Depuis plusieurs mois, Mozilla est en plein chamboulement. Considérant des options auxquels il s’était toujours refusé, tels que la prise en charge du H.264, l’éditeur travaille sur de nombreux projets comme la version Metro de Firefox pour Windows 8. Mais les développeurs tablent également sur des projets à plus long terme comme la vidéoconférence sans passer par aucun plug-in.
Mozilla commence cependant à travailler sur cette technologie qui pourrait transformer radicalement la dimension sociale du web. L’éditeur a créé en effet un prototype de site utilisant la vidéoconférence sans requérir le moindre plug-in. Un pas important car pour l’instant, il faut toujours utiliser un greffon tel que Flash ou Silverlight pour profiter des fonctionnalités de la webcam. Il s’agit d’ailleurs pour Flash d’un terrain sur lequel le HTML5 ne l’avait pas encore suivi.
Même si la démonstration de Mozilla est basique, elle montre clairement qu’une vidéoconférence est possible en se reposant sur les simples capacités du navigateur. À terme, n’importe quel site pourra proposer des discussions vocales et/ou vidéo en s’appuyant sur une technologie commune. Un problème sera alors remplacé éventuellement par un autre : plutôt qu’espérer que la bonne version de Flash ou autre est installée, il faudra que les utilisateurs disposent d’un navigateur récent.
Il faut savoir que WebRTC est à l’origine une technologie de Google. Le site officiel de l'API est d’ailleurs signé de l’éditeur. Comme le rappelle Ars Technica, la technologie était celle de l’entreprise Global IP Solutions qui a été rachetée par Google en 2010. Dans notre actualité de mai 2010, nous indiquions que Google comptait beaucoup sur cette opération pour améliorer ses propres outils comme Gtalk et Voice. La firme est cependant allée plus loin en ouvrant le code de la technologie qui sert de base à WebRTC et en le plaçant sous licence BSD.
Il faut savoir également que si WebRTC peut améliorer les interactions sociales en ligne, son utilisation est assez généraliste. Ainsi, le brouillon de la technologie est travaillé au sein du W3C, mais il repose sur des spécifications de protocoles dont se charge l’IETF (Internet Engineering Task Force). Deux organes vitaux de la standardisation pour proposer au final une méthode commune afin que les navigateurs communiquent entre eux en temps réel.
Enfin, Google compte migrer dans tous les cas plusieurs de ses produits vers WebRTC, dont Gtalk. La technologie n’utilise que des codecs libres tels que le VP8 ou d’autres dont les brevets ont expiré, comme les G.711 et G.722. On retrouve ainsi le VP8, ce qui n’a rien de mystérieux : la puissance de Google s’exprime à travers le web, et la firme se donne les moyens de diffuser largement les technologies dont elle aura besoin demain.
WebRTC, ami du HTML5, ennemi de Flash
Mozilla ne développe pas une technologie spécifique. L’éditeur se base sur un standard important en cours de construction, l’API WebRTC, pour Web Real Time Communication. Le futur standard est géré par un groupe de travail dédié du W3C. Bien qu’il s’agisse d’une brique extrêmement attendue pour le web en général, WebRTC est toujours à l’état de brouillon et passe toujours à travers des modifications importantes de son code.Mozilla commence cependant à travailler sur cette technologie qui pourrait transformer radicalement la dimension sociale du web. L’éditeur a créé en effet un prototype de site utilisant la vidéoconférence sans requérir le moindre plug-in. Un pas important car pour l’instant, il faut toujours utiliser un greffon tel que Flash ou Silverlight pour profiter des fonctionnalités de la webcam. Il s’agit d’ailleurs pour Flash d’un terrain sur lequel le HTML5 ne l’avait pas encore suivi.
Même si la démonstration de Mozilla est basique, elle montre clairement qu’une vidéoconférence est possible en se reposant sur les simples capacités du navigateur. À terme, n’importe quel site pourra proposer des discussions vocales et/ou vidéo en s’appuyant sur une technologie commune. Un problème sera alors remplacé éventuellement par un autre : plutôt qu’espérer que la bonne version de Flash ou autre est installée, il faudra que les utilisateurs disposent d’un navigateur récent.
Tous les navigateurs devraient supporter WebRTC
D’ailleurs, qui travaille actuellement sur un support du WebRTC ? Google, Mozilla, Microsoft et Opera. Du côté d’Apple, le support du protocole arrivera nécessairement. Safari repose en effet sur le moteur Webkit dans lequel Google est très impliqué. Microsoft travaille lui aussi sur une implémentation de l’API mais on ne dispose pas encore d’une visibilité sur le support réel dans une version d’Internet Explorer.Il faut savoir que WebRTC est à l’origine une technologie de Google. Le site officiel de l'API est d’ailleurs signé de l’éditeur. Comme le rappelle Ars Technica, la technologie était celle de l’entreprise Global IP Solutions qui a été rachetée par Google en 2010. Dans notre actualité de mai 2010, nous indiquions que Google comptait beaucoup sur cette opération pour améliorer ses propres outils comme Gtalk et Voice. La firme est cependant allée plus loin en ouvrant le code de la technologie qui sert de base à WebRTC et en le plaçant sous licence BSD.
Il faut savoir également que si WebRTC peut améliorer les interactions sociales en ligne, son utilisation est assez généraliste. Ainsi, le brouillon de la technologie est travaillé au sein du W3C, mais il repose sur des spécifications de protocoles dont se charge l’IETF (Internet Engineering Task Force). Deux organes vitaux de la standardisation pour proposer au final une méthode commune afin que les navigateurs communiquent entre eux en temps réel.
Enfin, Google compte migrer dans tous les cas plusieurs de ses produits vers WebRTC, dont Gtalk. La technologie n’utilise que des codecs libres tels que le VP8 ou d’autres dont les brevets ont expiré, comme les G.711 et G.722. On retrouve ainsi le VP8, ce qui n’a rien de mystérieux : la puissance de Google s’exprime à travers le web, et la firme se donne les moyens de diffuser largement les technologies dont elle aura besoin demain.