé la suppression de « 270 résultats de recherche qui redirigeaient les internautes vers des blogs et des sites faisant référence à des personnalités publiques et des personnes ». Au Canada, le géant de l’internet a également refusé de supprimer « une vidéo YouTube dans laquelle un citoyen canadien urinait sur son passeport avant de le jeter aux toilettes ».
Le billet se termine sur une note à la faveur de Google : « Nous espérons qu’en étant transparents sur ces demandes gouvernementales, nous pourrons continuer à contribuer au débat public sur la façon dont les comportements des gouvernements influencent notre Web ».
La première partie des données mises à jour par Google concerne les demandes de suppression de certains contenus au travers de ses services, dont YouTube. Entre le 1er juillet et le 31 décembre 2011, la firme de Mountain View a ainsi reçu plus de 1 000 requêtes, dont près de la moitié émanait d’ordonnances de tribunaux. Par rapport au premier semestre 2011, cela représente une augmentation d’environ 13 %. Toutefois, si l’on s’intéresse au nombre d’éléments concernés par ces requêtes (une seule demande pouvant concerner plusieurs éléments), l’augmentation dépasse cette fois les 40 %, tous pays confondus.
S’agissant de la France plus particulièrement, ce sont 31 demandes qui ont été émises durant ces six mois, dont 55 % furent « satisfaites intégralement ou en partie ». Google permet également de prendre connaissance des détails relatifs à ces requêtes (voir capture ci-dessous) : retraits de recherches Google, demande de suppression de 38 vidéos sur YouTube, pour des motifs concernant notamment la pornographie.
Aux États-Unis, le nombre de requêtes a plus que doublé par rapport au premier semestre 2011, et en Inde il a grimpé de 49 %, comme le note The Next Web.
Ce sont ensuite les informations relatives aux demandes de renseignements sur certains de ses utilisateurs que Google a mis à jour. Au cours du second semestre 2011, ce sont 18 257 requêtes visant à l’identification de plus de 28 500 comptes qui ont été envoyées à la firme de Mountain View. Par rapport à la période précédente, l’augmentation de ces demandes est de près de 17 %. Parmi l’ensemble de ces requêtes, 1 404 demandes concernent la France (voir détails ci-dessous).
D’après les indications du Transparency Report, ces augmentations n’auraient toutefois « rien de surprenant » : « nous offrons chaque année davantage de produits et de services, et nous disposons d'un grand nombre d'utilisateurs », ce qui expliquerait d’après Google la croissance du nombre de requêtes concernant des comptes d’utilisateurs.
Des menaces persistantes sur la liberté d'expression, y compris dans les pays du Nord
Outre la publication de ces données brutes, Google fait part de certaines situations méritant d’après lui d’être soulignées, grâce à ses fameuses « annotations ». Il s’avère ainsi que le ministère pakistanais des technologies de l’information a réclamé « la suppression de six vidéos YouTube qui faisaient la satire de l'armée pakistanaise et de hauts responsables politiques », et qui a été refusée par la firme de Mountain View. En revanche, Google a bloqué l’accès à une centaine de vidéos YouTube en Thaïlande, dans la mesure où celles-ci « auraient constitué des insultes à la monarchie, et de ce fait, ne respecteraient pas la loi thaïlandaise de lèse-majesté ».Le géant de l’internet a alors saisi l’occasion pour déplorer ces tentatives de limiter les opinions politiques, qui ne s’estompent pas au fil du temps : « Nous avons remarqué que les organismes gouvernementaux de différents pays nous demandaient parfois de supprimer des contenus politiques publiés sur nos services par nos utilisateurs. Nous espérions que ce soit une aberration. Mais nous savons maintenant que ce n'en était pas une ». Google a ainsi estimé que ces situations étaient « alarmantes », dans la mesure où la liberté d’expression se trouvait « en danger », et ce y compris dans les pays dits du Nord.
Même si aucune remarque n’est faite s’agissant de la France, il n’en est pas de même pour tous les membres de l’Union européenne. On apprend ainsi qu’en Pologne, l'agence pour le développement des entreprises a émis « une demande de suppression d'un résultat de recherche qui lui était défavorable, et de huit autres qui redirigeaient vers celui-ci », et qui ont été refusées par la firme de Mountain View. La réaction de Google fut la même en Espagne, où l’autorité de protection des données a demandé la suppression de « 270 résultats de recherche qui redirigeaient les internautes vers des blogs et des sites faisant référence à des personnalités publiques et des personnes ». Au Canada, le géant de l’internet a également refusé de supprimer « une vidéo YouTube dans laquelle un citoyen canadien urinait sur son passeport avant de le jeter aux toilettes ».
Le billet se termine sur une note à la faveur de Google : « Nous espérons qu’en étant transparents sur ces demandes gouvernementales, nous pourrons continuer à contribuer au débat public sur la façon dont les comportements des gouvernements influencent notre Web ».