Pirate Pay, la start-up russe qui lutte contre le piratage

Une start-up russe du nom de Pirate Pay propose à ses clients un projet afin de lutter contre le téléchargement illégal de leurs fichiers. La société affirme avoir mis au point un dispositif permettant de limiter le trafic de données P2P.

pirate pay

En 2009, deux frères russes et un de leurs amis créent un programme capable de limiter le trafic de fichiers sur les logiciels de partage. Les jeunes individus ont alors rapidement pensé à mettre cette invention au service des ayants droit, à la recherche de moyens techniques permettant de limiter le piratage de leurs œuvres. « Après avoir mis au point le prototype, nous avons réalisé que nous pouvions plus généralement éviter que les fichiers soient téléchargés », comme l'a déclaré Andrei Klimenko, l’un des deux frères à l’origine de ce programme, à  RBTH.

La société Internet Content fut donc créée dès 2009, puis renommée Pirate Pay, vraisemblablement en référence au célèbre site suédois The Pirate Bay. Depuis, la start-up russe propose à ses clients d’effectuer une analyse statistique complète du trafic de torrents relatif à un ou des fichiers précis. Les données recueillies lui servent ensuite pour agir contre le téléchargement de ces données. Pirate Pay met ainsi en avant sa capacité à limiter la circulation des films, morceaux de musique ou toute autre création partagée depuis un logiciel utilisant le protocole BitTorrent. D’après le site Internet de la société, le taux de « protection » atteindrait les 90 %, voire plus parfois.

Limitation des téléchargements de torrents

Comme le souligne TorrentFreak, Pirate Pay n’explique pas de manière détaillée comment fonctionne son dispositif de limitations des partages. Son directeur a donné quelques précisions à RBTH, à partir de l’exemple d’un film. « Nous avons utilisé un certain nombre de serveurs pour établir une connexion à chaque client P2P distribuant le film. Pirate Pay a ensuite envoyé du trafic spécifique pour que ces clients les confondent avec les adresses IP d'autres clients, afin de les déconnecter les uns des autres ». Autrement dit, ce dispositif apparaît plus comme une technique tendant à rendre difficile le téléchargement de torrents qu’à un véritable dispositif de blocage. Un dispositif venant flooder les réseaux P2P, résume notre confrère.

La start-up russe mise sur l’aspect financier pour convaincre ses clients. Le site pullule d’informations relatives au nombre de téléchargements effectués dans le monde, et au manque à gagner que cela représente pour les ayants droit. De plus, Pirate Pay vante l’efficacité de ses moyens d’intervention. À l’appui du film « Vysotsky. Thanks to God, I am alive », diffusé sur les écrans russes début décembre 2011, la société affirme dans un communiqué avoir bloqué 44 845 copies du film en 30 jours...

Toujours selon RBTH, les tarifs pour traiter un fichier pourraient aller de 12 000 à 50 000 dollars en fonction de l’importance du projet... Il n'en demeure pas moins que la société semble susciter l’intérêt des investisseurs étrangers, puisque Microsoft a déjà placé 100 000 dollars dans la start-up en 2011.

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