D’après le Financial Times, l’Union Européenne s’apprête à sévir contre la Chine pour avoir donné diverses subventions à ZTE et Huawei, quatrième et sixième constructeurs mondiaux de téléphones, et surtout équipementiers télécoms aux tarifs très compétitifs. Selon le journal britannique, « des preuves très solides » quant à des pratiques de dumping sont détenues par la Commission européenne.
Selon les sources du journal anglais, une réunion à huis clos sur ce sujet a eu lieu jeudi dernier à Bruxelles afin de discuter des fruits d’une enquête de plusieurs mois. Les premières mesures pourraient être dévoilées dès le mois prochain si les preuves sont bien réelles. Il est intéressant de noter que cette décision ne fera pas suite à plainte d’un équipementier concurrent, mais uniquement d’une enquête propre à la Commission.
La plainte fut finalement retirée quelque temps plus tard après un accord signé avec les deux entreprises chinoises, impliquant notamment le versement de plusieurs dizaines de millions d’euros à la société belge. Mais quand bien même un accord fut trouvé et la plainte retirée dès 2010, la Commission a enquêté sur le sujet l’année suivante.
Cette affaire, qui ne concernait que les modems et clés 3G, pointait ainsi déjà en avant le problème de dumping concernant ZTE et Huawei. Or de nombreux opérateurs mobiles européens exploitent les technologies de ZTE et Huawei, du fait de leurs prix cassés, ceci aux dépens des équipementiers européens.

Des sanctions dès le mois de juin ?
L’affaire est potentiellement grave si les informations du Financial Times venaient à être avérées. La Chine pourrait ainsi être accusée de « dumping », technique contraire aux règles de la concurrence. En effet, si ZTE et Huawei ont bien bénéficié de telles aides, ils ont de facto été avantagés par rapport aux autres équipementiers, dont les Européens Alcatel-Lucent, Ericsson ou encore Nokia.Selon les sources du journal anglais, une réunion à huis clos sur ce sujet a eu lieu jeudi dernier à Bruxelles afin de discuter des fruits d’une enquête de plusieurs mois. Les premières mesures pourraient être dévoilées dès le mois prochain si les preuves sont bien réelles. Il est intéressant de noter que cette décision ne fera pas suite à plainte d’un équipementier concurrent, mais uniquement d’une enquête propre à la Commission.
ZTE et Huawei connaissent la chanson
Dans le passé, l’Europe et la Chine ont déjà été opposées quant aux activités de dumping du second en faveur de ses entreprises télécoms. En 2010, la Commission européenne avait ainsi été appelée à enquêter sur les pratiques de dumping de la Chine suite à la plainte contre Huawei et ZTE de la société belge Option, spécialisée dans les clés 3G.La plainte fut finalement retirée quelque temps plus tard après un accord signé avec les deux entreprises chinoises, impliquant notamment le versement de plusieurs dizaines de millions d’euros à la société belge. Mais quand bien même un accord fut trouvé et la plainte retirée dès 2010, la Commission a enquêté sur le sujet l’année suivante.
Des aides de plusieurs dizaines de milliards de dollars
En février 2011, l’agence de presse Reuters expliquait ainsi que l'Union comptait mettre un terme à son enquête sur ZTE et Huawei, « même si la Commission a fait état de preuves de subventions publiques massives, selon des documents de l'exécutif européen ». Les documents faisaient état de lignes de crédit à très bon marché équivalentes à 30 milliards de $ pour Huawei et 25 milliards de $ pour ZTE de la part de la China Development Bank et de la China Export-Import.Cette affaire, qui ne concernait que les modems et clés 3G, pointait ainsi déjà en avant le problème de dumping concernant ZTE et Huawei. Or de nombreux opérateurs mobiles européens exploitent les technologies de ZTE et Huawei, du fait de leurs prix cassés, ceci aux dépens des équipementiers européens.