Alors que CISPA devrait être soumis au vote de la Chambre des représentants vendredi 27 avril prochain, de nouvelles voix se sont élevées contre le projet de loi sur la cybersécurité, tant du côté politique que de la société civile. Les quelques amendements déposés la semaine du 16 avril dernier n’ont semble-t-il pas convaincu.
Très acerbe, Ron Paul décrit CISPA comme un « Big Brother », « mettant les ressources de l'industrie privée au service d'un espionnage néfaste du peuple américain ». Connu pour ses positions en faveur d’un rôle relativement limité de l’État, il déplore surtout l’intervention des pouvoirs publics dans les affaires des entreprises américaines. Pour lui, « CISPA représente une forme de corporatisme alarmante, car il entremêle encore plus le gouvernement avec des sociétés comme Google et Facebook ». Il appelle ainsi ses concitoyens à se mobiliser, de la même manière que pour les projets SOPA et PIPA. Il convient de noter que les probabilités que Ron Paul soit désigné candidat républicain pour les prochaines élections présidentielles demeurent extrêmement faibles.
Ensuite, du côté de l’opposition, 18 représentants démocrates ont adressé une lettre commune au républicain Mike Rogers, faisant part de leurs préoccupations vis-à-vis de CISPA, qui « ne contient pas suffisamment de garanties » selon eux.
Ensuite, c’est dans une lettre publiée par le Competitive Enterprise Institute, que différents acteurs du secteur privé ont exprimé des craintes pour leurs activités. Pour ce groupe d'intérêts militant pour « la libre entreprise et un gouvernement limité », CISPA « risque d'élargir indûment le pouvoir fédéral, atteindre à la liberté de contracter, et nuire à la compétitivité des États-Unis dans le secteur de la technologie ». La lettre présente alors une série de recommandations à destination des parlementaires, visant à améliorer le texte.
Enfin, il est intéressant de noter que la pétition lancée il y a quelques semaines contre CISPA comptabilise presque 750 000 signatures.
Le vote de CISPA à la Chambre des représentants est programmé vendredi.
Prises de positions politiques contre "Big Brother"
Tout d’abord, c’est l’un des candidats à l’investiture républicaine pour les élections présidentielles de 2012, Ron Paul, qui a critiqué cet « assaut contre la liberté d’Internet ». Dans un billet publié sur son blog le 23 avril dernier, il considère comme beaucoup d’associations de défense des libertés sur Internet l'avait fait avant lui que « le projet de loi est écrit de manière trop large, et autorise le département de la sécurité intérieure à obtenir de nombreuses données personnelles contenues dans vos emails ou autres moyens communications en ligne ». Ron Paul ajoute que ces informations pourront être utilisées « au-delà de toute définition raisonnable de la lutte contre le cyberterrorisme ». Ses critiques sont d’autant plus piquantes qu’elles proviennent d’un élu du même bord politique que le fer de lance du projet, le représentant républicain Mike Rogers.Très acerbe, Ron Paul décrit CISPA comme un « Big Brother », « mettant les ressources de l'industrie privée au service d'un espionnage néfaste du peuple américain ». Connu pour ses positions en faveur d’un rôle relativement limité de l’État, il déplore surtout l’intervention des pouvoirs publics dans les affaires des entreprises américaines. Pour lui, « CISPA représente une forme de corporatisme alarmante, car il entremêle encore plus le gouvernement avec des sociétés comme Google et Facebook ». Il appelle ainsi ses concitoyens à se mobiliser, de la même manière que pour les projets SOPA et PIPA. Il convient de noter que les probabilités que Ron Paul soit désigné candidat républicain pour les prochaines élections présidentielles demeurent extrêmement faibles.
Ensuite, du côté de l’opposition, 18 représentants démocrates ont adressé une lettre commune au républicain Mike Rogers, faisant part de leurs préoccupations vis-à-vis de CISPA, qui « ne contient pas suffisamment de garanties » selon eux.
Nouvelles oppositions de la société civile
L’Electric Frontier Foundation a publié le 23 avril dernier une lettre ouverte signée par une trentaine d’universitaires reconnus, d’ingénieurs expérimentés et de professionnels dont Bruce Schneier, qui ont tous « dévoué [leurs] carrières à la mise en place de technologies de sécurité, à la protection des réseaux, des ordinateurs et des infrastructures cruciales contre des attaques de différentes provenances ». Ces acteurs de la société civile tentent à travers cette tribune de faire valoir leur expertise et en appellent les parlementaires à rejeter CISPA, qu’ils considèrent comme un « faux-compromis ». À cet égard, ils déclarent clairement: « nous vous exhortons à vous opposer à toute initiative de cybersécurité ne comprenant pas explicitement de protection appropriée des libertés des utilisateurs ».Ensuite, c’est dans une lettre publiée par le Competitive Enterprise Institute, que différents acteurs du secteur privé ont exprimé des craintes pour leurs activités. Pour ce groupe d'intérêts militant pour « la libre entreprise et un gouvernement limité », CISPA « risque d'élargir indûment le pouvoir fédéral, atteindre à la liberté de contracter, et nuire à la compétitivité des États-Unis dans le secteur de la technologie ». La lettre présente alors une série de recommandations à destination des parlementaires, visant à améliorer le texte.
Enfin, il est intéressant de noter que la pétition lancée il y a quelques semaines contre CISPA comptabilise presque 750 000 signatures.
Le vote de CISPA à la Chambre des représentants est programmé vendredi.