Pour lutter contre Android, chaque entreprise a sa méthode. Apple a souvent été citée pour ses plaintes pour violation de brevets, notamment contre Samsung. Microsoft se tourne davantage vers la négociation. La firme de Redmond a à ce jour conclu plus d’une dizaine de partenariats lui assurant des rentrées d’argent régulières. Et elle en compte désormais un de plus dans sa besace : le constructeur Pegatron.
Microsoft dispose d’un vaste arsenal de brevets dont elle se sert pour sécuriser une manne financière régulière. La technique est simple : demander aux constructeurs de payer un petit pourcentage sur chaque vente de terminal Android pour couvrir les frais d’utilisation des brevets. Le premier à avoir succombé aux charmes de Redmond était HTC, puis une dizaine d’autres ont suivi : LG, Wistron, General Dynamics Itronix, Velocity Micro, Onkyo, Acer, Viewsonic, Quanta, Samsung et Compal.
L’ombre du « sinon » plane également sur ces négociations. On sait par exemple que Motorola a été jusqu’à présent le seul grand constructeur à refuser de négocier. Pas étonnant puisque la branche mobilité a été rachetée par Google et que ces opérations visent à faire grimper le prix d’Android, dont la gratuité dérange. Résultat : après Apple, Microsoft a elle aussi déposé plainte contre Motorola.
Mais dans le cas de Pegatron, comme pour les autres, le communiqué de presse ne mentionne aucune somme.
Le gros problème de Google est en effet son manque de propriété intellectuelle. Sans un bagage conséquent de brevets, Android est fragile face aux attaques. Le rachat de Motorola vise d’ailleurs essentiellement à récupérer 17 000 brevets qui ne seront pas de trop pour lutter contre Microsoft et Apple, mais également Oracle.
Le douzième constructeur à succomber
Pegatron est un constructeur qui était à l’origine (2007) une filiale du groupe Asustek. En 2010, la société est devenue indépendante. Pegatron est surtout connu pour sa capacité à produire des ordinateurs pour d’autres marques, mais il possède également des produits en nom propre, notamment des smartphones. Or, puisqu’Android est une fois de plus utilisé, Microsoft a fait valoir ses brevets en la matière.Microsoft dispose d’un vaste arsenal de brevets dont elle se sert pour sécuriser une manne financière régulière. La technique est simple : demander aux constructeurs de payer un petit pourcentage sur chaque vente de terminal Android pour couvrir les frais d’utilisation des brevets. Le premier à avoir succombé aux charmes de Redmond était HTC, puis une dizaine d’autres ont suivi : LG, Wistron, General Dynamics Itronix, Velocity Micro, Onkyo, Acer, Viewsonic, Quanta, Samsung et Compal.
L’ombre du « sinon » plane également sur ces négociations. On sait par exemple que Motorola a été jusqu’à présent le seul grand constructeur à refuser de négocier. Pas étonnant puisque la branche mobilité a été rachetée par Google et que ces opérations visent à faire grimper le prix d’Android, dont la gratuité dérange. Résultat : après Apple, Microsoft a elle aussi déposé plainte contre Motorola.
Une vraie manne
La signature de partenariats a bon nombre d'avantages. Nul besoin de procédure complexe et d’armadas d’avocats. La banque d’investissement Goldman Sachs avait ainsi estimé en décembre dernier que ces accords allaient générer un chiffre de 444 millions de dollars pour Microsoft sur l’année 2012. En moyenne, la firme toucherait entre 3 et 6 dollars par terminal Android vendu. Déjà lors du premier accord avec HTC, le cabinet d’analyse Citi indiquait que Microsoft touchait 5 dollars par smartphone vendu. Un chiffre qui avait été démenti par HTC.Mais dans le cas de Pegatron, comme pour les autres, le communiqué de presse ne mentionne aucune somme.
Les brevets toujours au cœur des stratégies
Si les brevets ont été créés en premier lieu pour protéger l’innovation, de nombreuses sociétés appliquent aujourd’hui la maxime « la meilleur défense est l’attaque ». On aboutit ainsi à des situations parfois bloquées, comme c’est le cas en Allemagne. En effet, Motorola a récemment obtenu le blocage du push pour le bouquet de services iCloud d’Apple. Et les représailles ne sont clairement pas terminées.Le gros problème de Google est en effet son manque de propriété intellectuelle. Sans un bagage conséquent de brevets, Android est fragile face aux attaques. Le rachat de Motorola vise d’ailleurs essentiellement à récupérer 17 000 brevets qui ne seront pas de trop pour lutter contre Microsoft et Apple, mais également Oracle.